Concept
Il est essentiel de mettre en place des activités ciblées en interne pour combattre la discrimination systémique, ce qui permet de se concentrer sur les priorités, les processus et les pratiques d'une organisation. Il peut être difficile de garantir une orientation uniforme et cohérente en interne dans une grande organisation telle que la ville de Turin. Les différents services peuvent adopter leurs propres politiques interculturelles sans tenir compte les uns des autres et sans savoir ce que font les autres.
Il est nécessaire d'ouvrir des espaces permanents pour le partage des connaissances et des bonnes pratiques et la coordination des actions. Un tel espace, sous la forme d'un groupe de travail interculturel en l'occurrence, permet d'améliorer la qualité de l'action interculturelle et de proposer une forme particulière de formation, la formation pratique.
Fondement
Cette initiative s'inscrit dans le cadre des lignes directrices pour la coordination des politiques interculturelles de la ville de Turin adoptées en 2018, qui fournissent un cadre pour l'action de l'administration publique visant à accroître la participation de l'ensemble des citoyens et des citoyennes, éliminer toutes les formes de discrimination raciste et renforcer le sentiment d'appartenance à la communauté.
Les lignes directrices définissent trois lignes d'action pour le bureau de la coordination des politiques interculturelles. Premièrement, le travail de l'administration publique doit viser à instaurer un dialogue intersectoriel et une coordination au sein de l'administration publique, entre les services compétents ainsi qu'entre les conseillers et les conseillères. Deuxièmement, il convient que l'administration publique développe la mise en réseau en matière de coplanification, de gouvernance et d'évaluation. La troisième ligne d'action concerne les mesures relatives à la visibilité et à la formation, et notamment le renforcement de la société civile.
Évolution
Un groupe de travail interculturel, transversal entre les différents services municipaux, a été créé. Coordonné par le chef du personnel de l'adjoint à la maire chargé des droits humains et des politiques de jeunesse, il se réunit tous les mois. Petit groupe informel au départ, il s'est élargi pour compter à présent dix membres, qui ont une certaine mission pour la promotion de l'égalité dans leur service. On veille, dans ce processus de croissance, à maintenir la motivation du groupe de travail en faveur de l'action interculturelle et à garantir sa compréhension. Toutes les fonctions principales ne sont pas encore attribuées.
Dans un premier temps, la priorité est donnée au partage d'informations, de pratiques et de contacts entre les différents services compétents. Des liens ont été établis entre les services sur les questions interculturelles et les réponses à ces questions. Les membres ont assumé des responsabilités en intervenant pour combattre le racisme et ont ainsi acquis une expertise. Une base a été constituée dans les différents services pour l'auto-évaluation des politiques interculturelles.
