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L'université Melitopol publie les résultats de sa première enquête internationale sur la compétence interculturelle

Dans le cadre du projet "Introducing and Engaging Diversity Globally", soutenu par une subvention interurbaine du programme "Cités interculturelles", le Centre d'études sociologiques de l'Université de Melitopol a mis en œuvre la première vague de l'enquête bilingue sur la compétence interculturelle. L'enquête a été menée dans les villes membres du réseau ICC en Ukraine et en Australie au cours du mois de juillet 2020, dans le but d'explorer le degré de compétence interculturelle et de s'enquérir des attitudes, des aptitudes et des connaissances culturelles de plus de 500 répondants âgés de 16 à 69 ans.

L'une des conclusions les plus remarquables de l'analyse de l'enquête est que le lieu semble avoir un impact sur la façon dont la compétence interculturelle est comprise. Plus précisément, les personnes de différentes villes, régions et pays perçoivent le concept de manière quelque peu différente, ou attestent d'une compréhension différente du terme. Par exemple, les personnes interrogées dans le sud de l'Ukraine (par exemple Melitopol, Odessa), considèrent la compétence interculturelle comme étant principalement une communication efficace dans l'espace interculturel établi, tandis que les résident-e-s du centre de l'Ukraine (par exemple Vinnitsa) la voient comme la capacité à penser et à agir, en tenant compte des différences de valeurs entre les différentes cultures, ainsi qu'un ensemble de connaissances, de compétences et d'aptitudes qui permettent de gérer correctement et efficacement les relations avec des personnes d'origines linguistiques et culturelles différentes.

Les résident-e-s du nord de l'Ukraine (par exemple Sumy) considèrent la compétence interculturelle comme un ensemble d'aptitudes nécessaires à une interaction efficace avec des personnes d’origine différente en termes linguistiques et culturels, tandis que dans l'est de l'Ukraine (Pavlograd), elle est considérée comme la capacité à interagir avec différentes communautés culturelles dans l'espace urbain. Enfin, en Ukraine occidentale (Lutsk), elle est principalement considérée comme la capacité d'être ouvert-e à différents points de vue et à de nouvelles expériences.

Les représentant-e-s des villes australiennes d'Adélaïde, Bacchus Marsh, Ballarat et Melbourne considèrent la compétence interculturelle comme un ensemble de connaissances, d'aptitudes et d'expériences qui permettent de gérer correctement et efficacement les relations avec des personnes d'origines linguistiques et culturelles différentes, ce qui coïncide étroitement avec le point de vue des répondant-e-s du centre de l'Ukraine.

L'enquête a également fourni des indications intéressantes sur l'importance de l'espace public pour le développement de la compétence interculturelle. Les personnes interrogées dans les villes australiennes et ukrainiennes ont reconnu que la participation à des événements publics, l'interaction dans les espaces publics et les célébrations avec des personnes de différentes cultures ont l'impact le plus significatif sur le développement de la compétence interculturelle.

Interrogé-e-s sur l'importance de la compétence interculturelle pour leur ville ou leur organisation, le même pourcentage de répondant-e-s (jusqu'à 97%) en Australie et en Ukraine, ont convenu qu'elle est "très importante" ou "importante" (voir graphique 1). Il convient de noter qu'une variation dans l'auto-évaluation par les répondant-e-s de leur propre compétence interculturelle a été observée entre les deux pays. Le pourcentage de répondant-e-s australien-ne-s qui sont tout à fait d'accord pour dire qu'elle/ils sont compétent-e-s sur le plan interculturel est beaucoup plus élevé, avec 62%, contre 17,5% des Ukrainien-ne-s (voir graphique 2).

Enfin, 92 % des répondant-e-s dans les villes ukrainiennes et 100 % des répondant-e-s dans les villes australiennes ont confirmé qu'elles/ils aimeraient améliorer leur compétence interculturelle afin de bien l'appliquer dans leur travail et leur vie quotidienne. Les administrateurs/trices et les fonctionnaires, les représentant-e-s des ONG et les chef-fe-s d'organisations/unités, les représentant-e-s des minorités, les journalistes et les jeunes sont intéressé-e-s par l'acquisition d'un niveau adéquat de compétence interculturelle pour faire face à des changements complexes, éviter les conflits interculturels potentiels, le racisme et la xénophobie. Ceci souligne l'opportunité et l'importance du projet en cours.

7 septembre 2020
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