Accord partiel élargi

Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe

L'histoire est enseignée dans le cadre d'un cours pluridisciplinaire obligatoire, « Nature et société », pendant deux ans au niveau primaire (âges 9-10). Tout au long du secondaire inférieur, les élèves doivent suivre le cours d’« Histoire » avec une évaluation finale et ont la possibilité de suivre également le cours « La vie quotidienne autrefois ».

Au niveau secondaire supérieur, les élèves choisissent des parcours avec des spécialités distinctes. Tous les élèves en éducation générale suivent le cours d’« Histoire » durant la première année à ce niveau (âge de 15 ans). Ceux qui optent pour les profils socio-linguistique et mathématique continuent avec « Histoire » pendant respectivement trois et deux années supplémentaires. L’éducation générale propose également des cours optionnels tels que « Individus, groupes et société » durant les deux premières années du secondaire supérieur (âges de 15 à 16 ans), ainsi que « Religion et société » et « Introduction à la géopolitique » durant les deux dernières années (âges de 17 à 18 ans). Les élèves des écoles d’art et de musique suivent le cours d’« Histoire » pendant trois ans (âges de 15 à 17 ans).

Pour les élèves en formation professionnelle, la présence de l'histoire dans le programme dépend de la durée de leur formation. Les programmes de deux ans et de quatre ans obligent les élèves à suivre le cours d’« Histoire » pendant deux ans (âges de 15 à 16 ans), tandis que le programme de trois ans ne l'exige que pendant la première année. Depuis 2010, un profil pilote permet aux élèves de formation professionnelle d’étudier l’histoire d’un sujet choisi pendant trois ans (âges de 16 à 18 ans).

L'enseignement est assuré en serbe ou dans l'une des huit langues minoritaires (albanais, bosnien, bulgare, croate, hongrois, roumain, ruthène et slovaque). Les écoles pour les minorités nationales suivent les programmes publics tout en intégrant du contenu supplémentaire sur les cultures et les histoires des minorités respectives. Les écoles privées suivent les mêmes programmes d'histoire que les écoles publiques.

Le système éducatif serbe est défini par la loi sur l'éducation (2017), et le programme de chaque matière, y compris l'histoire, est axé sur les résultats. Les enseignants disposent d'une certaine flexibilité : ils peuvent choisir le contenu qu'ils jugent approprié et faire preuve de créativité dans leur processus d'enseignement. Les seules restrictions imposées par l'État sont les objectifs et les finalités de l'enseignement de l'histoire, certains grands thèmes généraux, quelques concepts essentiels de premier et de second ordre, ainsi que les résultats d'apprentissage définis par les programmes. Les autorités éducatives indiquent que les groupes minoritaires participent également à l'élaboration des programmes, bien que les représentants des organisations de la société civile n'y participent pas.

Les autorités indiquent que les groupes minoritaires (culturels, ethniques, linguistiques, nationaux, religieux ou sexuels) sont inclus dans le programme d’histoire.

 Curricula workstation par GEI (Recherche de programmes d'histoire par pays)

Les méthodes d’évaluation que les enseignants sont tenus d’utiliser sont les suivantes : rédactions/dissertations, exposés/examens oraux, questions portant sur les connaissances, questions se référant à des sources, questions à choix multiple, présentations PowerPoint, rapports écrits, projets de recherche.

Des examens finaux sont organisés pour le cours d’histoire obligatoire du premier cycle du secondaire, qui sont conçus est conçu au niveau national.

Les examens finaux permettent d’évaluer les connaissances historiques et les capacités de réflexion historique (par exemple analyse critique et évaluation de documents, formulation et justification d’arguments historiques, prise en considération de perspectives différentes).

Les examens finaux sont écrits et comprennent des questions ouvertes, des questions fermées, des questions se référant à des sources et des questions à choix multiple.

Les manuels sont rédigés principalement par des organismes privés. L’Institut pour le développement de l’éducation évalue leur qualité et fait des recommandations au ministère de l’Éducation, qui publie, chaque année scolaire, un catalogue des manuels approuvés. Le choix des manuels à utiliser se fait au niveau de l’établissement scolaire. Le ministère ne délivre pas d’autorisation concernant les autres supports pédagogiques ou ressources en ligne éventuellement utilisés par les enseignants en classe et ne les vérifie pas non plus.

Les politiques relatives à l’utilisation des différents types de ressources éducatives sont les suivantes :

REQUIS	ENCOURAGÉ	AUTORISÉ
Manuels d’histoire Presse écrite ou numérique (journaux et revues) Sources visuelles (par exemple peintures, photographies, dessins)	Artefacts (par exemple peintures, édifices, sculptures, art contemporain) Sources audio (comme la musique, le son d’une machine à vapeur) Sources audiovisuelles (comme les films d’actualité, les archives privées, les publicités) Films de fiction et documentaires sur des thèmes historiques Bibliographie historiographique Littérature (par exemple romans historiques, BD) Patrimoine culturel local (costumes, traditions culinaires, fêtes, etc.) Traditions et festivals locaux et régionaux liés à des événements historiques Musées et autres lieux ayant pour vocation de faire comprendre le sens du patrimoine Sources orales (entretiens avec des grands-parents, des proches, des voisins, etc.) Notes de l’enseignant Sites web et bases de données à contenu historique agréés par les autorités éducatives	Applications pour smartphones et tablettes à contenu historique Presse écrite ou numérique (journaux et revues) Articles dans des magazines grand public sur des sujets historiques Moteurs de recherche et sites web à contenu historique qui ne sont pas nécessairement validés par les autorités éducatives Jeux vidéo

 International TextbookCat (Collection de GEI de manuels scolaires et de supports éducatifs)

Le programme d’enseignement initial dure deux années universitaires – une année de niveau licence et une année de niveau master. Il est enseigné dans les universités qui proposent un cursus d’histoire (Belgrade, Novi Sad, Niš et Kosovska Mitrovica). Les candidats doivent obtenir des crédits dans quatre matières, à savoir la pédagogie, la didactique, la psychologie et la méthodologie, et par une expérience pratique de l’enseignement en milieu scolaire.

Dans le primaire comme dans le secondaire, les enseignants sont formés exclusivement ou principalement au métier de professeur d’histoire.

La formation continue est obligatoire. Elle est assurée par le ministère de l’Éducation, des universités, des organisations non gouvernementales, des associations de professeurs d’histoire et l’Institut pour l’amélioration de l’éducation. Les programmes de formation agréés portent notamment sur la culture et l’histoire juives, l’antisémitisme passé et présent, la multiperspectivité et l’histoire moderne de l’Europe du Sud-Est, ainsi que sur les guerres yougoslaves des années 1990.

 Association pour l'histoire sociale – EuroClio (présentation par EuroClio en anglais)

 Association pour l'histoire sociale – EuroClio (site officiel)

 L'éducation pour le 21e siècle (présentation par EuroClio en anglais)