La ville d’Erlangen devient de plus en plus multiculturelle et, aujourd’hui, environ 34 % de ses habitants sont issus de l’immigration. Afin de favoriser la cohésion sociale, la ville a rédigé une Charte d’intégration qui illustre son plan stratégique en la matière. Surtout, cette charte montre le changement qui s’est opéré dans la manière de percevoir les immigrés. De fait, ils ne sont plus qualifiés de « Gastarbeiter » (travailleurs invités) mais de citoyens issus de l’immigration dont l’intégration demandera du temps et des efforts des deux côtés.
La Charte souligne les principaux éléments nécessaires pour parvenir à un haut niveau d’intégration. Intégration et coexistence sont à considérer comme un objectif global, qui concerne tous les secteurs d’administration locale. Le conseil municipal doit recruter davantage d’employés issus de l’immigration dans l’administration publique et les entreprises municipales ; d’autant que, d’une part, les employés d’origine étrangère parlent plusieurs langues et que, d’autre part, ils possèdent des compétences interculturelles.
Les personnes issues de minorités bénéficieront de tous les programmes et services de la ville ; ce qui signifie que les services déjà en place devront peut-être se voir modifiés pour répondre à des besoins spécifiques. La ville d’Erlangen s’emploie à décourager et à interdire toute forme de discrimination et de racisme ; elle garantit, au contraire, à chaque citoyen le droit de préserver son identité religieuse et culturelle.
En outre, la Charte d’intégration souligne que les citoyens issus de l’immigration sont indispensables et que leurs coutumes et traditions doivent être reconnus comme un enrichissement pour la société d’accueil. C’est pourquoi la municipalité d’Erlangen entend renforcer la confiance en soi et l’ouverture d’esprit pour assurer la paix et la compréhension mutuelle.
En conséquence, l’intégration sera pleinement réalisée lorsque tous les citoyens se sentiront acceptés et entendus au sein de leur société, lorsqu’ils se retrouveront dans les dirigeants de la collectivité et dans l’administration publique et, finalement, lorsqu’ils se sentiront chez eux.