Contexte
Gracinda Maria Antunes Rocha n’aurait jamais signé le contrat pour son nouvel emploi si elle avait su qu'elle serait espionnée pour que lui soit délivrée une habilitation de sécurité.
En mai 1994, Gracinda a accepté un emploi temporaire dans une institution gouvernementale. En tant que nouvelle recrue, elle a dû remplir et signer certains documents, dont l’un lui demandait si elle souhaitait s'occuper de questions de sécurité nationale liées à l’appartenance du Portugal à l’OTAN.
Quelques mois plus tard, Gracinda a découvert que des inconnus avaient surveillé son domicile et posé à ses voisins des questions sur sa vie privée - par exemple, si elle avait des amants, des dettes ou des problèmes d'alcool ou de drogue.
Horrifiée, Gracinda a demandé des explications à son patron. Il lui a dit qu'elle avait fait l'objet d'une enquête en raison du travail confidentiel qu'elle pourrait être amenée à effectuer.
Gracinda a affirmé qu’elle a demandé alors que sa famille ne fasse pas l’objet d'une enquête. Son patron a apparemment accepté. Cependant, Gracinda a rapidement découvert que l'enquête se poursuivait malgré tout.
Elle a donc démissionné.
Gracinda a ensuite déposé une plainte au pénal. Les procureurs lui ont d'abord répondu qu'il n’y avait pas eu de délit, mais Gracinda a persisté et a réussi à obtenir l’ouverture d'une procédure.
Un juge portugais a finalement rejeté les demandes de Gracinda en 2000.