Retour Travailler ensemble à la construction d’une société unie et solidaire : la ville de Turin adopte ses « orientations en faveur de l’interculturalité et de la participation »

L'inclusion des citoyens dans les processus politiques n'est pas un défi - c'est Le défi que la ville de Turin a décidé d'affronter.
À une époque où les inégalités sociales se développent, la peur de «l'autre» augmente, tout comme la violence et la haine, un effort est nécessaire pour redéfinir les politiques et améliorer leur coordination.
Avec deux objectifs majeurs: la lutte contre toute forme de discrimination (en particulier le racisme) et la construction d'espaces, d'outils et de politiques pour assurer une participation égale et libre au processus démocratique et renforcer le sens d’appartenance dans la ville.

Pour atteindre ces objectifs, la ville de Turin a adopté le 20 mars (à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, célébrée le 21) les nouvelles "Lignes directrices pour l'interculturalité et la participation", un cadre théorique et pratique pour les actions de l'administration publique, afin de l'aider à mettre en place un environnement qui favorise la participation dans la prise de décisions concernant les règles, les droits, les devoirs et les comportements nécessaires pour vivre ensemble dans la diversité.

Les lignes directrices définissent une stratégie autour de trois piliers:

  • 1. D'abord et avant tout, l'administration publique a décidé d'agir sur elle-même afin de changer ses structures et ses pratiques internes. La synergie horizontale, l'approche intersectionnelle et la communication bidirectionnelle sont les éléments fondamentaux de cette révolution. Deux outils ont été créés: un comité directeur (CD) politique et un groupe de travail technique (GT) qui coordonneront différents services et bureaux de la ville de Turin. CD et GT fourniront non seulement un puissant véhicule pour le transfert des connaissances et des pratiques, pour améliorer la qualité des actions et des projets interculturels et pour coordonner les politiques des différents bureaux, mais - surtout - ils donneront aux différents services un espace pour élaborer ensemble les besoins et les demandes exprimés par les communautés.
  • 2. Le deuxième pilier est axé sur la création de groupes de travail sur les communautés. Les GTC peuvent être basés sur la nationalité, sur la religion ou créés en fonction de toute autre forme d'identité (deuxième génération, femmes issues de l'immigration, etc.); Ce qui est important, cependant, c'est qu'ils répondent toujours et sont structurés de façon à répondre aux besoins et aux spécificités des communautés ciblés. Une structure flexible, une approche de résolution de problèmes et un dialogue horizontal entre les autorités locales et les acteurs et ayants droit et les associations sont les mots clés pour ces espaces de dialogue, de co-planification, de rédaction de projet et d'évaluation.
  • 3. Enfin, le troisième pilier est représenté par les activités et les projets organisés conjointement par les autorités locales et les associations. Pour les premières années, la coopération se concentrera sur les fêtes religieuses ou laïques les plus importantes des communautés individuelles (Nouvel An pour la communauté chinoise, Mosquée ouverte pour la communauté islamique, Journée de la liberté religieuse pour les croyants valdiens, etc.). L'objectif spécifique est de renforcer la confiance et les connaissances mutuelles entre les bureaux et les représentants des communautés, d'accroître la visibilité publique des communautés et d'autonomiser les membres et les représentants des communautés.
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Une étape supplémentaire sera la mise en place d'un «organe de coordination de la ville pour la planification interculturelle», afin de donner de la place à toutes les associations, citoyens et institutions souhaitant travailler sur le dialogue interculturel et interreligieux.

20 mars 2018
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