Contexte
Sara Lind Eggertsdóttir est née en 1998. Peu après sa naissance, il apparut à l'évidence qu'elle était gravement handicapée, tant physiquement que mentalement.
Les parents, Eggert et Sigurmunda, ont engagé une procédure contre l'État, faisant valoir que le personnel hospitalier avait commis des erreurs lors de l'accouchement, ce qui avait causé des lésions cérébrales à Sara Lind.
En 2002, le tribunal de district de Reykjavík a en partie accueilli les griefs d'Eggert et de Sigurmunda. Il a considéré que des erreurs avaient été commises immédiatement après la naissance de leur fille et a accordé une indemnisation à Sara Lind.
L'État a fait appel. L'affaire a été portée devant la Cour suprême islandaise, qui a sollicité l'avis de l'Office médico-légal public (OMP). Les parents de Sara Lind se sont vivement opposés à cette demande, car plusieurs médecins siégeant à l’OMP étaient associés à l'hôpital où leur fille était née.
L'Office médico-légal public a déclaré à la Cour que le traitement dispensé à Sara Lind à l'hôpital à sa naissance ne prêtait pas à la critique.
En 2004, la Cour suprême islandaise a infirmé la décision du tribunal de district dans l'affaire Sara Lind et jugé que les lésions cérébrales dont elle souffrait n'étaient pas dues à des erreurs médicales.
Les parents de Sara Lind ont décidé de former une requête devant la Cour à Strasbourg au nom de leur fille.