Exemples de la campagne

Les exemples de campagnes ci -dessous, réalisées à l’échelle nationale ou par des partenaires européens et d’autres organisations, illustrent la créativité avec laquelle les jeunes peuvent combattre le discours de haine.
Par des actions de rue, des festivals, des jeux, des vidéos et des affiches, ils promeuvent les valeurs des droits de l’homme au sein de leur communauté et en ligne. Toutes ces pratiques déployées dans des contextes divers conjuguent différentes méthodes et visent à répondre à tous types de discours de haine.
Belgique (1) – Globall : travail de jeunesse sans frontières
Buts
Faire tomber les barrières entre les jeunes réfugiés, les jeunes travailleurs et la jeunesse de Flandre en général, encourager le travail des jeunes réfugiés à l’aide de méthodes de travail de jeunesse, et aider les organisations responsables de la jeunesse à faire participer les jeunes réfugiés à leurs activités
Actions
Les organisations responsables de la jeunesse unissent leurs forces pour soutenir les jeunes réfugiés en Belgique, en organisant des activités dans un centre de réfugiés pour mineurs non accompagnés. Le week-end, des travailleurs de jeunesse bénévoles issus de plus de 20 organisations différentes se relaient pour proposer des activités ludiques et éducatives, comme des ateliers de musique et d’autres liés aux médias. Lorsque les activités sont achevées, les bénévoles réfléchissent à leurs expériences en affichant des vidéos sur un site web associé au projet : www.wereldspelers.be. Ce site web sert de plate-forme d’apprentissage numérique sur laquelle circulent des histoires partagées pour éclairer et informer d’autres jeunes travailleurs de jeunesse. Plus de 200 travailleurs de jeunesse ont participé au projet. Celui-ci devrait s’étendre à d’autres centres et lieux de vie des réfugiés
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Les barrières de l’ignorance et de la méfiance peuvent être brisées par le dialogue et par les rencontres. En Belgique, les jeunes peuvent découvrir des opinions différentes et ce que cela signifie d’être un jeune réfugié en Flandre. Pour faire tomber les barrières fondées sur la peur, la méfiance et des informations tendancieuses, il est essentiel d’entendre une personne directement touchée par un problème et de pouvoir lui poser des questions ouvertes
Outils utiles
Vidéos publiées à l’adresse www.wereldspelers.be
Réalisation du projet
De Ambrassade, organisation centrée sur la jeunesse, le travail de jeunesse, les politiques en faveur de la jeunesse et l’information des jeunes en Belgique
Portée géographique
Flandre, Belgique
Pour en savoir plus
www.wereldspelers.be
blog.nohatespeechmovement.org/worldplayers-youthwork-without-borders
À retenir
Ces activités montrent que le travail de jeunesse offre de multiples possibilités d’intégration. Dans le cadre de ces activités, les jeunes ont le droit à l’erreur, ils grandissent et acquièrent le sens des responsabilités. Il s’agit d’un espace ouvert, où ils peuvent jouer, faire des expériences et surtout apprendre à travailler ensemble au sein d’un groupe. Ce projet prouve que pour atteindre tous les enfants et tous les jeunes, y compris les jeunes réfugiés, il convient avant tout de les responsabiliser
Belgique (2) - Le BIJomaton : combattre le discours de haine contre les réfugiés par des messages d’espoir
But
Sensibiliser aux droits de l’homme, en particulier au droit d’asile et à la nécessité de combattre le discours de haine contre les demandeurs d’asile
Actions
Une série d’entretiens vidéo avec des militants, des travailleurs de jeunesse et des jeunes ont été enregistrés dans un photomaton et publiés en ligne le 20 juin 2016, Journée d’action européenne pour le respect des droits des réfugiés. Chaque participant a dû répondre à cinq questions en 30 secondes au maximum (Que signifie être demandeur d’asile…? Être demandeur d’asile, c’est devoir traverser…? Comment réagir à la haine en ligne envers les réfugiés ?)
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Les entretiens ont permis aux participants et aux spectateurs d’entendre plusieurs points de vue sur la même question, dans le cas présent, les discours de haine en ligne qui ciblent les réfugiés, et de prendre conscience de la nécessité de les combattre
Outils utiles
www.youtube.com/watch?v=HST1VvWvFcM&feature=youtu.be&list=PLyizA7QCAlW25LL4D0md7LWvkAp-ty2Gv
Réalisation du projet
Mouvement contre le discours de haine en Belgique (francophone) – Bureau International Jeunesse (BIJ)
Portée géographique
Belgique (francophone)
Pour en savoir plus
www.nonalahaine.be
À retenir
Les participants ont pour point commun de véhiculer des messages d’espoir et d’optimisme, ce qui encourage les spectateurs à s’investir en ligne, à exprimer de l’empathie et à faire preuve de créativité dans leurs contre-discours
Belgique (3) - Le WediActivists : un jeu de simulation pour découvrir la citoyenneté en ligne
But
Favoriser le développement d’attitudes et de compétences en matière de citoyenneté démocratique en ligne et hors ligne, telles que l’esprit critique, la créativité, l’empathie et la responsabilité
Actions
Ce jeu de simulation a été élaboré par quatre jeunes en tant qu’outil pédagogique pour des activités d’éducation et de sensibilisation. Il est destiné aux jeunes de 10 ans et plus
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Dans ce jeu, les jeunes sont confrontés à l’expression de stéréotypes ou de discours de haine courants. Ils sont invités à réfléchir et à chercher les moyens d’y répondre de façon créative. Le jeu s’appuie sur un discours centré sur les droits de l’homme, l’égalité et la coopération
Outils utiles
Un DVD intitulé « Ce qui vous regarde… No Hate »
Réalisation du projet
Les WediActivists, membres du Comité national belge coordonné pour les activités francophones par le Bureau International Jeunesse (BIJ), avec l’appui de la Fédération Wallonie-Bruxelles (WediA est la contraction de « We are the media » [Nous sommes les médias])
Portée géographique
Le jeu est disponible dans des bibliothèques-ludothèques, des centres sociaux et de la jeunesse, et des ONG en Belgique (francophone) et joué dans le monde entier. Il est traduit et reproduit en 2016-2017. (Certaines versions sont déjà disponibles en France, en Hongrie, aux Pays-Bas, au Québec, en Serbie et en Suisse)
Pour en savoir plus
www.nonalahaine.be/outils et www.dvdlc.be/projets/wediactivists
À retenir
Ce jeu est un excellent exemple d’apprentissage basé sur l’expérience dans lequel les jeunes peuvent simultanément acquérir des connaissances et mettre des compétences en pratique
Finlande : Hate Destroyer : une peinture murale au Flow Festival de Helsinki
But
Combattre les discours de haine par des graffitis, en transformant les messages et les images d’un mur pour créer un espace positif ouvert à la créativité et à l‘expression de l’amour
Actions
Les acteurs de cette campagne ont produit une œuvre de street-art communautaire contre la haine avec l’initiative « Hate Destroyer » qui a fait intervenir des artistes finlandais et des festivaliers. Les symboles offensants et racistes ont disparu lorsque des milliers de participants au festival ont inscrit des messages défendant l’égalité et approuvant le mur anti-haine. L’initiative a été soutenue par la « Hate Destroyer » allemande, Irmela Mensah-Schramm, qui détruit ou transforme depuis des années tous les graffitis, autocollants et affiches incitant à la discrimination ou à la haine sur lesquels elle tombe à Berlin
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Cette activité visait à combattre un discours raciste, homophobe et néonazi affiché sur le mur sous la forme de symboles et de mots. Les participants se sont réapproprié l’espace pour peindre de nouveaux symboles et de nouveaux mots à côté des peintures d’origine et par-dessus. L’œuvre réalisée exprime un discours différent, celui de l’amour, et du respect de la diversité et des droits de l’homme
Outils utiles
Une vidéo montrant la transformation du mur et la participation : vimeo.com/72886961
Réalisation du projet
Comité national finlandais coordonné par Plan Finland
Portée géographique
Helsinki, mais le projet en a inspiré d’autres ailleurs, à la suite de la diffusion en ligne de la vidéo
Pour en savoir plus
eivihapuheelle.fi/language/en
À retenir
L’initiative a misé sur une technique d’art créative pour faire disparaître des images de haine, ainsi que sur des messages pour remplacer un discours hostile occupant un espace public par un récit fondé sur le respect de l’Autre, la dignité humaine, les droits et la diversité. Elle a permis de transformer un espace public mais aussi de sensibiliser et d’impliquer les participants au festival et les passants
France – La bibliothèque vivante : une façon personnelle de dire « non » à la haine
But
Se mobiliser contre le discours de haine et le néonazisme, en luttant contre les stéréotypes et les préjugés et en découvrant qu’en dépit de leurs différences, les gens partagent une humanité commune, avec les mêmes préoccupations et les mêmes espoirs
Actions
Le 30 septembre et le 1er octobre 2014, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) et le Service de la jeunesse du Conseil ont mis en place une Bibliothèque vivante au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Celle-ci fonctionne exactement comme une bibliothèque traditionnelle, à savoir que des « lecteurs » peuvent emprunter « un livre » pour une durée de 20 minutes, à cette différence près que les livres sont des personnes. En l’occurrence, il s’agissait de victimes de violences racistes et de discours de haine (notamment des réfugiés et des Roms), de membres d’associations actifs contre l’extrémisme, l’antisémitisme, le racisme et l’homophobie, et d’anciens néonazis qui apportent leur témoignage
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
La bibliothèque vivante invite les participants à découvrir une histoire derrière la couverture. Le message contre l’extrémisme et les préjugés est « La couverture ne fait pas le livre ! » et il encourage les participants à lutter contre leurs propres a priori et leurs préjugés et stéréotypes négatifs. La méthode montre également que chaque personne a sa propre histoire et sa propre interprétation de la réalité
Outils utiles
La couverture ne fait pas le livre ! Le Guide de l’Organisateur de la Bibliothèque vivante
Réalisation du projet
Mouvement contre le discours de haine – Service de la jeunesse du Conseil de l’Europe
Portée géographique
Strasbourg, France, mais adapté et reproduit dans plusieurs endroits d’Europe
Pour en savoir plus
www.coe.int/t/dg4/eycb/Programme/livinglibrary_en.asp
blog.nohatespeechmovement.org/a-living-library-to-say-no-hate-no-extremism
À retenir
Cette méthode encourage chacun à devenir tour à tour conteur et lecteur. Elle est efficace, car elle s’appuie sur la force d’une rencontre personnelle et d’un dialogue franc
Allemagne – La meilleure arme contre la haine : la satire et l’humour
Buts
Sensibiliser le public au discours de haine en ligne avec des mèmes et des vidéos satiriques, encourager les jeunes à s’engager dans la lutte contre le discours de haine en ligne et les aider par le biais d’un réseau d’organisations
Actions
La campagne a présenté des images, des vidéos et des jeux satiriques, comme le « Hate Speech Bingo »
Un site web fournit des informations sur le cadre juridique encadrant les discours de haine en Allemagne
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Les mèmes et les vidéos utilisent une méthode centrée sur la satire et et l’humour. Par exemple, les vidéos commencent avec une employée empotée de la « Bundestrollamt » (Agence officielle de lutte contre les trolls), qui énonce des données factuelles sur le discours de haine, mais ajoute également des commentaires humoristiques. Ensuite, une personne qui a dû faire face à des discours haineux en ligne apparaît et réagit avec ironie à un message hostile, en soulignant l’absurdité du propos. Les vidéos visent également à démontrer que les discours de haine ne touchent pas un individu unique, mais que plusieurs personnes connaissent des expériences similaires, et peuvent s’entraider et faire preuve de solidarité entre elles. Comme l’expliquent les organisateurs, « la lutte contre les discours de haine en ligne n’est pas nécessairement triste, affective ou même dangereuse, elle peut être amusante. Personne ne devrait avoir peur de combattre les discours de haine »
Outils utiles
Le site web (no-hate-speech.de) contient des mèmes, des vidéos et des hyperliens vers d’autres organisations. L’une des vidéos (la cinquième) est traduite en anglais. Cette vidéo porte sur le racisme envers les musulmans et présente Nemi, une jeune musulmane, qui subit des messages de haine en ligne. Elle lit à voix haute certaines commentaires de haine qu’elle a reçus en ligne, et y répond de manière ironique (bit.ly/2bvj1VV)
Réalisation du projet
L’association à but non lucratif Neue deutsche Medienmacher e.V. coordonne le Mouvement contre le discours de haine en Allemagne et s’appuie sur un grand réseau national, composé d’acteurs de la société civile et du gouvernement. Elle vise à accroître la diversité dans les médias et à favoriser les intérêts des professionnels des médias issus de l’immigration
Portée géographique
Allemagne
Pour en savoir plus
no-hate-speech.de
À retenir
Les concepteurs ont expliqué qu’« en général, les faits n’ont pas d’emprise sur les personnes animées par la haine et que la première chose à faire consistait donc à utiliser la satire et l’humour pour combattre le discours de haine. […] Les gens doivent faire preuve de courage et d’humour [...] et pour les soutenir, nous fournissons des mèmes et des vidéos satiriques ». Le personnage interactif du site web doit encourager les autres à s’engager dans la lutte contre le discours de haine en ligne. En outre, les vidéos et les mèmes sont très divertissants
Hongrie (1) – Héros invisibles : le théâtre pour combattre la haine
Buts
Face au discours de haine, provoquer des contre-mesures et des contre-récits
Célébrer la puissance et le courage des défenseurs des droits de l’homme, et leurs contre-récits face à la haine
Actions
Avec la méthode du théâtre invisible, une expérience sociétale a été menée : des représentations simulant des discours de haine ont été données dans l’espace public, dans l’attente d’une réaction des passants. À la fin, les acteurs se sont dévoilés et ont expliqué l’objectif de la « représentation », saluant l’attitude de ceux qui avaient essayé de défendre ou d’aider les victimes fictives
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Cette méthode expérimentale montre que les histoires et leur dénouement peuvent changer lorsque les gens ont un sens solide de la justice, en particulier s’ils ont intériorisé un discours promouvant les droits de l’homme, le respect de la diversité et l’égalité
Outils utiles
Une vidéo de l’une des performances : www.youtube.com/watch?v=wmUNTvctKQ8
Réalisation du projet
Tuâtes Ifjúságért Alapítvány, Nem Privát Színház, Héros invisibles. Ce microprojet s’inscrivait dans le cadre d’un projet à plus long terme financé par des subventions de l’EEE : Gentle Words Against Hate, mis en œuvre par Hope for Children Hungary – REGY
Portée géographique
L’expérience a été menée à trois reprises par des ONG de jeunesse : deux fois lors de festivals musicaux d’été (Debrecen, Szeged) pendant l’été 2015, et une fois à Budapest dans le métro
Pour en savoir plus
www.bongeszo.eu/#mintaprojektek (en hongrois)
À retenir
Le théâtre participatif de la rue représente une méthode efficace pour impliquer la population et la prendre à parti par le biais d’une expérience réelle. Les personnes qui participent apprennent à réagir lorsqu’elles sont témoins d’un acte de discrimination ou d’intolérance
Hongrie (2) – Héros invisibles : Ne jugez pas au premier coup d’œil ! / Ne ítélj elsőre!
Buts
Déconstruire les stéréotypes, sensibiliser le public aux préjugés et utiliser des formes d’expression artistiques (une exposition de photographie) pour atteindre un plus large public
Actions
Un photographe professionnel a photographié plusieurs membres d’une petite collectivité, une commune de 30 000 habitants, sous deux angles. Les personnes dont il a fait le portrait dans le projet étaient connues dans leur collectivité pour des caractéristiques spéciales et souvent stéréotypées, par exemple celles de la « blonde stupide », du « méchant gars tatoué » ou du « gitan ». La série de photos les a montrées pour la première fois avec une « présentation stéréotypée », puis sous un jour authentique, faisant ressortir leur vraie personnalité, la partie cachée de l’iceberg. Les photographies ont été présentées au public dans le cadre d’une exposition qui s’est tenue à Orosháza et dans plusieurs autres communes
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
La méthode employée parvient à mettre à mal les stéréotypes et à souligner l’importance de découvrir les différentes couches qui composent l’identité d’une personne
Outils utiles
Certaines images peuvent être consultées à l’adresse : lemon.hu/2016/01/31/ne-itelj-elsore-provokativ-fotosorozatot-keszitettek-oroshazan
Réalisation du projet
Orosházi Gyermek- és Ifjúsági Önkormányzat (commune d’Orosháza, service Enfance et jeunesse) ; ce microprojet s’inscrivait dans le cadre d’un projet à plus long terme financé par des subventions de l’EEE, Gentle Words Against Hate, mis en œuvre par Hope for Children Hungary – REGY
Portée géographique
L’exposition a fait étape dans plusieurs autres villes et au Centre européen de la jeunesse à Budapest, à l’occasion de la conférence finale du projet intitulé Gentle Words Against Hate project
Pour en savoir plus
www.bongeszo.eu/#mintaprojektek (en hongrois)
À retenir
Cette approche aborde le problème de la culture pop ou des médias, et conjugue une intention manipulatrice et l’impact du regard et de la mise en scène d’un photographe
Portugal - No Hate Ninjas
But
Combattre le discours de haine par l’art, l’humour et des paroles bienveillantes !
Actions
Ce projet a permis d’élaborer des vidéos, des affiches et des mèmes visant à apprendre au public à contester les arguments martelés pour étayer le discours de haine. Il a débuté en octobre 2013 à Lisbonne par un atelier d’écriture créative et par une réunion durant laquelle l’idée des No Hate Ninjas (ninjas contre la haine) a vu le jour. Les participants ont décidé de publier un mème présentant un message contre le discours de haine un jour par mois à partir du 9 novembre 2013, la Journée d’action européenne contre le fascisme et l’antisémitisme. Devant le succès remporté, une exposition d’affiches représentant les mèmes a été organisée et a fait le tour du Portugal en 2014-2015 et de six pays en Europe
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Les mèmes remettent en cause les principaux arguments qui sous-tendent le discours de haine et/ou présentent une histoire positive. Dans le premier mème, il est écrit « Si les gens ne migraient pas, il n’y aurait pas de vie à l’extérieur de l’Afrique ». Deux techniques sont privilégiées : 1) une analyse contrefactuelle, arguant que « si les principes que les colporteurs de haine défendent avaient été appliqués, il n’y aurait pas eu de migration. Eux-mêmes ne seraient pas de ce monde, car personne n’habiterait à l’extérieur de l’Afrique » 2) le rappel implicite de preuves scientifiques qui mettent en évidence qu’à mesure de l’évolution des sociétés humaines, des groupes de personnes ont quitté l’Afrique pour gagner d’autres continents
Outils utiles
La vidéo qui dure cinq minutes : « No Hate Ninja Project – A Story About Cats, Unicorns and Hate Speech » explique pourquoi le discours de haine se propage si facilement en ligne et pourquoi elle pose problème.
Réalisation du projet
Réseau portugais de jeunes en faveur de l’égalité des sexes et association PAR Respostas Sociais, Comité national de campagne du Portugal, sous la coordination de l’Institut portugais des sports et de la jeunesse
Portée géographique
Portugal, diffusion en ligne et expositions au Centre européen de la jeunesse de Budapest, en Hongrie, Turquie (université d’Akdeniz), Espagne (Mollina), Serbie, Chypre et Belgique
Pour en savoir plus
www.odionao.com.pt
Sur Twitter #OdioNao
Sur Facebook www.facebook.com/campanhaodionao et www.facebook.com/nohateninjas
À retenir
Trente mèmes artistiques, créatifs et incitant à la réflexion ont été produits. Ils ont été partagés en ligne et constituent la base d’une exposition d’affiches qui a fait le tour du Portugal et d’autres pays européens. Le groupe a également organisé des flashmobs, créé des vidéos et mis en place des ateliers dans le but de délivrer un message d’amour, de lutter contre le discours de haine et de promouvoir la créativité et le militantisme
Espagne – Concours de vidéos « No Hate »
But
Promouvoir la participation et la mobilisation des jeunes en faveur de la défense des droits de l’homme
Actions
Un concours de vidéos a été organisé du 21 mai au 30 juin 2014. Les jeunes âgés de 15 à 29 ans étaient invités à créer une vidéo d’une minute et à la présenter sur le site web de la campagne en Espagne (www.nohate.es). Les créateurs des dix vidéos en tête des votes ont gagné une tablette. Au total, 27 vidéos ont été produites. L’objectif de ce concours était de montrer que chacun peut activement participer et proposer des idées. La création de ces vidéos a permis à ces jeunes d’exprimer leur point de vue et de s’engager directement dans la campagne
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Le processus même d’élaboration de ces vidéos englobait une analyse des stéréotypes et des préjugés qui sous-tendent le discours de haine, et la mise en pratique d’aptitudes essentielles à la communication : comment promouvoir un contre-récit ou un récit alternatif en s’appuyant sur des faits et sur l’humour. Il a conduit les jeunes à examiner le discours et les expressions de la haine d’un œil critique, et à élaborer des messages alternatifs en faveur des droits de l’homme et de la dignité en ligne. L’initiative a encouragé les jeunes à exprimer leurs points de vue, et à cerner le problème du discours de haine et les solutions possibles. La jeunesse a pu elle-même sensibiliser d’autres jeunes aux expressions de l’intolérance et de la haine en ligne. Le projet a conduit les jeunes à développer leurs connaissances sur ce thème, leur créativité et plusieurs compétences nécessaires pour produire une vidéo : définir un message, rechercher des éléments factuels qui l’étayent, étudier comment utiliser l’humour, assurer le tournage et le montage d’une vidéo voire, dans certains cas, dessiner et pratiquer une langue étrangère
Outils utiles
Page web sur laquelle les vidéos étaient présentées et les votes organisés : www.nohate.es/concurso
Réalisation du projet
Instituto de la Juventud (Institut espagnol de la jeunesse), en coopération avec le Conseil de la jeunesse d’Espagne et le Movimiento contra la Intolerancia (Mouvement contre l’intolérance)
Portée géographique
Espagne
Pour en savoir plus
www.nohate.es
www.facebook.com/nohatespain
twitter.com/nohate_speech
À retenir
Le fait que les vidéos étaient soumises au vote a encouragé les jeunes à les partager avec leurs amis et leurs proches et, dans le même temps, à regarder les vidéos produites par les autres équipes
Europe (1) – CinéForum : combattre le discours de haine par des films
But
Sensibiliser le public et faciliter le dialogue sur le discours de haine par la voie de films et de débats
Actions
Une série de films a été présentée, suivie d’une discussion sur différents thèmes. Cette activité a été organisée à l’occasion des Journées d’action de la campagne
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Le cinéma est une forme puissante d’art et de communication pour ce qui est de véhiculer des messages
Outils utiles
Guide sur l’organisation d’une journée CinéForum : blog.nohatespeechmovement.org/organise-a-cineforum-on-8th-march
Vous trouverez une liste de films sur les droits de l’homme sur les sites Watching Human Rights watchinghumanrights.org et Films for Action www.filmsforaction.org
Réalisation du projet
Réseau de ressources euro-méditerranéennes (Euro-Mernet)
Portée géographique
Royaume-Uni et activités dans les pays euro-méditerranéens
Pour en savoir plus
blog.nohatespeechmovement.org/organise-a-cineforum-on-8th-march
www.euromernet.org
À retenir
« L’emploi intelligent de l’art, des films, de la radio et des échanges culturels contribuera à faire tomber les barrières qui créent de la division et de l’hostilité. » Paul Giannasi, directeur du programme gouvernemental de prévention des crimes de haine (R.-U.). « Nous regardons, nous apprécions, nous rions, nous nous détendons, nous discutons et nous découvrons des faits fascinants relatifs à d’autres cultures. Merci à Euro-Mernet Film Club. Et adieu les stéréotypes ». Maria, habituée du club
Europe (2) – Battre en brèche les mythes concernant les juifs
But
Battre en brèche certains mythes courants et contemporains concernant les juifs pour combattre l’antisémitisme
Actions
Face à l’antisémitisme qui s’intensifie en Europe, une brochure d’éducation et de sensibilisation est utilisée pour battre en brèche les idées fausses et les mythes les plus courants concernant les populations juives en Europe
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
La brochure cite les (7) mythes les plus courants sur les juifs en Europe, et livre des éclairages et des faits historiques issus d’un large éventail de sources qui discréditent et déconstruisent ces croyances infondées qui persistent à propos des juifs
Outils utiles
www.enar-eu.org/IMG/pdf/debunkingmyths_lr.pdf
Réalisation du projet
Le Réseau européen contre le racisme (ENAR)
Portée géographique
Europe
Pour en savoir plus
www.enar-eu.org/Debunking-myths-about-Jews
À retenir
La brochure a jeté les bases de certaines discussions et sessions d’information parmi les membres de l’ENAR soucieux de poursuivre la lutte contre l’antisémitisme dans le cadre du mouvement antiracisme en général, et de développer la solidarité et les alliances entre les communautés. Certains partenaires ont proposé de traduire la brochure dans d’autres langues européennes ; l’ENAR remercie tous ceux qui souhaitent participer à cette traduction et demande simplement d’être mentionné comme auteur
Europe (3) - Get the Trolls Out : Les jeunes Européens s’élèvent contre l’antisémitisme dans les médias
But
Convaincre la jeunesse de l’importance de combattre le discours antisémite et de réveiller l’attention des médias par rapport au discours de haine
Actions
Le projet prévoit que les médias nouveaux et traditionnels fassent l’objet d’un suivi pour signaler les actes et les messages antisémites de journalistes et de personnalités en vue. Lorsqu’un propos antisémite est repéré, il est mis en évidence et le processus juridique est enclenché www.getthetrollsout.org/what-we-do/complaints.html
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Le projet prévoit que les médias nouveaux et traditionnels fassent l’objet d’un suivi pour signaler les actes et les messages antisémites de journalistes et de personnalités en vue. Lorsqu’un propos antisémite est repéré, il est mis en évidence et le processus juridique est enclenché
Outils utiles
Un guide destiné à contre les discours de haine sur Twitter : www.stoppinghate.getthetrollsout.org
Guide linguistique d’autodéfense contre l’antisémitisme : www.getthetrollsout.org/education.html
Les deux guides sont disponibles en anglais, en français, en grec et en hongrois
Réalisation du projet
Le Media Diversity Institute (UK) et l’ICFJ (International Center for Journalists) (USA) en partenariat avec le CEJI (Jewish Contribution to an inclusive Europe), le CIJ (Centre de journalisme d’investigation), la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme) et la Symbiosis
Portée géographique
Le projet couvre principalement cinq pays – la Belgique, la France, la Grèce, la Hongrie et le Royaume-Uni, mais des initiatives sont également lancées en groupe dans d’autres pays européens et au-delà, à l’aide de ses outils et activités en ligne
Pour en savoir plus
www.getthetrollsout.org
À retenir
Emploi de dessins humoristiques à des fins de sensibilisation : www.getthetrollsout.org/what-we-do/cartoons
Europe (4) – Expérience et vidéo Look Beyond Borders : 4 minutes de contact visuel
But
Rompre les barrières entre les réfugiés récemment arrivés et les Européens
Actions
Véritable expérience sociale, cette vidéo se fonde sur une théorie selon laquelle quatre minutes de contact visuel ininterrompu approfondissent l’intimité entre deux personnes. L’agence de publicité polonaise DDB & Tribal et Amnesty International Pologne ont appliqué la théorie élaborée par le psychologue Arthur Aron en 1997 à la crise des réfugiés, en faisant asseoir des réfugiés de Syrie et de Somalie en face de personnes venus de Belgique, d’Italie, d’Allemagne, de Pologne et du Royaume-Uni, et les résultats ont été très largement positifs. Ces face-à-face ont été filmés à Berlin en avril 2016
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Cette vidéo est un exemple de message alternatif, car elle montre un échange positif dans lequel l’empathie et l’écoute du récit de l’autre constituent des éléments centraux. La vidéo humanise une question, en montrant des personnes réelles derrière les chiffres et les gros titres, des gens qui ont une famille, des amis, une histoire, des rêves et des objectifs à eux. Le principal message était « Les frontières existent entre les pays, pas entre les personnes », a expliqué Draginja Nadażdin, directrice d’Amnesty International Pologne
Outils utiles
La vidéo peut elle-même être utilisée comme un outil pédagogique :
www.amnesty.org/en/latest/news/2016/05/look-refugees-in-the-eye
Réalisation du projet
Amnesty International Pologne et DDB & Tribal
Portée géographique
Principalement l’Europe, mais aussi le monde par la voie des réseaux sociaux et des organes de presse
Pour en savoir plus
www.amnesty.org/en/latest/news/2016/05/look-refugees-in-the-eye
À retenir
En trois mois : vues sur YouTube : 555 553 ; vues sur la page Facebook d’Amnesty International : 2,8 millions ; vues sur NowThis News : 10 millions ; vues sur AJ+ : 15 millions !
Suède – Programme Exit : Fryshuset
But
Aider des jeunes à quitter des mouvements nazis, racistes, extrémistes ou autres
Actions
Dans ce programme, des jeunes sont aidés par des travailleurs sociaux et d’autres personnes qui ont elles-mêmes quitté le mouvement nazi. Le programme Exit offre toute l’assistance possible, qu’il s’agisse d’une écoute ou d’un accompagnement pour construire une nouvelle vie. L’organisation intervient également auprès des écoles, des autorités, de la police, du système correctionnel, des travailleurs sociaux et des parents pour expliquer comment gérer le nazisme et le racisme. En outre, le programme Exit a aidé les autorités allemandes à lancer un projet similaire et dispose d’un large réseau de contacts professionnels dans le monde entier
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Les histoires qui démystifient les récits de la suprématie blanche et du racisme prennent de la force quand elles sont racontées par d’anciens nazis eux-mêmes. Ce ne sont pas seulement les faits énoncés dans le message mais les messagers qui le rendent crédible
Outils utiles
Un diaporama exposant l’expérience est disponible : slideplayer.com/slide/9436052
Une présentation réalisée par Robert Örell, directeur d’Exit Sweden, décrit la transformation des personnes qui basculent vers l’extrémisme violent et échange des idées sur la façon de le combattre : www.youtube.com/watch?v=CNIgKsb1QbA
Réalisation du projet
Fryshuset
Portée géographique
Suède
Pour en savoir plus
fryshuset.se/in-english
exit.fryshuset.se
À retenir
Dans sa présentation (voir les détails ci-dessus), Robert Örell évoque le pouvoir de la bienveillance inattendue pour aider des personnes à quitter un mouvement extrémiste. Il explique que de nombreuses personnes qui ont abandonné l’extrémisme violent ont mentionné l’importance d’actes de bienveillance inattendus, émanant en particulier de ceux qu’ils perçoivent comme leurs ennemis. Le fait d’avoir bénéficié de gentillesse et de respect les a amenés à repenser ce qu’ils faisaient et à trouver de nouvelles façons de construire leur vie
Danemark – Mentors mondiaux, un projet de Serve2Unite
Buts
Prévenir les jeunes des dangers de la violence vue comme un moyen de changer la politique
Encadrer les jeunes en situation de risque et les aider à devenir des acteurs de la paix
Relier les jeunes du monde entier entre eux, en démontrant leur interdépendance et leur humanité commune
Actions
Le programme de Serve2Unite rassemble des mentors du monde entier chargés d’aider les jeunes à devenir des constructeurs de la paix. Søren Lerche est l’un d’entre eux. Ce chef de projets et éducateur danois s’appuie sur son passé d’ancien extrémiste violent de gauche pour entrer en lien avec les jeunes à risque dans le cadre des efforts de prévention et d’intervention menés contre les bandes internationales. Søren Lerche a été élevé dans un esprit de paix au Danemark, mais il s’est radicalisé vers la violence politique à l’âge de 20 ans. Pendant huit ans, il a été militant d’extrême-gauche, menant des bandes violentes de communistes et d’anarchistes contre des groupes néonazis en Europe. Un séjour en prison a été pour lui une période d’introspection qui lui a permis de mesurer l’inanité de combattre la haine et la violence par la violence. Après dix ans de questionnement, Søren a réalisé que l’empathie et la compréhension de tous les êtres humains lui donneraient la capacité de construire une existence réellement paisible. Aujourd’hui, il encadre des jeunes à risques et rassemble des acteurs de la paix internationaux, pour que les êtres humains prennent soin les uns des autres dans le monde entier
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
L’histoire personnelle de Søren déconstruit les récits d’héroïsme violent et met en évidence l’inanité de la haine et de la violence ; il propose un récit alternatif montrant que le changement est possible par la voie d’un engagement actif et constructif
Outils utiles
Une vidéo est disponible à l’adresse : serve2unite.org/project/how-did-you-leave-the-gang
Réalisation du projet
Serve2Unite
Portée géographique
États-Unis et Europe
Pour en savoir plus
serve2unite.org/soren-lerche
www.facebook.com/s2upeacemakers/posts/975463925884989
À retenir
Søren Lerche forme le groupe Escuela verde aux États-Unis en tant que « mentor mondial » pour le compte de Serve2Unite par des séances de webcam pour abolir la distance physique. Les élèves de l’Escuela Verde, au cœur de la ville du Milwaukee, ont écouté attentivement cet homme du Danemark qui avait laissé la vie de gang derrière lui, et ont été frappés par les points communs qu’ils avaient avec lui
France – Ouvrages destinés à déconstruire le discours djihadiste
But
Contribuer à la prévention de la radicalisation et à la déradicalisation par des mesures de soutien en faveur des familles et des professionnels qui travaillent avec des jeunes
Actions
Offrir des conseils de soutien et un accompagnement à ces familles et aux travailleurs de jeunesse
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Ce travail s’est inspiré des ouvrages de Dounia Bouzar qui décrivent avec réalisme le processus de radicalisation des jeunes et leur vie quotidienne lorsqu’ils rejoignent le groupe « État islamique ». L’objectif consiste à montrer les stratégies employées par les recruteurs, et à déconstruire le récit djihadiste
Outils utiles
Des vidéos, des articles et des publications, notamment des romans décrivant le parcours de radicalisation des jeunes et la lutte menée par leur famille pour les retrouver, par exemple : la vie après Daesh (2015) ou Ils cherchent le paradis, ils ont trouvé l’enfer (2014)
Réalisation du projet
Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI)
Portée géographique
France
Pour en savoir plus
www.cpdsi.fr
À retenir
L’association publie des outils sur la radicalisation et la déradicalisation pour aider les professionnels et les parents
Royaume-Uni - The Forgiveness Project
But
Raconter des récits qui mettent en avant l’incidence positive du pardon, de la réconciliation et de la résolution des conflits sur la vie des êtres humains, avec les témoignages personnels de victimes et d’auteurs de délits et de violences
Actions
Sensibiliser - changer les mentalités en rassemblant des histoires personnelles de transformation, en les rapportant et en les partageant ; diffuser ces histoires sur de nombreuses plates-formes pour sensibiliser le public, en encourageant le débat et en faisant intervenir des leaders d’opinion par la voie du site web, de médias (sociaux), d’expositions, etc.
Convaincre - amener le public à vivre de nouvelles expériences et à s’impliquer davantage grâce à nos conteurs d’histoires et à nos ressources (ateliers, événements, supports pédagogiques), afin de promouvoir la compréhension, la tolérance et l’empathie
Transformer - favoriser la transformation personnelle et collective en mettant en œuvre des programmes destinés à un large éventail de publics et de groupes cibles
Face à l’accroissement des divisions sociales et du fondamentalisme religieux, le projet a acquis une solide réputation pour sa capacité de promouvoir la tolérance, de développer le goût de la différence, et de donner aux gens les moyens d’échapper au cercle vicieux du mal, des représailles et de la vengeance
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Des techniques d’apprentissage par la narration sont employées pour proposer des solutions autres que les cycles du conflit, de la violence, de la délinquance et de l’injustice. Des récits sont regroupés sur un site web et partagés par la voie d’activités diverses
Outils utiles
Le chapitre 28, « Forgiveness and Reconciliation », de la Community Toolbox, pour étudier le pardon et la réconciliation dans un cadre communautaire, et apprendre à appliquer ces concepts au bénéfice de l’individu et de la communauté : ctb.ku.edu/en/table-of-contents/spirituality-and-community-building/forgiveness-and-reconciliation/main
Réalisation du projet
« The Forgiveness Project », organisation britannique laïque qui travaille avec des personnes de toutes religions – ou qui n’en ont aucune - au sein des communautés, des prisons, des écoles, des groupes confessionnels et avec toute personne désireuse d’explorer les solutions pacifiques aux conflits
Portée géographique
Mondiale
Pour en savoir plus
theforgivenessproject.com
À retenir
Le projet repose sur des récits de pardon, de guérison et d’espoir
Arménie-Azerbaïdjan – Une couverture médiatique impartiale des relations Arménie-Azerbaïdjan
Buts
Augmenter le nombre de reportages fiables et impartiaux sur la relation bilatérale entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et le conflit du Haut-Karabakh et développer un réseau coopératif de rédacteurs en chef, de journalistes, de blogueurs et d’ONG dans le domaine des médias d’Arménie et d’Azerbaïdjan
Actions
Le projet a permis de produire une étude sur les comportements et la confiance du public envers les médias ainsi qu’un glossaire sur le discours de haine véhiculé par les médias arméniens et azerbaïdjanais ; des journalistes, des blogueurs et des rédacteurs en chef ont également été formés sur la couverture impartiale d’un conflit
Méthode axée sur des contre-récits et des récits alternatifs
Les journalistes, les blogueurs et les rédacteurs en chef jouent un rôle central dans l’atténuation des préjugés et des stéréotypes négatifs, par exemple en pesant soigneusement les termes employés pour évoquer « l’Autre ». La langue est un outil fondamental pour construire le dialogue et la confiance entre des groupes en conflit
Outils utiles
Les relations arméno-azerbaïdjanaises dans les médias d’Arménie et d’Azerbaïdjan :
epfarmenia.am/wp-content/uploads/2014/06/Armenia-Azerbaijan-relations-in-media-in-English.pdf
Glossaire sur le discours de haine véhiculé par les médias d’Arménie et d’Azerbaïdjan (2008-2013) :
epfarmenia.am/wp-content/uploads/2014/06/glossary_eng-1.pdf
Documentaire « Not War and Not Peace » (sous-titré en anglais), première partie 1 : vimeo.com/11709094; deuxième partie : vimeo.com/11709266
École de la transformation des conflits et méthodologie de l’esprit critique :
www.epfarmenia.am/en/current-programs/cross-border/armenia-azerbaijan/conflict-transformation-school-cts
Réalisation du projet
Eurasia Partnership Foundation, Arménie, et Eurasia Partnership Foundation, Azerbaïdjan
Portée géographique
Arménie et Azerbaïdjan
Arménie et Azerbaïdjan
Programme pour le dialogue arméno-azerbaïdjanais de l’Eurasia Partnership Foundation :
www.epfarmenia.am/en/current-programs/cross-border/armenia-azerbaijan
À retenir
« Le projet a permis d’élaborer un large éventail de produits créatifs, tels que des films documentaires, des rapports de recherche, des rapports d’observation des médias, un glossaire sur la partialité des médias, des caricatures associées, des articles, des blogs, et un ouvrage de fiction. Ces produits constituent un atout précieux pour mettre en œuvre les futures activités et élaborer de nouveaux projets. À cet égard, le projet a fonctionné comme un laboratoire de création particulièrement efficace pour organiser des activités communes transfrontalières dans le domaine des médias »