Contexte
Sofija Tešić, une retraitée, avait indiqué à un journaliste que son ancien avocat avait délibérément failli à son devoir de la représenter au mieux de ses capacités dans une affaire civile. Ces propos ayant été repris dans un article publié par ce journaliste, l’ancien avocat de la requérante avait engagé contre elle des actions tant au pénal qu’au civil, auxquelles les tribunaux avaient fait droit. Mme Tešić avait été condamnée à une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis et au versement d’une somme équivalant à près de 5 000 euros à titre de réparation.
Or le montant mensuel de la pension de Mme Tešić s’élevait à l'équivalent de 170 euros seulement. Les juridictions compétentes avaient ordonné le transfert des deux tiers de cette pension sur le compte bancaire de l’ancien avocat de la requérante. Selon elle, la somme qui lui restait était insuffisante pour assurer sa subsistance. Elle se plaignait de subir des coupures de gaz pour impayés et de ne pas pouvoir acheter les médicaments dont elle avait besoin pour soigner les maladies graves dont elle était atteinte.