Cités interculturelles : page spéciale COVID-19
Depuis la propagation du virus et de l’infection à COVID-19, dans le monde entier, les pouvoirs publics de chaque État sont confrontés à une situation d’urgence de grande ampleur inédite pour la plupart des sociétés contemporaines.
Outre la menace immédiate que représente cette pandémie pour la santé, « l’avenir » laisse déjà entrevoir de nouveaux défis à relever pour notre acquis en matière de droits de l’homme et nos structures sociales, économiques et institutionnelles, dont les répercussions sont évidentes dans tous les domaines de notre réalité quotidienne commune. Sur le plan interculturel, plusieurs difficultés doivent être surmontées :
- L’égalité est menacée par l’accroissement des inégalités sociales : les personnes, groupes et territoires qui étaient déjà vulnérables avant le Covid verront très probablement leur situation socioéconomique empirer. En outre, les citoyens n’ont pas tous accès à des informations claires, transparentes et intelligibles. Il est réaliste d’imaginer que la société sera plus fragmentée et plus cloisonnée, à moins que des stratégies à moyen et long terme soient mises en place dès à présent pour recenser et affronter les difficultés particulières des groupes et individus les plus vulnérables et que des processus d’élaboration de solutions auxquels participent les groupes cibles ne soient rapidement lancés. Ces solutions doivent être globales et durables du point de vue social, économique et environnemental. Quel rôle les dirigeants, les stratégies et les processus participatifs interculturels peuvent-ils jouer pour contribuer efficacement à surmonter les inégalités sociales ? Quel peut être le rôle des collectivités locales et de leurs territoires ? Quels processus convient-il de mettre en place et à quel moment ?
- L’interaction constructive est menacée par la tentation de privilégier les solutions individuelles aux processus qui exigent des solutions collectives : une crise profonde risque de renforcer les stratégies individuelles d’autoprotection, et par voie de conséquence de séparer, de marginaliser et de cloisonner plus encore les individus et les groupes. Comment renforcer une vision commune, la coopération, le sentiment d’appartenance, les solutions collectives et la participation des citoyens pendant et après le confinement et la distanciation sociale ? Comment faire comprendre que les processus sont essentiels et que certaines politiques et solutions exigent du temps et des moyens pour produire leurs effets ? Comment réorganiser nos sociétés et élaborer un projet de véritable inclusion après le Covid ?
- La diversité est menacée par la montée du racisme, l’augmentation des préjugés et des clichés et par la multiplication des pratiques discriminatoires. Au cours de ces derniers mois, divers pays ont été le théâtre de déclarations publiques hostiles à certaines nationalités et/ou d’un discours de haine, du recours au profilage racial pour maîtriser la quarantaine et le confinement, d’un risque accru d’actes discriminatoires commis par certains fonctionnaires de police, et d’un risque accru de violence sexiste ou homo-bi-transphobe pendant le confinement. Pourtant, le confinement a également engendré une profonde solidarité entre voisins, indépendamment de leur nationalité ou de leur permis de séjour, un soutien entre les générations, la mobilisation d’une jeunesse désireuse de participer à la solution, le renforcement des relations sociales grâce aux outils numériques, une créativité, la simplification des mécanismes administratifs et de leur bureaucratie et une profonde résilience des êtres humains face aux situations extrêmes. Comment tirer parti de ces effets positifs et les pérenniser ? Comment renforcer les associations de quartier et la participation des citoyens dans un esprit de mixité et d’interaction interculturelles ? Comment rendre les appareils communaux et étatiques plus créatifs, plus souples et plus réactifs, et pas seulement en temps de crise ? Comment promouvoir davantage la solidarité interculturelle et le bénévolat ? Comment valoriser la contribution de chaque individu à nos sociétés ? Quel rôle les médias doivent-ils jouer dans la société de l’information ?
- Les restrictions imposées aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales : les frontières étatiques ont été fermées pour endiguer la contagion, des restrictions de circulation ont été imposées et la collecte et l’exploitation des données à caractère personnel sont autorisées dans des proportions plus importantes que jamais. Bien que les situations exceptionnelles appellent la prise de mesures exceptionnelles, il est tout aussi important de veiller à ce que la démocratie et les droits de l’homme, la solidarité et la cohésion retrouvent le plus rapidement possible leur rôle prépondérant dans nos sociétés. Quels garde-fous et quelles garanties faut-il mettre en place ? Et comment renforcer les mécanismes de contrôle existants, y compris ceux du Conseil de l’Europe ?
Mobilisation collective et interaction positive
- Dans la ville de Lublin (Pologne), le Centre de bénévoles de Lublin a commencé à produire des masques pour pallier le manque d’équipement médical de protection du pays. Le Centre produit des doublures ; des couturières complètent ensuite les masques en travaillant à domicile. La composition de l’équipe de production de masques est assez variée et de nombreux migrants en font partie. Cette équipe de bénévoles compte des participants originaires d’Ukraine, du Mexique, d’Iran et de nombreuses autres nationalités. Enfin, une fois terminés, les masques sont livrés aux hôpitaux. -> Pour de plus amples informations
Par ailleurs, la ville a lancé la campagne #stayathome pour que ses habitantes et habitants puissent utiliser plus facilement les services proposés par les entreprises locales pendant les restrictions de circulation liées au Covid-19. Les offres des entreprises locales ont été rassemblées dans une base de données unique afin de permettre aux utilisateurs de choisir, à tout moment, le service requis.
- > Pour de plus amples informations - À Oslo (Norvège), le premier adjoint au maire en charge de la diversité organise des réunions hebdomadaires en visioconférence avec des ONG qui œuvrent en faveur des minorités, afin de mieux comprendre la situation, d’examiner les besoins et de convenir des actions à mener pour que chacun respecte les mesures de sécurité et la réglementation relative à la distanciation sociale.
- Ramallah (Palestine) a lancé un appel public en ligne à de jeunes bénévoles désireux d’aider leurs voisins pendant la crise du Covid. Plus de 700 jeunes bénévoles ont répondu à l’appel.
- La ville de Pavlograd (Ukraine) a lancé la « Cuisine interculturelle en ligne », qui propose des vidéos détaillées et des recettes de plats de différentes cultures.
- Melitopol (Ukraine) a fait appel à des enfants de diverses origines pour produire une vidéo intitulée « Restez chez vous ». Dans cette vidéo partagée sur le site web de la ville, les enfants sensibilisent leurs concitoyens et partagent plusieurs jeux auxquels enfants et adultes peuvent jouer ensemble pendant le confinement. Cette vidéo est le fruit d’une collaboration entre la ville de Melitopol, les établissements scolaires locaux, l’Association grecque de Melitopol, la communauté juive, le Comité des Tatars de Crimée, l’Association ukraino-polonaise de Melitopol « POLONIA », le Centre culturel mexicain « Estrea » et les représentants d’autres groupes et communautés ethniques.
- Les villes de Soumy (Ukraine) et Limassol (Chypre) ont organisé des réunions en ligne de leurs conseillers municipaux et des organisations de la société civile, afin de surmonter les principales difficultés auxquelles sont confrontées les personnes d’origines culturelles différentes et les communautés de migrants. La ville de Soumy organisera une deuxième réunion le 10 avril.
Pendant la crise, les communautés locales se sont mobilisées dans la ville de Limassol (Chypre) pour prendre en charge les groupes vulnérables. La communauté vietnamienne a ainsi fourni des colis alimentaires aux personnes dans le besoin. - Le conseil de Leeds (Royaume-Uni) a mis en place un réseau pour surveiller l'impact du Covid-19 sur les communautés d'intérêt (groupes de personnes qui partagent une identité ou une expérience comme les personnes réfugiées, les demandeurs et demandeuses d'asile, les personnes handicapées et la communauté des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT)). Le conseil travaille avec les réseaux de santé/soins, les centres de bénévolat et les services des plaintes pour identifier les besoins pratiques et financiers des communautés d'intérêt et vise à recueillir des témoignages pour aider à mesurer l'impact de la réponse de la ville au Covid-19. On espère que les leçons tirées auront un impact à long terme pour les communautés de Leeds.
- Face aux demandes croissantes d’aide sociale, la ville de Dudelange (Luxembourg) a créé une ligne d’assistance téléphonique pour répondre aux questions de la population. Elle a également diffusé des informations générales pendant le confinement, notamment sur les restaurants qui restent ouverts pour la vente à emporter afin de soutenir les entreprises locales. Par ailleurs, les scouts se sont mobilisés pour livrer les courses d’alimentation aux personnes qui doivent rester chez elles. En outre, plus de 4 000 masques ont été fabriqués à domicile et partagés dans le voisinage. La ville a également organisé des concerts dans les quartiers, des groupes d'aide aux devoirs et des pauses café en ligne.
- Dans la ville de Salisbury (Australie), le réseau de responsables interreligieux a reçu des appels téléphoniques afin de vérifier comment les communautés religieuses s’organisent ainsi que des informations traduites.
- La ville de Lisbonne (Portugal) a créé un réseau solidaire de bénévoles et un site web sous le slogan « Tous pour tous », qui recueille des dons et produits pour les plus vulnérables.
- La ville d’Amadora (Portugal) a recours à l’art-thérapie pour développer des activités qui rapprochent les personnes pendant l’urgence sanitaire du Covid-19. Le service d’assistance téléphonique appelé « Théâtre au bout du fil » offre deux types de services : 1) lecture d’histoires de Gianni Rodari aux enfants ; 2) accroche narrative pour les personnes âgées qui écoutent le début d’une nouvelle afin de stimuler leur créativité et qui sont ensuite invitées à la terminer en s’inspirant d’expériences positives de leur propre vie. En octobre, ces histoires seront rassemblées et adapées en pièce de théâtre lors du Mois des personnes âgées.
- La ville de Dublin (Irlande) a lancé « Tenir bon ensemble », un projet de développement collectif ayant pour but d’aider les personnes à conserver leur bien-être physique, spirituel et mental lorsqu'elles sont isolées et confinées à domicile en raison du Covid 19. L’objectif consistait à concevoir une série d’activités et de projets intéressants pour tous les âges et tous les contextes, faciles à réaliser et à suivre chaque semaine. -> Pour plus d’informations sur ce projet
Par ailleurs, le Département des Parcs de la ville s’emploie à garder les parcs publics ouverts, dans la mesure où ils sont essentiels au bien-être mental et physique ainsi qu’aux loisirs de la population. - Conjointement avec d’autres organisations sociales, Carthagène (Espagne) a apporté son soutien à un projet collaboratif de réalisation d’une vidéo. Cette initiative vise à encourager tous les voisins par des messages positifs. Elle est coordonnée par l’organisation Cepaim et toutes les organisations du quartier de San Antón y ont participé.
- Le conseil de Londres Lewisham (UK) travaille avec Lewisham Local, Age UK et Voluntary Services Lewisham pour coordonner la réponse de la communauté au coronavirus. Les particuliers, les entreprises et les groupes peuvent se porter volontaires pour aider et leurs compétences sont mises en relation avec les organisations bénévoles locales de Lewisham. À ce jour, plus de 2 000 personnes se sont inscrites pour faire du bénévolat. Plus d'informations : https://www.lewishamlocal.com/a-coordinated-community-response-to-the-coronavirus/
- Le RÉMIRI est un réseau de villes québécoises qui vise à renforcer l’action municipale en matière de cohésion sociale, principalement en privilégiant le volet de l’immigration et des relations interculturelles. Le RÉMIRI est composé principalement d’employés municipaux mais aussi d’autres acteurs du milieu. En réponse à la crise sanitaire du COVID-19, les membres du réseau se sont organisé pour se réunir une fois par semaine afin de discuter des enjeux et des actions et partager les pratiques inspirantes. Dans le cadre de ces réunions les membres du réseau ont organisé des présentations sur les thèmes suivants : la discrimination, les camps de jour, le Ramadan, la résilience municipale, les appels de bienveillance, la gouvernance municipale, et la gestion de la crise dans le post-Covid.
- A Botkyrka (Suède) de jeunes représentants de la société civile à ont lancé une campagne de collecte de fonds pour fabriquer des visières de protection pour les travailleurs et travailleuses de la santé. Le groupe a également pour objectif d’enseigner aux autres à fabriquer des visières. À l'avenir, ils souhaitent également commencer à fabriquer d'autres formes d'équipements de protection pour les travailleurs de la santé. "Nous continuerons aussi longtemps que possible. Nous voulons utiliser tout l'argent que nous avons collecté, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus besoin d'équipement de protection", disent-ils.
- La Ville de Laval (Québéc) a mené une campagne de recrutement de bénévole. Afin d’assurer l’accès aux services communautaires essentiels pour les personnes lavalloises en situation de vulnérabilité dans le contexte de la pandémie COVID-19, une campagne de volontariat pour soutenir les organismes communautaires a été mis en place par le Service de la culture, des loisirs, du sport et du développement social SCLSDS) le 18 mars dernier. La Division de la vie de quartier (DVQ) du SCLSDS assure le jumelage des bénévoles en fonction des besoins des organismes lavallois en étroite collaboration avec l’équipe d’organisateurs communautaires du Centre intégré et de services sociaux de Laval. La liste actuelle compte plus de 490 personnes d’inscrites.
- À Neumarkt (Allemagne), la maison multigénérationnelle qui appartient à la ville a construit un réseau de solidarité. Les citoyen-ne-s peuvent obtenir des informations et un soutien en rapport avec plusieurs besoins : aide pour les achats d'épicerie, ou de produits médicaux, informations sur les soins ambulatoires, conseils psychologiques, informations sur les aides financières ou sur les endroits où se procurer des masques. -> Pour plus d'information
En outre, les associations locales qui aident normalement les gens financièrement dans les situations d'urgence, ont commencé à coudre des masques en textile. Plusieurs bénévoles ont cousu des masques qui ont été distribués gratuitement à toutes les maisons de retraite et institutions de soins et aux personnes présentant un risque élevé pour leur santé. Avec l'aide des citoyen-ne-s qui ont fait don d'élastiques, l'association a également pu distribuer des masques aux personnes qui faisaient leurs courses au marché local, ce qui s'est avéré être d'un grand soutien pour stimuler l'économie locale.
Lutte contre la discrimination, le racisme et le discours de haine
- Le 28 mars, le Réseau ICC Ukraine a organisé un office interconfessionnel en ligne diffusé auprès de l’ensemble des religions et confessions, qui a permis de sensibiliser les fidèles aux difficultés occasionnées par le Covid-19.
- Maribyrnong (Australie) est une « cité interculturelle » qui promeut l’inclusion et la diversité. Les « cités interculturelles » comptent de multiples nationalités, langues et croyances et disposent d’outils pour gérer la diversité et les conflits culturels, reconnaître et/ou concilier les populations premières et une mixité et une interaction plus importantes entre les groupes dans l’espace public. En collaboration avec sa Commission de l’égalité des chances et des droits de l’homme, l’État de Victoria, en Australie, a lancé le projet « Faire reculer le racisme » pour permettre aux communautés de mieux rechercher les mesures à prendre, faire taire les rumeurs au sujet des différents groupes culturels, signaler les faits de racisme et exercer leurs droits. En partenariat avec Code for Australia, la Commission a élaboré un outil de signalement communautaire qui offre une solution de substitution au dépôt d’une plainte officielle. Cet outil permet aux membres d’une communauté de signaler de manière concise, confidentielle et directe à la Commission les faits en question. Outre le signalement des faits, les citoyens peuvent dialoguer en direct avec l’équipe d’enquête s’ils ont une question à poser au sujet de la discrimination, du harcèlement sexuel ou de la diffamation ou s’ils veulent en savoir plus sur la manière dont la législation protège leurs droits.
- Pendant l’état d’urgence lié au Covid-19, la ville de Barcelone (Espagne) accorde une attention particulière à la lutte contre le racisme, la xénophobie et les mouvements et foyers de discrimination. Elle a ainsi accéléré les enquêtes en cas d’actes d’abus et de violence raciste présumés de la part des forces de l’ordre et a mis en place des mécanismes de surveillance internes.
- À Bilbao (Espagne), les actions anti-rumeurs, qui sont un moyen de prévenir le racisme et la discrimination, se poursuivent malgré la distanciation physique. Trois domaines d’intervention concentrent les avancées dans ce domaine : 1) dynamisation du réseau pendant l’état d’urgence ; 2) formation et renforcement des capacités ; 3) actions en ligne et engagement de la communauté. Informations complémentaires
Soins de santé
- Lublin (Pologne) a été la première ville du pays à mettre en place une procédure qui permet aux ressortissants étrangers d’obtenir un numéro de sécurité sociale, afin d’acheter des médicaments en pharmacie et d’utiliser les services fournis par l’État ou les collectivités locales.
- À Botkyrka (Suède), l'Église de Suède fournit des conseils aux personnes qui vivent des situations difficiles dans leur travail lors de réunions avec des client-e-s qui ont perdu des membres de leur famille ou des proches à cause de la pandémie COVID-19.
- Le Portugal estime que l'égalité des droits en matière d'accès à la vaccination et aux autres services de santé est une question de santé publique, qui concerne et profite à l'ensemble de la société. Dans le pays, le plan de vaccination COVID-19 est universel et gratuit et couvre les personnes immigrantes, indépendamment de leur processus de régularisation. En outre, une plateforme d'enregistrement a été créée pour les citoyen-nes en situation irrégulière ou sans numéro du Sécurité sociale. Le Portugal a été le 1er pays au monde à atteindre l'objectif d'avoir 85% de la population résidente entièrement vaccinée contre le covid-19. Le pays a obtenu ce résultat en mobilisant et en impliquant la population immigrée et les ONG concernées dans le processus. D'où l'importance de l'engagement des personnes migrantes dans la participation civique de la société d'accueil.
Logement
- Berlin (Allemagne) et Genève (Suisse) ont ouvert des centres d’hébergement spécialisés pour les sans-abri. À Genève, ceux-ci comportent un espace pour les personnes contaminées par le Covid qui n’ont pas besoin d’être hospitalisées, mais doivent malgré tout être mises en quarantaine.
- La Suisse a appelé les cantons et les communes à ouvrir des sites provisoires pour accueillir les Roms et les Gens du voyage sur les parkings des centres sportifs, afin de diminuer les taux d’occupation et d’accroître la distanciation sociale, à suspendre les frais de stationnement pour alléger leur charge financière et à améliorer les installations sanitaires en fournissant de l’eau courante et du savon liquide pour permettre un lavage fréquent des mains.
- Après avoir aménagé des refuges temporaires et des centres de jour extérieurs dans des parcs et places publiques, la Ville de Montréal (Canada) s'active pour offrir des haltes permettant aux personnes en situation d'itinérance de trouver un peu de chaleur. -> en savoir plus
- En réponse à la crise du Covid-19, la municipalité de Ioannina (Grèce) a procuré un refuge et un soutien psychosocial aux personnes sans-abri qui ne remplissent pas les critères des centres d’accueil de nuit parce qu’elles sont alcooliques, droguées ou souffrent d’une maladie mentale.
- La ville d’Osmangazi (Turquie) a organisé des appartements de quarantaine dans lesquels tous les résident-e-s légaux de la ville peuvent séjourner gratuitement.
- Dans la ville de Dudelange (Luxembourg), deux hôtels sont restés ouverts afin d’assurer l’hébergement des victimes de violence domestique.
- La ville de Lisbonne (Portugal) a suspendu le paiement des loyers de 70 000 habitant-e-s qui bénéficient d’un logement social.
- De même, la ville de Barcelone (Espagne) a adopté un moratoire, fractionné le paiement des loyers et autorisé des diminutions de loyers dans le cadre d’accords avec des propriétaires privés. La ville a également mis en place certaines aides publiques, des mesures spécifiques pour éviter les expulsions ainsi que des services de médiation et de conseil pendant la crise et dans son prolongement.
- Botkyrka (Suède) a entamé une coopération avec la société de logement de la municipalité en diffusant des affiches contenant des messages et des demandes importants concernant le Coronavirus. Les propriétaires privé-e-s ont été invité-e-s à faire de même.
Droits de l’homme
- Le Conseil de l’Europe publie des lignes directrices à l’intention des gouvernements sur le respect des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit
Un document d’information, qui comporte une boîte à outils conçue pour aider à garantir que les mesures prises pendant la crise actuelle restent proportionnelles à la menace que représente la propagation du virus et soient limitées dans le temps, a été envoyé hier aux 47 États membres du Conseil de l'Europe.
Ce document porte sur quatre domaines essentiels :
- La dérogation à la Convention européenne des droits de l’homme en situation d’urgence
- Le respect de l’État de droit et des principes démocratiques en situation d’urgence, notamment par la limitation de la portée et de la durée des mesures d’urgence
- Les normes fondamentales en matière de droits de l’homme, notamment la liberté d’expression, le respect de la vie privée et la protection des données, la protection des groupes vulnérables contre la discrimination et le droit à l’éducation
- La protection contre les infractions et la protection des victimes d’infractions, en particulier pour la violence fondée sur le genre.
Entreprises locales et entrepreneuriat
- La ville d’Amadora (Portugal) a ouvert une plateforme spécialisée intitulée « Amadora porto de si » afin d’informer la population des commerces locaux qui restent ouverts pendant l’état d’urgence sanitaire. Par ailleurs, la ville octroie également une aide aux petites et moyennes entreprises dans le cadre du projet « Amadora innove ».
- À Fuenlabrada (Espagne), le conseil municipal a lancé la campagne #webuyintheneighbourhood à travers laquelle il entend favoriser les entreprises et commerces locaux de la ville et, dans le même temps, contribuer à contenir la propagation du COVID-19. Il a également créé un annuaire, par quartier, des commerces qui disposent d’un service de livraison et l’a partagé sur les réseaux sociaux.
- Le conseil de Londres Lewisham (Royaume-Uni) a lancé un groupe de travail composé de représentant-e-s d'entreprises, de conseillers et conseillèures supérieurs, de partenaires locaux et de membres du conseil pour élaborer et coordonner une réponse intégrée afin d'aider les entreprises locales à se redresser rapidement, de manière inclusive et durable. Il mène une enquête active auprès des entreprises afin d'évaluer le soutien dont elles ont besoin et d'identifier les questions sur lesquelles il convient de faire des démarches auprès du gouvernement britannique.
Migrants, réfugiés et demandeurs d'asile
- La Ville de Genève (Suisse) a élargi le champ d’action de ses services d’urgence sociale, c’est-à-dire ceux qui répondent aux besoins des personnes en situation de précarité, de manière à pouvoir dispenser aide et assistance aux sans-papiers.
- Lublin (Pologne) : Comme de nombreux autres pays, la Pologne a imposé certaines restrictions à l’occasion de la crise du Covid-19. L’une d’entre elles consiste à limiter la liberté de circulation des mineurs à l’extérieur lorsqu’ils ne sont pas accompagnés par un adulte. À Lublin, cette réglementation touche la population minoritaire des élèves ukrainiens mineurs qui étudient dans la ville. Comme ils y vivent seuls, cette réglementation leur interdit par exemple de faire leurs courses. Pour les aider, la ville a entrepris une coopération entre les parties concernées, comme les écoles, les universités, la ville, la police, la police municipale et le consulat d’Ukraine à Lublin, afin de s’assurer que chaque mineur dispose d’une personne qui puisse les accompagner lorsqu’ils doivent sortir.
- Le gouvernement régional de Campanie (Italie) a adopté une résolution qui prévoit un budget maximal de 604 millions EUR pour venir en aide aux familles, aux entreprises et aux groupes vulnérables. Elle prévoit un financement spécial pour les communautés africaines qui sont particulièrement associées aux récoltes dans les champs et qui, sans cette aide, resteraient sans protection. Sous la rubrique « autres mesures destinées aux migrants des zones d’habitation informelles de Basso Sele, Castel Volturno et des communes voisines », une somme d’environ 3,8 millions EUR est allouée à l’aide économique à l’aménagement de bâtiments pour le logement temporaire des migrants, à l’achat de services de transport pour favoriser la mobilité en toute sécurité des travailleurs et lutter contre le risque de contagion, aux services de médiation et de soutien psychologique, aux campagnes de communication et d’information destinées à sensibiliser cette population aux risques de l’épidémie et à endiguer la contagion, ainsi qu’aux interventions visant à garantir la prestation de services médicaux et infirmiers et l’achat de produits d’hygiène.
- Le Portugal a accordé à tous les migrants, y compris aux demandeurs d’asile dont la demande de permis de séjour est en cours, les mêmes droits qu’aux citoyens, afin de garantir à tous ceux qui en ont besoin un accès à la sécurité sociale, aux allocations chômage et aux soins de santé.
- À Leeds (Royaume-Uni), les demandeurs et demandeuses d'asile constituent l'un des groupes de personnes migrantes les plus vulnérables et un soutien a été mis en place pour répondre aux nouveaux besoins :
- Sans-abrisme: Pour éviter que les demandeurs et demandeuses d'asile ne soient déplacé-e-s et ne deviennent des personnes sans-abri, le gouvernement britannique a mis en place des mesures d'urgence pour prévenir ce phénomène. En réponse aux changements de la règlementation du gouvernement en matière d'immigration, l’organisme national du logement a confirmé qu'il ne demandera à personne de quitter son logement au cours des 3 prochains mois, même si la demande d'asile ou l'appel d'une personne a été décidé. Le conseil municipal de Leeds a également répondu aux besoins des demandeurs et demandeuses d'asile débouté-e-s en fournissant un logement temporaire aux personnes sans domicile fixe qui n'ont pas recours aux fonds publics. La ville de Leeds a veillé à ce que tous les demandeurs et demandeuses d'asile indigent-e-s soient logés et aient accès aux soins de santé et aux produits de première nécessité. Des mesures ont également été mises en place pour les victimes de violence domestique.
- Accès à Internet : Dans le cadre de la réponse au Covid-19, le conseil municipal de Leeds a accepté de financer des organisations du troisième secteur pour aider les personnes migrantes vulnérables à accéder à l'internet. Les organisations caritatives ont reçu des fonds pour émettre des bons de crédit téléphonique aux demandeurs et demandeuses d'asile.
- Migrant Access Project (MAP) Virtual Drop-In et Facebook : Pour aider à combler le fossé entre les services et les communautés de personnes migrantes en ce qui concerne l'information sur Covid-19, l'équipe Migration a reconverti son point d'accès hebdomadaire en un point d'accès virtuel/en ligne. Le point d'accès virtuel est fréquenté par une moyenne de 15 membres de réseaux de communautés de migrant-e-s chaque semaine, représentant des groupes communautaires de Guinée, de Roumanie, de Tanzanie, du Soudan, d'Afghanistan, du Kurdistan, du Liban, d'Éthiopie, de Somalie, de Libye, de Syrie et de France. Des orateurs et oratrices invité-e-s de l'équipe d'inclusion financière, du logement, des droits sociaux, de la santé publique, de l'action volontaire Leeds, des adultes et de la santé, de l'équipe des Roms du service de la jeunesse et des connecteurs communautaires ont participé à l'accueil virtuel pour partager les informations les plus récentes concernant le Covid-19. Nombreux sont celles et ceux qui ont exprimé leur satisfaction pour cette aide, car elle-ils se sentent capables de soutenir leur communauté avec des informations précises. Une page Facebook a été mise en place pour partager des informations sur Covid-19 avec les réseaux de la communauté des migrant-e-s .
- Centre d'information pour les personnes migrantes : Les informations sur Covid-19 évoluent rapidement et pour tenir les communautés de personnes migrantes de Leeds au courant des changements, un centre d'information en ligne a été créé, qui a été traduit dans plus de 40 langues. Des sujets tels que l'asile, les repas scolaires gratuits, les cours d'anglais, les conseils sur le Covid-19 et l'accès au Wi-Fi/aux ordinateurs sont partagés par l'intermédiaire de ce hub et sont utiles tant aux personnes migrantes qu'aux professionnel-le-s qui soutiennent les communautés de migr personnes migrantes ants. - Ioannina (Grèce) a accordé une attention particulière à la nécessité de sensibiliser les personnes migrantes, les personnes réfugiées et les demandeurs et demandeuses d'asile en milieu urbain et dans les camps de réfugié-e-s à la prévention et à la réponse au COVID-19. En coopération avec la police, les ONG et les représentants des personnes migrantes, la ville fournit des informations ciblées sur la prévention du COVID -19. En outre, les véhicules de police diffusent quotidiennement des informations clés dans des messages enregistrés dans la langue maternelle de la population migrante dans les quartiers ou dans le camp de réfugié-e-s. La radio locale fournit également des informations aux personnes migrantes dans leur langue maternelle. La ville a en outre distribué des documents d'information aux employeurs de personnes migrantes.
- À Forlì (Italie), la société civile a alerté au sujet de la situation particulièrement préoccupante des migrant-e-s résidant de manière irrégulière sur le territoire, qui, avant l’état d’urgence du Covid-19, travaillaient généralement au noir, notamment dans le secteur agricole. Les associations ont lancé un appel aux institutions afin d’entamer un processus de régularisation des migrant-e-s sans titre de séjour valable. L’objectif est triple :
- Améliorer les conditions des migrant-e-s en situation irrégulière et, par conséquent, leurs conditions sociales ;
- Améliorer les conditions sanitaires de la population immigrée, notamment par une meilleure surveillance et un renforcement des capacités pour éviter la propagation de la pandémie ;
- Empêcher l’apparition du travail illégal et favoriser la contribution des travailleuses et travailleurs migrants dans les secteurs fondamentaux de l’économie. - À Barcelone (Espagne), des permis de séjour et de travail ont été délivrés aux personnes immigrées afin de les aider à mieux faire face à la crise sanitaire, sociale et économique. Une procédure de régularisation accélérée de tous les migrant-e-s qui en avaient fait la demande et étaient en attente de permis de séjour et de travail a été entamée. Des modalités plus souples ont été adoptées pour faciliter le recrutement d’immigré-e-s parmi le personnel soignant.
D’autres mesures spéciales ont été prises dans le cadre des procédures d’immigration et du statut des réfugié-e-s, notamment :
- accueil, traitement et report des rendez-vous par téléphone ou système télématique ;
- prolongation et renouvellement automatique des permis ;
- assouplissement des conditions d’emploi pour la reconduction des contrats, et maintien après la levée de l’état d’urgence ;revenu garanti et couverture maladie appropriée pour tous, indépendamment de la situation administrative.
L’administration a renforcé l’aide financière octroyée (notamment la dispense de paiement de certains frais et services) et l’a également étendue aux migrant-e-s en situation irrégulière dans la ville. Les droits des migrant-e-s dans le domaine du travail ont été reconnus, en particulier pour les emplois domestiques et les soins aux personnes âgées. Ils ont ainsi accès aux aides dont bénéficient déjà les autres travailleurs et travailleuses et à une reconnaissance sociale concrète, les employé-e-s de maison étant désormais considérés comme un maillon essentiel dans les soins à domicile pour les personnes âgées ou vulnérables.
En ce qui concerne les migrant-e-s âgés, les personnes qui vivent seules ou sont isolées font l’objet d’une attention particulière. Enfin, la ville facilite les échanges entre les migrant-e-s et leurs pays d’origine compte tenu du climat d’inquiétude générale à l’égard de leurs proches. - La ville de Carthagène (Espagne) a identifié des cellules familiales de migrant-e-s dans le besoin, en particulier des sans-papiers. Elle a également coordonné la distribution de produits alimentaires et d’hygiène de base et a dispensé des conseils précis pour les cas difficiles (paiement du loyer, perte de travail, renouvellement des demandes et prolongation des délais, procédures avec l’administration ; chômage, pensions contributives, prière de fin du Ramadan, plan d’activité, etc.). En outre, des offres d’emplois sont rassemblées et transmises aux familles susceptibles d’être intéressées.
Les femmes et les mineur-e-s migrants sont invités à participer aux projets de l’unité responsable de l’immigration :
- Les membres du Conseil pour l’enfance et l’adolescence de Carthagène continuent de travailler par courrier électronique et téléphone.
- Des appels vidéo sont organisés afin de favoriser les relations entre les mineur-e-s/les jeunes.
- Un club de lecture/groupe de discussion a été créé par des femmes.
En coordination avec les services de santé de la région de Murcia, la ville a facilité l’accès à une couverture médicale de la population en situation irrégulière, non enregistrée ou rencontrant d’autres problèmes de papiers. Cette démarche comprend :
- la vérification de la couverture des soins de santé des migrant-e-s dont les permis sont arrivés à expiration pendant l’état d’urgence afin de maintenir leur protection ;
- des conseils pour l’obtention provisoire de soins de santé ;
- la gestion de l’accès aux médicaments pour les personnes en situation de risque et/ou d’exclusion sociale par le biais d’un accord conclu avec l’association des pharmaciens. - La municipalité de Botkyrka (Suède) et l'organisation de la société civile Kompis Sverige coopèrent depuis 2014 dans le but de promouvoir l'intégration. Kompis Sverige a mis en place un programme de "compagnonnage" avec des activités pour les Suédois-e-s nouvellement arrivé-e-s et les Suédois-e-s déjà intégré-e-s. Grâce à ce programme, les Suédois-e-s nouvellement arrivé-e-s ont un-e ami-e avec qui pratiquer leurs compétences linguistiques et un espace pour apprendre à connaître la société et la culture suédoises. Grâce à ce programme, les participant-e-s peuvent apprendre la langue suédoise plus rapidement. L'une des conséquences des restrictions concernant COVID-19 était la limitation de l'éducation des adultes par le biais de réunions physiques, ce qui a entraîné la mise en place de solutions numériques créant "Kompis Sverige online". Le site web a été très apprécié et remarqué à la télévision suédoise ainsi que dans les journaux. Les résultats ne sont pas encore évalués mais, jusqu'à présent, l'intervention a été très réussie. -> Plus d'information
- Sensibilisation active et évaluation des besoins sur le terrain : Londres Lewisham, en collaboration avec son centre de soutien, le Refugee Council, et l'équipe en charge du pilotage, du suivi et de la localisation, envoie régulièrement des mises à jour sur la COVID-19 pour les familles réinstallées. Cela inclut des messages vocaux pour atteindre les familles en situation d’ analphabétisme. Le Conseil utilise également sa lettre d'information mensuelle sur les sanctuaires pour communiquer des messages importants aux communautés de personnes réfugiées et migrantes, notamment des informations sur la vaccination COVID-19 et les tests communautaires pour les personnes asymptomatiques. En outre, il mène une enquête auprès des groupes défavorisés afin d’évaluer l'impact que la COVID-19 a eu sur eux et s'ils ont besoin d'un soutien supplémentaire.
Multilinguisme et partage de l’information
En période de crise, les personnes qui ne parlent pas la langue majoritaire du pays dans lequel elles résident connaissent souvent une situation difficile, car elles n’ont pas accès aux informations dont elles ont besoin.
- Reggio Emilia (Italie) a traduit toutes les informations dans les principales langues des migrants et entretient des contacts quotidiens avec les groupes les plus vulnérables par l’intermédiaire d’un groupe WAPP animé par le Centre interculturel Mondinsieme. -> Pour de plus amples informations
- Erlangen (Allemagne) a mis en place une page d’information consacrée à la pandémie. Cette page est disponible dans de nombreuses langues et dispose également d’un outil d’écoute automatique de son contenu, afin de répondre aux besoins de la population qui n’est pas en mesure de comprendre le contenu écrit. Le site héberge également une chaîne vidéo qui donne régulièrement des informations. Des informations ont également été mises à disposition au niveau régional par le Land de Bavière, ainsi qu’au niveau national. L’organisation MiMi (Migrants by Migrants) et le Ethno-Medizinisches Zentrum e.V. ont fait de même, en créant une page d’accueil pour les migrants en Allemagne sur la crise du Covid-19.
Informations données par la ville d’Erlangen :
- https://www.erlangen.de/desktopdefault.aspx/tabid-2066/
- https://www.youtube.com/playlist?list=PLRsi8mtTLFAyJaujkSHyH9NqZbgm3fcvy
Informations données par le Land de Bavière :
- www.br.de/nachrichten/corona-news-in-english-tuerk-hrvatski-italiano-arabic,RtP4XBT
Informations données par les ONG et par l’État :
- https://corona-ethnomed.sprachwahl.info-data.info/
- https://www.integrationsbeauftragte.de/ib-de/amt-und-person/informationen-zum-coronavirus - Afin de s’assurer que les informations essentielles et les mises à jour sur la réglementation soient communiquées de manière uniforme à tous les résidents de Lublin, la ville a créé une page consacrée au Covid-19 sur son site web, qui comporte des documents actualisés en anglais et en ukrainien, la principale langue minoritaire de la ville. Grâce à cette initiative, tous les habitants ont accès aux toutes dernières informations sur la situation en Pologne et dans la ville. -> Pour plus d’information
- Oslo (Norvège) a mis en place une page d’information en ligne dans différentes langues. La ville soutient également les ONG qui interviennent auprès de groupes minoritaires vulnérables en leur fournissant des affiches d’informations spécifiques et en diffusant à leur intention des campagnes sur les médias sociaux. Des affiches d’informations ont également été placardées dans les commerces, les mosquées et les églises, ainsi que dans d’autres établissements, afin de fournir à tous les habitants des informations exactes et actualisées. La ville a pris des mesures spéciales pour veiller à ce que la communauté rom et les migrants sans-papiers bénéficient d’informations et d’un soutien.
- Gouvernement de l’État de Victoria (Australie) : le ministère de la Santé et des Services sociaux de l’État de Victoria a traduit en 44 langues d’importants conseils de santé sur le COVID‑19. La population peut appeler gratuitement un service d’interprétation, puis demander un transfert vers la ligne d’assistance téléphonique sur le coronavirus de l’État de Victoria. Mais comme les informations évoluent rapidement, le portail multilingue de SBS sur le coronavirus fournit également aux communautés locutrices d’autres langues des informations dans leur propre langue. SBS a lancé le portail SBS Multilingual Coronavirus Portal, un centre d’information en ligne destiné aux communautés multiculturelles, pour leur permettre d’accéder facilement à l’actualité et à des informations précises et fiables sur le COVID-19 dans différentes langues. Ce portail permet aux nombreux Australiens qui parlent une autre langue que l’anglais d’obtenir des informations et de la documentation en plus de 60 langues, produites par SBS Radio et SBS News. Enfin, afin d’aider les organisations à partager le message #StayHome, le gouvernement a produit un dossier destiné aux parties prenantes, dont le contenu disponible en plusieurs langues, à utiliser sur les médias sociaux, dans la presse écrite et par radiodiffusion, incite la population à rester chez elle.
- Pour aider les communes à sensibiliser la population de migrants au COVID-19, l’OIM Italie a réalisé un certain nombre de brochures d’information multilingues en 28 langues : albanais, amharique, arabe, bambara, bengali, chinois, edo, anglais, esan-Ishan, français, peul, géorgien, haoussa, igbo, italien, kurde-sorani, mandingue, pachtoune, pidgin, roumain, russe, somalien, soninké, espagnol, tigrinya, ourdou, wolof et yoruba.
- Montréal (Canada) a commencé à développer une campagne de proximité diffusant les informations essentielles sur la situation actuelle auprès des communautés ethnoculturelles et des personnes immigrantes par différents moyens adaptés à ce groupe cible. Quatre thématiques de communication ont été déterminées : 1. Accès aux logements ; 2. Aide alimentaire ; 3. Droits et aides gouvernementales . 4. Consignes de santé publique. -> en savoir plus
De plus, suite au point de presse journalier du premier ministre, le gouvernement du Québec produit une fiche informative qui contient les annonces de la journée, les nouvelles consignes de santé publique et d’autres informations essentielles que tous les citoyen-e-s de la Ville de Montréal doivent connaître et comprendre. Ces fiches sont produites uniquement en français ; la Ville de Montréal a donc pris l’initiative de traduire ces fiches en sept autres langues et de les mettre à la disposition des différentes communautés culturelles de la ville. Afin de conserver une certain agilité et réactivité, les fiches sont produites et traduites quotidiennement par un groupe d’employé-e-s de la Ville de Montréal qui offre un soutien bénévole. Cette équipe s’est engagée à faire la traduction en : arabe, créole, espagnol, gujarati, hindi, persan et mandarin. Il ne s’agit pas de traducteurs et traductrices agré-é-s et advenant une différence entre la traduction et le communiqué officiel, le document officiel demeure celui auquel il faut se référer. Cela dit, les employé-e-s de la Ville de Montréal sont très fiers et fières de contribuer à la crise et font un excellent travail.
Enfin, la Ville de Montréal, en partenariat avec la Direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP) et Diversité artistique Montréal (DAM), a préparé des enregistrements audio de messages et de lignes directrices en matière de santé publique dans plus de 16 langues grâce à la contribution de plusieurs artistes polyglottes membres du DAM. De nouveaux enregistrements seront également produits dans les prochaines semaines, au fur et à mesure de l'évolution de la situation et de la publication de nouvelles lignes directrices.
Ces messages peuvent être utilisés de différentes manières, en fonction de l'approche préconisée par les acteurs et actrices locaux. En particulier, ces enregistrements serviront à soutenir l'initiative du "camion de la voix" qui a vu le jour à Montréal-Nord et qui a déjà été adoptée dans plusieurs quartiers de la ville.
Cette méthode permet de sensibiliser à l'importance des orientations de santé publique de façon progressive afin de s'adapter le plus possible aux populations vivant dans des quartiers aux réalités sociales et économiques complexes : isolement social, fracture numérique, multilinguisme, forte densité sociale, etc.
Les fichiers audio sont envoyés aux cellules de crise locales et aux autres groupes d'acteurs locaux au fur et à mesure de leur disponibilité. Les langues sont : Espagnol, créole haïtien, panjabi, hindi, arabe, mandarin, tagalog, farsi, bangla, yiddish, vietnamien, portugais, tamoul, italien, russe, créole antillais, lingala et innu. - Leeds (Royaume-Uni) est une ville multiculturelle et diversifiée dont les habitant-e-s parlent plus de 130 langues. Afin de s'assurer que les messages clés de la santé publique anglaise circulent bien dans nos communautés, le conseil municipal de Leeds a produit 3 courts-métrages sur le lavage des mains, les conseils essentiels et la détection des symptômes de Covid-19. Ces vidéos ont été traduites dans 11 des langues les plus parlées dans la ville (polonais, roumain, ourdou, arabe, tchèque, panjabi, tigrinya, farsi, slovaque, kurde sorani et bengali). Médecins du Monde souhaite utiliser les informations traduites qui sont actuelles et à jour.
- La ville de Kristiansand (Norvège) a traduit les supports d’information en plusieurs langues afin de pouvoir toucher une population diversifiée. Les informations officielles de la ville ont été cependant regroupées avec celles de sources internationales, ce qui a provoqué une certaine confusion à propos des règlements locaux. La ville a également constaté les appréhensions ressenties par les groupes minoritaires sur la base d’informations qui n’ont pas été vérifiées. Elle s’efforce de lutter contre la propagation d’informations erronées par un échange d’informations plus complètes, en utilisant, par exemple, YouTube pour partager des vidéos informatives au contenu multilingue. Cette solution s’est montrée relativement efficace en complément des informations écrites.
La ville de Kristiansand participe également à un projet de recherche paneuropéen consacré à la diffusion de l’information. - La ville de Lublin (Pologne) partage des expériences relatives au fonctionnement de son administration locale pendant la pandémie avec des villes partenaires en Ukraine. Pour garantir leur transmission à un plus grand nombre de municipalités, les informations sont diffusées par l’intermédiaire d’établissements publics locaux et de programmes d’aide internationale en Ukraine. Plusieurs villes de Pologne tirent également profit de cette initiative de Lublin, qui a été rendue possible grâce à des actions conjointes et au partage d’informations dans le cadre d’espaces comme l’Union des métropoles polonaises. La ville de Lublin précise qu’elle est disposée à partager son expérience avec d’autres villes européennes également.
- La municipalité de Ioannina (Grèce) a réagi à la crise sanitaire du Covid-19 et a axé ses efforts sur le partage d’informations afin de garantir l’accès de la population aux informations nécessaires pour rester en bonne santé, respecter les obligations de quarantaine et protéger les personnes à risque. Dans le cadre de sa réponse à la crise, la ville a également mis en place un service d’assistance téléphonique afin de connaître les besoins des groupes marginalisés et vulnérables et de leur procurer un soutien psychologique.
- La ville de Reykjavik (Islande) a porté ses efforts sur la diffusion d’informations aux migrantes et migrants pendant la crise et a rédigé des documents d’information dans huit langues différentes ainsi qu’une page spéciale donnant des explications sur les mesures locales.
- Bradford (Royaume-Uni) a mis en service un van qui circule dans différents quartiers de la ville pour diffuser des informations multilingues sur le virus. Ce van étant interactif, la municipalité peut mesurer les interactions qu’il a générées. Par ailleurs, ce van est connecté aux réseaux sociaux, ce qui a contribué à une diffusion rapide des informations. À ce jour, il a généré plus de 27 000 interactions.
- La ville de Portimão (Portugal) a eu recours également à un van pour diffuser des messages audio multilingues dans la ville.
- La ville de Dublin (Irlande) a créé le lien Covid-19 INFO à l’intention des personnes qui ont des difficultés d’accès à l’information, car l’anglais n’est pas leur langue maternelle. Plusieurs liens actifs orientent les utilisateurs vers des informations dans leur langue maternelle.
- Carthagène (Espagne) a diffusé rapidement aux familles, organisations et mosquées, des informations précises en arabe, anglais et français sur l’état d’urgence déclaré par le gouvernement espagnol. La coordination avec le secteur de la santé est également en cours afin de faciliter les services de médiation pour les migrant-e-s et de s’assurer ainsi qu’ils ne rencontrent pas de difficultés de compréhension des règles spéciales de l’état d’urgence. Des contacts réguliers sont également maintenus avec les 17 mosquées de la ville.
- Dans la municipalité de Botkyrka (Suède), une association appelée Pakistan Cultural Society s'est rendu compte que les membres de l'association n'étaient pas toujours touché-e-s par les informations sur COVID-19 envoyées par les agences en raison des barrières linguistiques. L'association possède déjà un canal radio dans lequel elle diffuse des informations et que la plupart de ses membres utilisent. Pour l'instant, toutes les autres activités ont été annulées en raison de la pandémie de COVID-19, mais la chaîne radio est aujourd'hui utilisée pour informer efficacement les gens sur le virus en se basant sur les recommandations des agences suédoises, telles que les stratégies de prévention et de contrôle de l'infection. En utilisant cette stratégie, les immigrant-e-s nouvellement arrivé-e-s peuvent être atteint-e-s par ces informations importantes.
- Neumarkt (Allemagne) a mis en ligne toutes les informations importantes sur la pandémie de Covid-19 sur le site web de la ville. Ils ont également créé un lien vers le site du commissaire à l'intégration du gouvernement fédéral, qui fournit les informations de base en plusieurs langues. Des dossiers spéciaux ont été créés pour répondre aux questions liées à des besoins spécifiques comme la garde d'enfants et pour partager les bonnes initiatives, par exemple sur "que faire des enfants à la maison". -> Plus d'informations
Services publics
- La ville de Raseborg (Finlande) livre directement à domicile les repas de tous les élèves qui poursuivent leur scolarité à distance. Elle a également mis en place un service spécial pour connaître les besoins des personnes de plus de 70 ans et y répondre. Des programmes de formation en ligne sont organisés avec des personnalités de la ville pour aider les citoyens à garder le moral. -> en savoir plus
- Un fond d’urgence a été créé par la Ville de Montréal (Canada) en collaboration avec Centraide du Grand Montréal, une organisation philanthropique qui recueille des dons auprès de la population pour soutenir un vaste réseau d'organismes communautaires. Depuis sa création en avril, le Fonds a récolté 7 M$. Il permettra de rapidement mettre en place des mesures visant la population isolée et vulnérable du Grand Montréal, qui l'est encore plus depuis l'implantation des mesures de confinement dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Le Fonds d'urgence visera à soutenir en priorité les ressources, tant au niveau régional que local, qui répondent aux besoins de première nécessité, comme l'aide alimentaire. Il permettra également de renforcer la capacité des services d'écoute, d'aide et de référence. La Ville s’est aussi mobilisé pour assurer la continuité de l’aide alimentaire. -> En savoir plus
De plus les bus de la Société de transport de Montréal ont été transformés en cliniques mobiles pour augmenter le nombre de dépistages. Ils sont utilisés comme des cliniques mobiles pour se rendre rapidement sur les lieux les plus touchés par la COVID-19. Ces bus peuvent par exemple se rendre dans des quartiers spécifiques, tels que Montréal-Nord, Saint-Michel et Rivière-des-Prairies, qui ont été particulièrement touchés par la pandémie de COVID-19. Ces quartiers, qui sont les plus pauvres, ont une forte densité de population (ce qui rend les distances physiques difficiles) et comprennent de nombreux logements sociaux. Ils accueillent également un grand nombre de personnes réfugiées et de personnes demandeuses d'asile. Les personnes qui vivent dans ces zones occupent souvent des emplois de première ligne et sont plus exposées au risque de contracter le COVID-19. Dans ces conditions, il est important que les villes adoptent une position proactive en ce qui concerne les services municipaux. - À Leeds (Royaume-Uni), en raison du nombre élevé de personnes qui doivent rester à l'intérieur pour leur propre sécurité ou en raison des symptômes du Covid-19, le conseil municipal coordonne un programme de bénévolat à l'échelle de la ville en partenariat avec des organisations du secteur tertiaire pour soutenir les plus vulnérables. 30 centres communautaires coordonnent les bénévoles pour apporter des colis alimentaires aux plus vulnérables, y compris les demandeurs et demandeuses d'asile et les personnes réfugiées. Le programme d'aide sociale reçoit des recommandations par l'intermédiaire d'un centre de contact par téléphone ou en ligne, des traducteurs et traductrices sont à disposition via une ligne téléphonique pour surmonter les barrières linguistiques et les personnes reçoivent un colis alimentaire quel que soit leur statut d'immigration.
- Ioannina (Grèce) a été en première ligne de la réponse à l'urgence sanitaire du COVID-19 et a pris les mesures de précaution nécessaires pour contenir la propagation de ce virus en mettant en place un mécanisme de réponse. Ce mécanisme de réponse vise à garantir que tous les membres de la société disposent des informations nécessaires pour rester en bonne santé, suivre les directives de quarantaine et protéger les personnes les plus exposées. Les services et activités du mécanisme de réponse, pendant la pandémie COVID-19, sont les suivants :
- Créer une ligne d'assistance téléphonique afin d'enregistrer les besoins des groupes marginalisés et vulnérables et de fournir un soutien psychosocial.
- Mobiliser la communauté pour qu'elle oriente les cas vulnérables non identifiés vers les services sociaux.
- Fournir un soutien, de porte à porte, aux groupes vulnérables en couvrant leurs besoins de base, les fournitures, les médicaments, les actions médicales afin de maximiser leur sécurité.
- Fournir un abri et un soutien psychosocial aux personnes sans-abri qui ne remplissent pas les critères pour accéder à un dortoir pour sans-abri, tels que les personnes dépendantes de l'alcool, de la drogue et les personnes souffrant d'une maladie mentale active.
- Sensibiliser les Roms à la prévention et à la réponse à la COVID-19 ; enregistrer et couvrir leurs besoins, fournir des équipements de protection individuelle et des articles d'hygiène.
- Fournir des équipements de protection individuelle et une aide alimentaire à la prison locale.
- Soutenir la distribution, de porte à porte, de nourriture et de matériaux de base aux bénéficiaires du programme du Fonds grec d'aide européenne aux plus démuni-e-s. - "Forlì Città Aperta" est une association de bénévoles créée dans la ville de Forlì (Italie) il y a dix ans. Depuis que l'Italie est confrontée à l'urgence Covid 19, le FCA et, en particulier, l'école Penny Wirton (une structure qui dispense des cours d'italien aux personnes migrantes) se sont engagés à informer toutes les personnes migrantes, quel que soit leur permis de séjour, sur la situation et les mesures à suivre pendant le confinement, sur la manière de se comporter, etc. Une collecte de fonds a également été encouragée pour que les personnes ne répondant pas aux critères nationaux ou locaux puissent bénéficier d'une aide financière en raison de la perte d'un emploi. La collecte de fonds a servi à distribuer des "bons d'achat" et même de petites sommes d'argent (pour recharger le téléphone, laver les vêtements, acheter de l'eau, etc.)
- La ville de Bradford (Royaume-Uni) a encouragé sa population à suivre des activités en ligne comme l’apprentissage des langues parlées dans la ville. Elle a également recruté des bénévoles pour aider les personnes seules. Par ailleurs, elle a entamé une enquête qui devrait apporter des éléments sur les actions de la ville.
- La ville de Ballarat (Australie) a élaboré un Plan d’intervention et de rétablissement des activités après la pandémie afin d’échanger des informations sur les mesures prises pendant la crise et de préparer un plan pour les six mois à venir assorti des principaux objectifs des mesures.
- Dans la ville de Salisbury (Australie), toutes les personnes de plus de 65 ans qui ne bénéficient pas d’un soutien approprié, sont dépendantes ou ont des problèmes de santé/mobilité et nécessitent une assistance pendant la pandémie de COVID 19 ont reçu un numéro à contacter en cas de besoin. L’assistance fournie comprend les courses (liste) et/ou une aide pour faire les courses en ligne, des travaux d’entretien urgents, le transport médical ainsi que les modifications urgentes du domicile.
La ville a également lancé le « Projet Connexion », un système qui crée un lien social entre les personnes âgées et leur communauté par l’intermédiaire de moyens virtuels. Elle a aussi repensé la manière dont certains services publics sont fournis afin de s’assurer que la population continue à en bénéficier pendant les restrictions de déplacement. En outre, la réunion du Réseau pour l’accès et l’intégration des personnes handicapées (Disability Access and Inclusion Network - DAIN) aura lieu en ligne et des modules d’activités seront partagés certains groupes en tenant compte des objectifs et centres d’intérêt individuels. -> Pour de plus amples informations - La ville de Viseu (Portugal) a pris des dispositions pour ouvrir des hôpitaux de campagne, garantir l’accès de toute la population à des tests gratuits du Covid-19, mettre en service un numéro d’urgence sociale pour aider les personnes contaminées par le Covid-19 qui ont besoin de courses, médicaments, collecte des déchets et elle a décidé de suspendre les loyers, frais de stationnement et taxes sur l’approvisionnement en eau. Elle a également organisé la livraison de repas à domicile pour les étudiant-e-s à faibles revenus. Une mesure similaire a été prise également par la ville d’Amadora (Portugal).
- La ville de Santa Maria da Feira (Portugal) a aussi ouvert des lignes d’assistance téléphonique spécialisées dans le contexte du Covid-19 : la première pour le grand public, la seconde à l’intention de la communauté des personnes sourdes et la troisième réservée aux entreprises. Par ailleurs, elle a équipé d’ordinateurs toutes les familles à faibles revenus afin de s’assurer que tous les enfants puissent suivre les cours en ligne.
- À Dublin (Irlande), les bureaux locaux de la région collaborent avec la protection civile de la ville pour faire en sorte que tous la population ait accès à des repas chauds et aux services médicaux et pour l’aider à faire face à l’isolement social. En outre, le maire de la ville de Dublin a lancé un nouveau livret d’exercices intitulé « Rester chez soi, actif et en bonne santé » pour le confort des personnes âgées, qui sera distribué à tous les ménages. Il a été mis au point en collaboration avec le partenariat Dublin, ville amie des aîné-e-s et Dublin, ville du sport et du bien-être #StayInWorkOut.
Par ailleurs, la ligne d’assistance téléphonique de la ville de Dublin collabore avec des groupes communautaires pour aider les personnes vulnérables ou les personnes seules. La ligne d’assistance fonctionne 7 j/7, de 8h00 à 20h00. Les membres du conseil municipal ont été redéployés pour coordonner cette ligne d’assistance et soutenir les efforts sur le terrain entrepris dans toute la ville.
Enfin, les services des bibliothèques municipales de Dublin ont constaté le doublement du nombre d’abonné-e-s au cours du mois dernier :
· + 313 % pour l’utilisation des livres électroniques et sonores
· + 467 % pour les cours en ligne
· + 227 % pour la consultation des journaux en ligne/magazines électroniques
Des bibliothèques ont collaboré avec Engineers Ireland afin de fabriquer des écrans faciaux en 3D pour les soignant-e-s. - La Ville de Longueil (Québéc, Canada) a mis en place un comité dont l’objectif général est de soutenir le maintien des services essentiels afin de répondre aux besoins des populations plus vulnérables du territoire de l’agglomération. Il poursuit également une série d’objectifs spécifiques : dresser un portrait global des besoins, enjeux et problématiques concernant les populations vulnérables dans nos milieux pour mieux cerner les impacts et définir les interventions conjointes ; harmoniser nos communications et favoriser la circulation d’information portant sur les besoins les plus urgents ; favoriser la coordination du soutien aux organismes communautaires afin de répondre de manière adéquate, efficace et complémentaire, selon nos champs de compétences respectifs ; agir de manière concertée afin d’atténuer, dans la mesure du possible, les conséquences de la pandémie ; développer des approches proactives pour être prêts à réagir rapidement selon les situations rencontrées et anticiper les situations à venir. Le service de Police a par ailleurs menée une campagne de sensibilisation grand public via sa page facebook.
- Le conseil municipal de Londres Lewisham (Royaume-Uni) a lancé une subvention d'urgence pour aider les résident-e-s qui sont confronté-e-s à des difficultés financières immédiates à couvrir le coût de la nourriture et du carburant pendant la pandémie COVID-19. Les résident-e-s qui n'ont pas de revenus professionnels, peu d'économies ou qui ont fait une demande de crédit universel peuvent en faire la demande. Par ailleurs, Damien Egan, maire de Lewisham, a lancé un appel unique pour la banque alimentaire de Lewisham, demandant des petits dons pour soutenir la banque alimentaire pendant la période de coronavirus. L'appel a permis de récolter plus de 110 000 livres sterling à ce jour. -> Plus d'informations
Dans le domaine de l'éducation, Londres Lewisham a aidé les enfants réfugiés nouvellement arrivés à avoir accès à des ordinateurs portables et à un soutien supplémentaire pour pallier l'impact que COVID-19 pourrait avoir sur leur éducation. - À Botkyrka (Suède), un intergroupe composé de représentant-e-s de la société civile et d'une cellule de crise externe a mis en place un réseau pour observer et identifier les enfants particulièrement vulnérables à l'heure actuelle. Grâce à cette initiative, le réseau peut détecter les signes précurseurs d'enfants victimes de violences. Le réseau a également entamé une collaboration avec l'église en fournissant des services d'épicerie aux personnes âgées.
La ville a également mis en place une ligne téléphonique confidentielle gérée par des travailleurs et travailleuses sociaux pour les enfants jusqu'à l'âge de 18 ans. Comme le virus affecte la vie quotidienne des enfants et des jeunes, la ligne téléphonique a été mise en place pour aider les enfants à discuter de leur situation avec un adulte.
En fermant des lycées à cause du coronavirus, la municipalité a organisé un travail de terrain étendu pour augmenter la présence des adultes dans les espaces publics où se trouvent de nombreux enfants et jeunes. Le travail de terrain n'est pas unique à la municipalité, mais en raison de la situation liée à la pandémie, et du fait que les enfants ne peuvent pas aller à l'école, la municipalité a décidé d'augmenter la présence des adultes dans les différents quartiers dans le but de contribuer à la prise de conscience de la situation ainsi que d'attirer l'attention sur les enfants qui peuvent être particulièrement touchés par la situation actuelle. En outre, les travailleurs et travailleuses de terrain suivent les directives des agences et alertent si des informations supplémentaires sont nécessaires. Ils informent également les citoyen-ne-s sur les recommandations actuelles et les plus récentes nouveautés concernant le virus en plaçant des affiches dans les langues les plus couramment parlées par les citoyen-ne-s, et en informant sur une ligne d'assistance téléphonique disponible pour les enfants et les jeunes. L'activité de terrain est le fruit de la collaboration de nombreuses administrations, de particuliers et d'entreprises locales. L'activité est flexible et prête à être élargie, par exemple si les écoles primaires restent fermées à cause de la situation.
En outre, pour répondre aux risques accrus et aux signalements de violence, des informations ont été diffusées concernant les services vers lesquels les citoyens peuvent se tourner s'ils sont exposés à la violence ou s'ils soupçonnent une violence. Ces informations sont diffusées dans les logements sociaux et les buanderies de la municipalité. - La Ville de Gatineau fait des appels de courtoisie à ses aîné-e-s vulnérables en cette période d’isolement causée par la COVID-19. Plus de 10 000 appels seront effectués au courant des prochaines semaines. Les personnes ciblées par les appels sont des personnes : âgées de 70 ans et plus; vivants dans les communautés ayant le plus d’aîné-e-s vulnérables. Les principaux objectifs de ces appels sont de : rassurer et soutenir les personnes aînées vulnérables; minimiser la détresse causée par l’isolement; assurer la sécurité des personnes aînées (alimentaire, médicale); référer les aînés en besoin vers les ressources pertinentes.
- La Ville de Laval met en œuvre un plan d’action visant à maintenir l’accès aux services communautaires essentiels pour les personnes en situation de vulnérabilité : Un comité de coordination régional qui identifie des stratégies et des moyens visant à répondre aux besoins financiers et humains causés par la pandémie a été mis sur pied. Le comité se rencontre quotidiennement et s’est doté d’un plan d’action qui est bonifié par l’ensemble des partenaires, qui mettent en place des stratégies pour répondre aux besoins des personnes les plus vulnérables dans le contexte de crise sanitaire. Le comité assure un arrimage des actions des différents partenaires impliqués, pour une plus grande cohérence et efficacité des interventions sur le territoire. Le comité s’assure d’arrimer les interventions sur le territoire et de répondre rapidement aux besoins et enjeux des personnes en situation d’itinérance, personnes âgées, personnes à mobilité réduite, femmes victimes de violence et leurs enfants afin d’assurer l’accès à un hébergement sécuritaire, de la nourriture, etc.
Qualité de vie
- Ramallah (Palestine) considère que la responsabilité des autorités locales n’a pas de frontières et que les villes doivent fournir des services de qualité à tous les habitants. Pour assurer une bonne qualité de vie pendant le confinement, la ville a organisé des récits de contes en ligne pour les enfants sur les médias sociaux. Cette démarche offre un exemple de solidarité intergénérationnelle, puisque les conteurs sont des personnes âgées bénévoles (ces vidéos sont disponibles à l’adresse suivante : bit.ly/3aCLRSC). Dans le même ordre d’idées, la ville a organisé des cours de sport en ligne, en direct sur les médias sociaux. Ces cours sont dispensés par des entraîneurs certifiés et des personnalités sportives de tous horizons. Enfin, la manifestation du Printemps de Ramallah, « Ramallah Spring, Keep your home green », invite chaque habitant à verdir la ville. Du fait de la situation sanitaire actuelle, la ville a demandé aux habitants de rendre leur domicile plus vert. Elle les a donc appelés à déposer en ligne une demande de « jardinage à domicile », grâce à une application SIG qui permet de localiser les adresses où les plantes sont livrées gratuitement.
- À Botkyrka (Suède), une femme de 76 ans a créé un groupe Facebook intitulé "Une femme de 76 ans en quarantaine - Yoga" dans lequel elle diffuse des vidéos de yoga en direct plusieurs fois par semaine. Grâce à ces vidéos, elle offre une heure de yoga à des personnes qui, comme elle, peuvent ressentir de la solitude en raison de la distance sociale qu'implique COVID-19. Elle déclare : "J'ai créé ce groupe parce que je pratique le yoga depuis de nombreuses années et qu'un ami m'a demandé de commencer à donner des instructions et à inspirer d'autres personnes à faire du yoga. Pour nous, citoyen-ne-s âgés, il est important de faire de l'exercice et de se socialiser, surtout maintenant que nous ne pouvons plus aller au gymnase. Et en faisant cela, nous pouvons maintenant le faire de manière numérique". Le groupe compte déjà plus de 60 membres et d'autres sont à venir.
- Le London Lewisham Council (Royaume-Uni) a proposé des programmes temporaires pour améliorer la marche, le cyclisme et les mesures de distanciation sociale en réponse au coronavirus. Ces mesures comprennent l'élargissement des trottoirs et des pistes cyclables temporaires pour donner plus d'espace aux cyclistes. Les habitant-e-s sont consulté-e-s sur ces propositions, qui visent à intégrer la vision à long terme du Conseil pour encourager la marche et le vélo dans l'arrondissement.