Retour Toutes les formes de violence contre les femmes et les filles doivent cesser – disent les experts à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

Toutes les formes de violence contre les femmes et les filles doivent cesser – disent les experts à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

En amont de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, les Nations unies et les experts régionaux, y compris les membres de la Plateforme des mécanismes d'experts indépendants pour l'élimination de la discrimination et de la violence à l'égard des femmes (Plateforme EDVAW), ont publié une déclaration commune appelantes les États membres à faire preuve de diligence et à lutter contre les réticences en matière d’égalité des sexes.

La déclaration reconnaît non seulement que les femmes et les filles du monde entier continuent d'être soumises à de multiples formes de violence fondée sur le genre, mais que les espaces où cette violence se produit se sont également multipliés. Encouragée par l'anonymat et l'automatisation, la violence à l'égard des femmes en ligne et facilitée par la technologie est omniprésente et de nombreuses formes de violence survenant hors ligne sont reproduites, voire intensifiées, par des moyens numériques. Pour faire face à ce phénomène, le Groupe d'experts du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (GREVIO) a publié la Recommandation générale n° 1 sur la dimension numérique de la violence à l'égard des femmes.

Les formes intersectionnelles de discrimination non seulement aggravent l’intensité et la fréquence de la violence, mais aiguisent également l’impunité qui existe et augmentent la volonté sociétale et individuelle de la permettre. Les experts soulignent que les femmes et les filles du monde entier risquent toujours, lorsqu’elles s’expriment, d’être tuées et soumises à la violence, à l’intimidation et au harcèlement simplement parce qu'elles sont des femmes et des filles, alors qu'elles représentent la moitié de la population mondiale.

La déclaration se lit comme suit :« Les femmes et les filles du monde entier doivent être entendues ; leurs voix ne doivent pas être réduites au silence ni leurs expériences ne doivent passer inaperçues […] L’action des femmes et des filles et leur participation à tous les processus qui affectent leurs droits et leur vie doivent être encouragées et protégées à tout prix. Les États devraient assurer et créer un environnement propice à l’exercice par les femmes de leurs libertés fondamentales d’expression, d’association, de réunion pacifique et de participation du public, à l’abri de toute intimidation ou attaque. Les États doivent exercer leur devoir de diligence et protéger les femmes défenseures des droits de l’homme, militantes et organisations de femmes qui sont régulièrement harcelées, intimidées et victimes de violence pour avoir défendu leurs droits et promu l’égalité […] Cela est et devrait être, une politique publique et une priorité en matière de droits de l’homme. »

Par cette déclaration, ses auteurs appellent à l’effort collectif d’États membres, d’acteurs non étatiques et d’autres parties prenantes pour mettre fin à l’inversion des progrès accomplis dans l’élimination de la violence à l’égard des femmes dans le monde et pour contrer la réaction contre l’égalité des sexes et les principes de la législation et de la gouvernance fondées sur les droits de l’homme.

 

Déclaration commune - Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Communiqué de presse - Recommandation générale No. 1 du GREVIO sur la dimension numérique de la violence à l’égard des femmes

 

headline Strasbourg 29/11/2021
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