Contexte
Au début, Alajos Kiss ne s’est pas rendu compte que la situation dans laquelle il se trouvait à cause de ses troubles psychiatriques lui avait fait perdre le droit de vote.
En 2005, une juridiction hongroise avait placé Alajos sous curatelle.
Quoique capable de prendre soin de lui-même, il rencontrait des difficultés à cause de ses troubles bipolaires. Il gaspillait souvent de l’argent et pouvait parfois devenir agressif. Sa mise sous curatelle signifiait que certaines décisions seraient prises à sa place. Alajos y avait consenti car il estimait que c’était pour son bien.
Cependant, à l’approche des élections qui devaient se tenir en Hongrie en 2006, il a découvert que son nom ne figurait pas sur la liste électorale.
Alajos s’en est d’abord plaint au bureau électoral, mais en vain.
Il a alors saisi la justice, mais un tribunal hongrois a rejeté son action. Le tribunal a fait valoir que, selon la Constitution hongroise, les personnes soumises à une mesure de protection juridique n’ont pas le droit de vote.