La municipalité de Bergen (par l'intermédiaire du Bureau de la protection de l'enfance) a lancé un programme spécifique pour les enfants non accompagnés qui ont obtenu le permis de séjour ou le statut de réfugié. Si l'enfant atteint l'âge de 18 ans avant que son statut ne soit déterminé, il passe dans le programme du système pour adultes.
Les mineurs non accompagnés (MNA) font partie des priorités de la municipalité. Il s'agit d'enfants et de jeunes qui ont besoin de soins et de soutien spécifiques. Depuis l'an 2000, environ 300 UAM ont été réinstallés à Bergen ; au total, ces enfants représentent plus de 25 nationalités.
Il existe d'énormes différences socio-économiques, éducatives et émotionnelles entre les UAM, qui sont souvent en " mode survie ", avec des implications différentes pour les services à fournir. Par exemple, il y a des enfants qui ont été victimes de violence familiale ou d'abus d'enfants, et en même temps de jeunes adultes qui ont les compétences nécessaires pour intégrer l'université. Cela a conduit la municipalité à mettre en place une évaluation individuelle des besoins de chaque enfant, à la fois à son arrivée et sur une base régulière. Les enfants qui participent au programme de l'UAM sont ainsi accompagnés pour exprimer leurs souhaits en termes d'attentes du système de protection et d'assistance, de projets d'avenir et d'autodétermination.
L'intégration précoce dans le système d'éducation et l'accès aux possibilités d'emploi sont considérés comme essentiels dans le processus d'inclusion. Les travailleurs impliqués dans le programme UAM doivent établir un crédit et une confiance, et investir du temps et de l'énergie dans la première phase pour établir une relation individuelle avec chaque enfant. Cependant, les résultats sont bons : par exemple, 90 % des garçons afghans travaillent ou sont inscrits dans l'enseignement supérieur après quatre ans en Norvège. Ces taux sont plus élevés que la moyenne des enfants nés en Norvège. La promotion de l'auto-motivation et l'identification des talents et des compétences de chacun sont considérées comme des facteurs clés de cette réussite.
Les nouveaux objectifs ambitieux fixés cette année pour augmenter le nombre d'UAM à accueillir supposent cependant pour la municipalité de mettre en place de nouvelles stratégies afin de pouvoir assurer le même suivi approfondi et individuel à chaque enfant. C'est pourquoi la ville a entamé une coopération avec le secteur privé (principalement pour les opportunités d'emploi), et avec les familles dites " de soutien " qui peuvent accueillir des enfants.