Accord partiel élargi

Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe

Les élèves suivent un cours obligatoire d'histoire à partir de la quatrième année (9 ans). Ce cours reste obligatoire tout au long de l'enseignement primaire et secondaire, jusqu'à l'avant-dernière année de l'enseignement public. En dernière année, il devient une matière à option pour laquelle les élèves peuvent choisir de passer une évaluation finale. Les élèves de l'enseignement secondaire professionnel doivent suivre un cours d'histoire en deuxième et quatrième année (16 et 18 ans).

Conformément à la loi sur l’enseignement préuniversitaire, toutes les écoles privées doivent enseigner la langue et la littérature albanaises, l’histoire de la nation albanaise et la géographie de l’Albanie en langue albanaise. Les écoles pour l’éducation des enfants issus des minorités nationales suivent les mêmes programmes d’histoire que les autres écoles publiques, mais développent également l’histoire de leur pays en grec ou en macédonien.

L'Albanie dispose d'un système éducatif centralisé dont les programmes sont prescrits au niveau national. Le ministère de l’Education et des Sports est responsable de l’établissement des programmes scolaires officiels. D’autres autorités sont chargées des programmes scolaires officiels : l’Agence pour l’assurance qualité de l’enseignement préuniversitaire, le Centre des services de l’éducation, la Direction générale de l’enseignement préuniversitaire, les directions régionales de l’éducation et les bureaux locaux de l’éducation. Les autorités éducatives rapportent que les organisations de la société civile ainsi que les représentants des groupes minoritaires sont impliquées dans l’élaboration des programmes.

Les cours sont organisés chronologiquement, thématiquement et sur la base des compétences. Les autorités éducatives indiquent que les groupes minoritaires ainsi que les représentants des organisations de la société civile participent à l’élaboration des programmes.

Les autorités indiquent que les groupes minoritaires (culturels, ethniques, linguistiques, nationaux, religieux ou sexuels), y compris les Roms et les Gens du voyage, sont inclus dans le programme d'histoire.

​ Curricula workstation de GEI (Recherche de programmes d'histoire par pays)

​ L’Agence pour l’assurance qualité de l’enseignement préuniversitaire (Responsable de l'élaboration des programmes pour tous les niveaux d'enseignement)

Les méthodes d’évaluation que les enseignants sont tenus d’utiliser sont les rédactions, examens oraux, questions portant sur les connaissances, questions se référant à des sources, questions à choix multiple, travail sur un projet.

Les examens finaux sont passés seulement à la fin du cours optionnel de la dernière année d’enseignement supérieur « histoire 12 » dans le cadre de l’examen de maturité de l’État. Les examens sont gérés au niveau national.

Les examens finaux permettent d’évaluer les connaissances de contenus historiques, les capacités de réflexion historique (par exemple analyse critique et évaluation de documents, formulation et justification d’arguments historiques, prise en considération de perspectives différentes), les compétences sociales et civiques (par exemple compétences de règlement des conflits, manifestation d’empathie, respect de la diversité) et les compétences génériques (par exemple communication, coopération, utilisation des TIC).

Les examens finaux sont écrits et comprennent des questions ouvertes, des questions fermées et des questions à choix multiple.

À la suite d’une réforme des programmes, une commission spéciale créée par le ministère chargé de l’Éducation approuve trois manuels par matière, y compris l’histoire, parmi lesquels les enseignants peuvent choisir celui qu’ils utiliseront dans leur(s) classe(s).

Par ailleurs, les enseignants sont libres d’utiliser d’autres supports.

Les politiques relatives à l’utilisation des différents types de ressources éducatives sont les suivantes :

REQUIS	ENCOURAGÉ	ABSENCE DE MESURES      ES
Films de fiction et documentaires sur des thèmes historiques Manuels d’histoire Littérature (par exemple romans historiques, BD) Musées et autres lieux ayant pour vocation de faire comprendre le sens du patrimoine Sources orales (entretiens avec des grands-parents, des proches, des voisins, etc.) Sources documentaires primaires Presse écrite ou numérique (journaux et revues) Moteurs de recherche et sites web à contenu historique qui ne sont pas nécessairement validés par les autorités éducatives Notes de l’enseignant Sources visuelles (par exemple peintures, photographies, dessins)	Applications pour smartphones et tablettes à contenu historique Artefacts (par exemple peintures, édifices, sculptures, art contemporain) Sources audio (comme la musique, le son d’une machine à vapeur) Sources audiovisuelles (comme les films d’actualité, les archives privées, les publicités) Bibliographie historiographique Patrimoine culturel local (costumes, traditions culinaires, fêtes, etc.) Traditions et festivals locaux et régionaux liés à des événements historiques Articles dans des magazines grand public sur des sujets historiques Sites web et bases de données à contenu historique agréés par les autorités éducatives	Jeux vidéo

International TextbookCat (Collection de GEI de manuels scolaires et de supports éducatifs)

Les enseignants doivent être titulaires d’un diplôme universitaire de niveau master (certificat).

La certification est obtenue grâce à un test standardisé au niveau national. Les enseignants doivent être recrutés via un test national proposé en ligne sur la plateforme « Enseignants pour l’Albanie ». Ce test, organisé par le Centre des services éducatifs (QSHA), comprend des questions scientifiques et des éléments de méthodologie pédagogique. Ceux qui se distinguent par les scores les plus élevés au test s’engagent à exercer leurs fonctions au sein d’un établissement scolaire pendant une année, sans contrat de travail. Après cette période, le directeur de l’école, fondant sa décision sur son évaluation de l’enseignant, formule une recommandation quant à la nomination éventuelle de l’enseignant au sein de l’établissement.

Au niveau du primaire, les enseignants sont formés à intervenir plus généralement, dans un large éventail de matières.

Au niveau du secondaire, les enseignants sont formés avant tout ou exclusivement comme professeurs d’histoire.

Une formation continue d’au moins 18 heures réparties sur 3 jours par an est obligatoire. Elle comprend 9 heures de formation en présentiel ou à distance (en ligne) avec les participants et 9 heures de travail individuel pour préparer les tâches. Les enseignants peuvent choisir des stages dans une liste de modules agréés par la Commission d’agrément des programmes de formation (KAPT), selon leurs priorités et leurs besoins de développement professionnel. Le ministère de l’Éducation et l’Agence pour l’assurance qualité de l’enseignement préuniversitaire (ASCAP) proposent des programmes de formation gratuits axés sur les priorités en matière d’éducation.

 Albanian Association of History Teachers “Youth and History” (présentation par EuroClio en anglais)