Accord partiel élargi

Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe

Aux niveaux primaire et secondaire, l’histoire est intégrée aux cours pluridisciplinaires obligatoires, respectivement, « sciences sociales ». Les élèves peuvent suivre les cours facultatifs « Histoire » et « Histoire de l’art », qui font tous deux l'objet d'un examen final.

Les écoles suivent le programme andorran, le programme français ou le programme espagnol. L’histoire est donc enseignée respectivement en catalan, en français ou en espagnol. Il y a deux écoles privées en Andorre, l’une suit le programme anglais et l’autre le programme espagnol. Certaines écoles administrées par les autorités espagnoles se rattachent à une confession religieuse, mais elles dispensent le même programme que les autres établissements, quelle que soit leur appartenance religieuse.

L’Etat andorran, par l’intermédiaire du ministère de l’Education et des établissements scolaires, prescrit le programme scolaire andorran avec la participation des établissements d’enseignement, des enseignants et des élèves. Les autorités éducatives indiquent que les organisations de la société civile ne participent pas à l'élaboration des programmes scolaires. Il n’y a pas de données sur la participation des groupes minoritaires à l'élaboration des programmes.

Les autorités indiquent que les groupes minoritaires (culturels, ethniques, linguistiques, nationaux, religieux ou sexuels) ne sont pas inclus dans le programme d'histoire.

​​​ Curricula workstation de GEI (Recherche de programmes d'histoire par pays)

Les méthodes d’évaluation que les enseignants sont tenus d’utiliser sont les suivantes : dossiers, rédactions, exposés/examens oraux, questions portant sur les connaissances, questions se référant à des sources, questions à choix multiple.

Les examens finaux sont passés à la fin de cours facultatifs d’« histoire » et/ou d’« histoire de l’art » en classe de terminale du lycée public, lors du batxillerat, qui est réglementé au niveau national. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, les élèves sont évalués sur la base du contrôle continu en l’absence de tout examen final.

Les examens finaux permettent d’évaluer les connaissances de contenus historiques, les capacités de réflexion historique (par exemple analyse critique et évaluation de documents, formulation et justification d’arguments historiques, prise en considération de perspectives différentes), les compétences sociales et civiques (par exemple compétences de règlement des conflits, manifestation d’empathie, respect de la diversité) et les compétences génériques (par exemple communication, coopération, utilisation des TIC).

Les examens finaux sont oraux, écrits et fondés sur un mémoire de fin d’études. Les examens oraux consistent en exposés faits par les élèves. Les examens écrits comprennent des questions ouvertes, des questions fermées, des questions fondées sur les sources, des questions à choix multiple et des essais.

Les enseignants peuvent utiliser sans restriction des matériels qui ne sont pas agréés par les autorités andorranes. L’agrément des ressources pédagogiques à utiliser pour l’enseignement de l’histoire se fait au niveau de l’école. Les méthodes d’enseignement ne sont pas règlementées par l’Etat qui n'approuve ni ne produit les manuels scolaires, le matériel d’enseignement ou d’autres ressources.

Les politiques relatives à l’utilisation des différents types de ressources éducatives sont les suivantes :

REQUIS	ENCOURAGÉ	ABSENCE DE MESURES
Applications pour smartphones et tablettes à contenu historique Patrimoine culturel local (costumes, traditions culinaires, fêtes, etc.) Traditions et festivals locaux et régionaux liés à des événements historiques Musées et autres lieux ayant pour vocation de faire comprendre le sens du patrimoine Sources documentaires primaires Presse écrite ou numérique (journaux et revues)	Artefacts (par exemple peintures, édifices, sculptures, art contemporain) Sources audio (comme la musique, le son d’une machine à vapeur) Sources audiovisuelles (comme les films d’actualité, les archives privées, les publicités) Films de fiction et documentaires sur des thèmes historiques Littérature (par exemple romans historiques, BD) Sources visuelles (par exemple peintures, photographies, dessins)	Bibliographie historiographique Manuels d’histoire Sources orales (entretiens avec des grands-parents, des proches, des voisins, etc.) Articles dans des magazines grand public sur des sujets historiques Moteurs de recherche et sites web à contenu historique qui ne sont pas nécessairement validés par les autorités éducatives Notes de l’enseignant Jeux vidéo Sites web et bases de données à contenu historique agréés par les autorités éducatives

​​​ International TextbookCat (Collection de GEI de manuels scolaires et de supports éducatifs)

Les professeurs d’histoire doivent suivre une formation initiale dans une université française ou espagnole. Il faut également qu’ils passent un examen administré par le service des ressources humaines du ministère de l’Éducation. Les enseignants qui obtiennent un poste de professeur d’histoire effectuent une période probatoire de dix mois, à l’issue de laquelle ils sont évalués par le directeur de leur établissement scolaire et par un inspecteur national.

Les enseignants d’histoire du primaire sont formés comme professeurs d’histoire et d’une ou plusieurs autres disciplines. Les enseignants d’histoire du secondaire sont formés exclusivement ou avant tout comme professeurs d’histoire.

Les cours de formation continue gérés par le ministère de l’Éducation sont obligatoires et ont lieu chaque année. Ils comprennent une formation sur les méthodologies de la pédagogie fondée sur les compétences, une formation liée au contenu de l’histoire d’Andorre pour les professeurs d’histoire qui n’ont pas effectué leur scolarité en Andorre, ainsi qu’une formation axée sur le développement des compétences en matière de TIC.