Les services du conseil de Camden travaillent de diverses manières pour permettre à tous les habitant-e-s de l’arrondissement, en particulier aux personnes issues de l’immigration ou appartenant à des minorités, d’exprimer leurs préoccupations . On peut à ce titre citer les exemples suivants :
- Une communication assurée par l’intermédiaire des agent-e-s responsables de la participation des locataires, qui travaillent en étroite collaboration avec les locataires des ensembles d’habitation de Camden.
- Des projets spécifiques axés sur certaines communautés, tels que l’initiative « Safer Communities » (communautés plus sûres) menée auprès des habitant-e-s somaliens, les activités en faveur du bien-être dans les quartiers touchés par le développement du HS2/Euston et les assemblées de quartier.
- Les partenaires des communautés, qui soutiennent les organisations locales et les communautés visant à faire entendre la voix des personnes migrantes et qui travaillent avec elles, tels que :
- le centre culturel smalien de Camden ;
- le Ksmos Centre (une organisation de femmes chypriotes de Camden) ;
- l’assciation des travailleurs bengalais ;
- le centre Hpscotch des femmes asiatiques ;
- le centre de dévelppement et de ressources pour les jeunes Somalien-ne-s ;
- la communauté somalienne britannique.
Le conseil de Camden mène régulièrement des initiatives visant à encourager les personnes issues de l’immigration ou appartenant à des minorités à s’investir dans la vie politique. À titre d’exemple, on peut citer le projet Youth Activism, qui vise à stimuler le militantisme local chez les jeunes. Un groupe axé sur les actions, composé de jeunes habitant-e-s de Camden (âgés de 16 à 25 ans) issus de divers milieux et de représentant-e-s des services de l’arrondissement, a été créé et est coprésidé par un-e jeune et un-e élu-e du conseil. Son objectif est de collaborer avec des organisations locales pour mettre en place un plan d’action visant à lutter contre les effets disproportionnés des politiques de police et d’éducation sur les personnes noires et d’autres personnes issues de milieux divers. Le conseil mise sur la jeunesse pour que celle-ci devienne un moteur du changement et accorde une attention particulière à ce que les jeunes acquièrent des compétences leur permettant de militer pour la justice sociale, en leur offrant des possibilités de formation reconnues (pour renforcer leur capacité à mener campagne). Les jeunes décideront de la manière dont ils veulent lutter contre ces disproportions, que ce soit au niveau local, régional ou national, en faisant pression sur le gouvernement ou en rédigeant des déclarations politiques. L’objectif est de construire un modèle durable pour tous et toutes et de renforcer les capacités des jeunes.
Des mécanismes participatifs, autres que ceux qui sont offerts par le droit de vote ou des organes consultatifs, ont été mis en place à Camden pour permettre à tous les habitant-e-s, indépendamment de leur appartenance à un groupe de migrants ou à une minorité, de participer au processus décisionnel sur un pied d’égalité. Parmi ces mécanismes figurent les réseaux de participation publique, le processus participatif d’élaboration du budget et les plateformes/tables rondes pour le dialogue interculturel.
Camden est à l’avant-garde du développement des assemblées de quartier et de citoyen-ne-s, comme le montre la création récente de l’assemblée du quartier de Gospel Oak et Haverstock. Il s’agit d’un groupe de 30 personnes originaires de toute la zone de Gospel Oak et de Haverstock qui s’intéressent toutes à l’avenir de leur quartier. Elles ont été sélectionnées au hasard à l’aide d’une méthode de triage et sont représentatives de la zone des points de vue de l’âge, du sexe, de l’origine ethnique et du statut d’occupation du logement. Elles représentent un ensemble unique d’expériences tirées de leur vécu.
Le conseil de Camden travaille en partenariat avec une organisation de quartier locale pour concevoir et mettre en œuvre un processus participatif d’élaboration du budget. L’objectif est de permettre aux résident-e-s d’un quartier de l’arrondissement de contrôler un budget glissant, en prenant des décisions sur la manière de dépenser l’argent dans leur quartier, en appliquant une conception participative de l’élaboration du budget.