Comme dans de nombreuses villes, les alentours de la gare ferroviaire de Reggio Emilia ont toujours été une zone dynamique de changement social et culturel, propice à une concentration de problèmes sociaux. Parce que cette zone était associée, en tant que point d’arrivée, aux nouveaux immigrés, son déclin physique, ses liens avec la criminalité et les craintes en matière de sécurité constituaient une menace pour la confiance interculturelle dans la municipalité.
Décidé à agir, le conseil municipal a introduit une innovation politique : une charte du voisinage. Les travaux ont débuté en 2007.
Adoptant des méthodes consultatives et participatives avec tous les habitants, usagers et propriétaires, la municipalité a élaboré un plan stratégique en vue d’une réhabilitation physique, économique et communautaire.
La première phase a consisté à contacter quelque 180 personnes et parties prenantes, dont 60 ont participé activement à un travail de conception dans le cadre de quatre séminaires. Ces séminaires ont permis d’analyser les problèmes et les objectifs, à savoir la mise au point d’interventions prioritaires. Les grandes lignes des projets, regroupées dans un pacte de coexistence, exposaient les règles et les responsabilités de tous ceux utilisant la zone de la gare ferroviaire. Le pacte a été approuvé et signé par tous les principaux acteurs du processus, afin de garantir un engagement durable.
Une fois le travail physique accompli, s’est ouvert un dialogue permanent pour s’assurer de la détermination des parties prenantes initiales et de l’adhésion des nouvelles générations.
Pour maintenir l’esprit et les principes qui ont présidé à l’initiative, après dix ans d’améliorations, toutes sortes d’événements ont été organisés (marchés, expositions, restauration de plein air, etc.), dont un festival annuel. En outre, le conseil municipal et les citoyens ont poursuivi les discussions et signé un pacte sur la sécurité en juin 2015.
Parmi les actions prévues dans l’avenir, à citer la réhabilitation du parvis de la gare centrale, afin de le rendre moins anonyme et mieux adapté à la diversité des gens qui le fréquentent.