Contexte
Illnar Gorelishvili rédigeait une colonne régulière dans un journal afin de dénoncer la corruption du service public. Un article, publié en juillet 2000, a porté sur une personnalité politique qui avait des relations étroites avec le gouvernement et qui possédait plusieurs biens. L’article comprenait une photo de sa maison d’été, qualifiée de « palace ». Mme Gorelishvili a comparé la valeur des biens aux revenus de l’intéressé, s’est interrogée sur la façon dont il avait acquis autant d’actifs en travaillant seulement pour le service public et a laissé entendre que les fonds pouvaient provenir de méthodes de corruption politique.
L’homme politique a entamé des poursuites pour diffamation contre Mme Gorelishvili et son rédacteur en chef. Les tribunaux géorgiens ont tranché en faveur de l’homme politique. Ils ont demandé aux journalistes de verser des dommages et de publier un correctif.
Mme Gorelishvili a porté son affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme.