À Camden, des services de médiation interculturelle sont proposés dans les quartiers et dans la rue, afin d’aller à la rencontre des habitant-e-s et de discuter de leurs problèmes.
La Conférence familiale offre une méthode de travail axée sur les atouts, qui aspire à reconnaître et à utiliser les points forts de chacun-e, à l’intersection de l’expérience vécue et de l’expérience acquise, en tenant par exemple compte de la race, de l’origine ethnique, de la langue, de la religion, de la classe sociale, de la pauvreté et de la sexualité. Les coordinateurs et coordinatrices et défenseurs et défenseuses indépendants qui y participent sont issus de multiples milieux culturels et ethniques, notamment bangladais, noirs britanniques, irlandais, écossais, ghanéens, somaliens et syriens. En effet, le fait que l’origine culturelle et la langue des coordinateurs et coordinatrices correspondent à celles de la famille peut contribuer à poser la discussion sur un socle commun ; cela peut permettre de mieux comprendre une culture, le point de vue des personnes qui s’y identifient et les modalités à définir pour l’organisation de la conférence, et a des répercussions sur le fait que la famille établisse un projet pour ses enfants. Cette correspondance étroite permet au coordinateur ou à la coordinatrice de donner à la famille un rôle à jouer dans des aspects aussi divers que possible en ce qui concerne l’organisation de l’événement, notamment dans le choix de la langue utilisée dans la réunion, du lieu où elle se tiendra, de la nourriture qui y sera servie, de la date fixée, ce qui donne à la famille un sentiment d’appartenance.
Par ailleurs, dans le cadre du service d’aide de Camden face aux comportements antisociaux, le service de soutien aux victimes fournit une aide en cas de conflits entre personnes du quartier. L’arrondissement mène également un projet de justice restaurative dans le cadre de son dispositif d’aide précoce proposé par les services de protection de l’enfance.
Les autorités de l’arrondissement ont également mis en place un groupe d’action pour la cohésion, qui soutient leurs efforts pour réagir à une urgence et les conseille sur les situations qui peuvent avoir des répercussions négatives sur la cohésion, par exemple une augmentation des infractions motivées par la haine ou un acte terroriste. Le groupe est composé de responsables confessionnels qui peuvent s’appuyer sur leur réseau bien établi et être sollicités en cas d’urgence ou de hausse des tensions.