Dans la ville de Logan, face à la croissance rapide de la population et de l’immigration, les niveaux de confiance entre les jeunes migrants et la police se trouvaient au plus bas.
Après un conflit public, des parents et des aînés des communautés ethniques ont demandé à l’ONG MultiLink d’organiser une rencontre entre police, jeunes et parents/aînés. Ainsi s’est constitué un partenariat entre MultiLink, la police du district de Logan et des membres de plus de 30 communautés ethniques. Au total, plus de 700 personnes ont participé – dont, en moyenne, 20 membres des communautés et 10-15 policiers de service.
Dans certains cas, des communautés auparavant en conflit dans leur pays d'origine ont participé au même atelier. Pourtant, jamais ce conflit ne s’est manifesté durant l’atelier ; au contraire, cette rencontre a été pour ces personnes issues de différents groupes ethniques une opportunité interculturelle de se côtoyer et de nouer des relations riches et durables. En général, les réunions menées sur le mode intercommunautaire laissent peu de temps pour raconter son histoire et pour apporter des perspectives divergentes au sein de la communauté.
Il était important que des responsables de la police participent pour renforcer l'engagement des forces de l’ordre en faveur d’attitudes équitables et non discriminatoires, ainsi que pour obtenir la présence des policiers aux réunions dans le cadre de leur temps de travail normal.
Le projet a permis d’orienter l’action de la police sur les relations de confiance, sur l’interaction avec les jeunes, sur la contribution des aînés pour mieux connaître et comprendre la communauté. La même méthodologie, avec les mêmes résultats, a prévalu en matière de protection de l'enfance, d'éducation, de santé et de services familiaux.
Comment ont-ils fait ? Au cours des séances qui ont eu lieu entre 18 et 21 heures :
- la communauté a apporté des informations sur les pays d'origine et sur l'histoire de la migration ;
- pendant le dîner, les membres de la communauté et la police ont pu constituer des réseaux, échanger des numéros de téléphone, etc. afin de pérenniser les relations ;
- la police a fourni des informations sur les lois, la violence domestique, la conduite au volant et les services d'urgence ;
- des événements spéciaux ont été organisés – matches de rugby entre police et Polynésiens, participation de la police à des festivals multiculturels, participation de membres de la communauté à des activités organisées par la police (sport, journées commémoratives, etc.) ;
- des séances ont eu lieu dans des mosquées, des clubs de football, des églises, ce qui a permis de réduire les obstacles et, à la police, de vivre des expériences nouvelles.
Les travaux ont coûté environ 6 000 euros sur deux ans – pour payer la promotion des ateliers et la préparation de la nourriture.