La ville de Barcelone s’est engagée à promouvoir l’égalité à titre de droit fondamental dans le domaine de la santé. Le projet Cartografía de Conocimientos (cartographie des connaissances) est né en 2012 afin de susciter des rencontres interculturelles reposant sur une interaction positive favorisant l’échange de ressources, pratiques et connaissances entre population migrante et population locale. Pour renforcer la dimension interculturelle de la société, il est nécessaire d’enrichir et de stimuler la dynamique locale et les institutions par des contributions qui existent déjà du fait de la présence des migrant-e-s installés en Catalogne.
Il est essentiel de créer des espaces de dialogue et de débat, d’échange de connaissances et de réflexion, de compréhension et de reconnaissance de « l’autre ». Ce processus consiste à défendre, de manière volontariste, les droits à l’égalité de tous les citoyens et citoyennes, quelle que soit leur origine.
En 2016, le projet a commencé à mettre l’accent sur l’interculturalité et la santé. Une collaboration avec l’IN et divers représentant-e-s du système de santé publique et des services administratifs s’est instaurée parallèlement à une formation spécifique destinée à évoluer vers une approche interculturelle dans le domaine de la santé publique.
Les services proposés ont été organisés en quatre phases. Le projet commence par une étude qualitative (entretiens, groupes de réflexion) avec les individus et organisations de diverses communautés culturelles afin de rassembler des informations et de cartographier les difficultés auxquelles la communauté est actuellement confrontée. L’équipe de recherche est constituée à la fois de professionnels représentatifs de modèles culturels hégémoniques et de professionnels issus de communautés minoritaires, principalement des personnes actives dans le domaine de la médiation.
La deuxième phase comprend des ateliers de formation avec le personnel de la santé publique. Les personnes assistant aux ateliers ont pris part à une évaluation des besoins avant de suivre la formation au cours de laquelle un débat était organisé entre les personnes chargées de la médiation et le personnel de santé.
La troisième phase consiste à créer des matériels d’information et d’éducation, qui intègrent les résultats des étapes précédentes, notamment des dossiers et outils audiovisuels. Ces supports sont distribués aux participant-e-s à la formation et sont également publiés sur le site web du projet, ce qui permet aux équipes de santé publique des autres centres d’y accéder.
La dernière phase implique une intervention sociale afin de contribuer au développement d’un modèle de santé interculturel. Après le travail sur le terrain réalisé auprès des communautés, les professionnels de santé et les communautés peuvent signaler des besoins d’intervention spécifiques. Dans ce cas, des programmes et/ou actions communautaires en matière de santé sont mis en œuvre afin de permettre aux représentant-e-s concernés de se rapprocher et de déployer de nouvelles actions de sensibilisation à la santé.
Chaque processus de recherche, de formation ou d’intervention communautaire fait l’objet d’une évaluation quantitative et qualitative.
Ce projet est mené à bien avec la collaboration du conseil municipal de Barcelone et de l’agence de santé publique de Barcelone.
En 2019, des sessions de formation ont été organisées dans huit centres de soins de santé primaires avec la collaboration de huit associations de migrant-e-s, six organisations locales et trois centres de santé publique de proximité.
En 2019, l’équipe comprenait 34 personnes de 12 nationalités différentes.
