Accord partiel élargi

Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe

En France, l'histoire est enseignée conjointement avec d'autres matières. Les élèves de l'école primaire suivent un enseignement obligatoire « Histoire et géographie » à partir de la classe de quatrième (9 ans). À partir de la sixième (11 ans), ils suivent l'enseignement obligatoire « Histoire-géographie, éducation civique et morale », avec une évaluation finale à la fin du premier cycle de l'enseignement secondaire. Au cours de l'enseignement secondaire supérieur, les élèves de l'enseignement général ou technologique suivent obligatoirement l'enseignement « Histoire-Géographie » et ont la possibilité de suivre l'enseignement « Histoire des arts » et/ou « Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques » pendant deux ou trois ans. Les élèves de l'enseignement professionnel ont l'obligation de suivre soit « Français, histoire-géographie, enseignement moral et civique » pendant trois ans, soit « Français, Histoire-Géographie » pendant deux ans, en fonction de leur filière de formation.

Certaines écoles privées (« privées sous contrat ») enseignent les mêmes programmes d’histoire que les écoles publiques, et d’autres (« privées hors contrat ») ne sont pas tenues de le faire. Des adaptations curriculaires existent pour les Outre-mer. Dans les sections européennes et internationales proposées aux niveaux des premier et deuxième cycles du secondaire, l’histoire est enseignée en français pour la moitié de leur programme spécifique, et dans la langue de la section respective pour l’autre moitié.

 Plateforme Eduscol (informations sur la discipline)

Le programme scolaire français est supervisé de manière centralisée. Si certaines variations locales sont autorisées, elles demeurent limitées. La structure de l’enseignement officiel prévoit l’autonomie des enseignants dans le programme scolaire. L’autonomie des enseignants en France est particulièrement développée en ce qui concerne le choix des méthodes d’enseignement mises à leur disposition. Toutefois, l’État fournit des conseils pédagogiques. Les autorités éducatives rapportent que les organisations de la société civile participent à l'élaboration des programmes (les données quant à la participation des représentants de groupes minoritaires n’ont pas été collectées).

Les autorités indiquent que les groupes minoritaires (culturels, ethniques, linguistiques, nationaux, religieux ou sexuels) sont inclus dans le programme d'histoire.

  Curricula workstation par GEI (Recherche de programmes d'histoire par pays)

 Programmes nationaux (site du Ministère de l'éducation nationale)

Les méthodes d’évaluation que les enseignants sont tenus d’utiliser sont les suivantes : rédactions/dissertations, exposés/examens oraux, questions portant sur les connaissances, questions se référant à des sources.

Des examens finaux sont organisés pour le cours obligatoire d’« histoire-géographie, enseignement moral et civique » dispensé dans le premier cycle du secondaire (cycle 4, niveau 3) ; pour le cours optionnel d’« histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques » dispensé dans le deuxième cycle du secondaire (lycées d’enseignement général) ; pour le cours optionnel d’« histoire des arts » dispensé dans le deuxième cycle du secondaire (lycées d’enseignement général) ; et pour le cours obligatoire de « français, histoire-géographie, enseignement moral et civique » dispensé dans le deuxième cycle du secondaire (dans le cadre d’un baccalauréat professionnel, délivré par un lycée professionnel). Les épreuves sont conçues au niveau national.

Les examens finaux permettent d’évaluer les connaissances de contenus historiques et les capacités de réflexion historique (par exemple analyse critique et évaluation de documents, formulation et justification d’arguments historiques, prise en considération de perspectives différentes).

Les examens finaux sont oraux, écrits et tiennent compte du contrôle continu.

Les examens oraux consistent en des présentations suivies de questions fermées et de questions ouvertes. Les examens écrits comprennent des questions ouvertes, des questions fermées, des questions se référant à des sources et des questions à choix multiple.

Les enseignants ont le droit d’utiliser tout support de leur choix, sans restriction, étant donné que le gouvernement ne délivre pas d’autorisation pour les supports. Le choix des ressources à utiliser pour l’enseignement se fait au niveau de l’établissement.

Les politiques relatives à l’utilisation des différents types de ressources éducatives sont les suivantes :

ENCOURAGÉ	AUTORISÉ	ABSENCE DE MESURES
Sources audiovisuelles (comme les films d’actualité, les archives privées, les publicités) Manuels d’histoire Littérature (par exemple romans historiques, BD) Patrimoine culturel local (costumes, traditions culinaires, fêtes, etc.) Musées et autres lieux ayant pour vocation de faire comprendre le sens du patrimoine Sources orales (entretiens avec des grands-parents, des proches, des voisins, etc.) Sources documentaires primaires Presse écrite ou numérique (journaux et revues) Sources visuelles (par exemple peintures, photographies, dessins) Sites web et bases de données à contenu historique agréés par les autorités éducatives	Artefacts (par exemple peintures, édifices, sculptures, art contemporain) Sources audio (comme la musique, le son d’une machine à vapeur) Films de fiction et documentaires sur des thèmes historiques Bibliographie historiographique Articles dans des magazines grand public sur des sujets historiques Moteurs de recherche et sites web à contenu historique qui ne sont pas nécessairement validés par les autorités éducatives Notes de l’enseignant Jeux vidéo	Applications pour smartphones et tablettes à contenu historique Traditions et festivals locaux et régionaux liés à des événements historiques

 International TextbookCat (Collection de GEI de manuels scolaires et de supports éducatifs)

Les enseignants sont recrutés sur la base d’un concours d’entrée, le Certificat d’aptitude au professorat du second degré (CAPES), organisé au niveau national par le ministère de l’Éducation nationale (Ressources humaines, Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche et universités). 

Les candidats au CAPES suivent deux années de formation en vue de l’obtention d’un master pour l’enseignement de leur matière de spécialité. Les académies (inspections régionales) peuvent aussi recruter des enseignants sur une base contractuelle parmi les titulaires d’une licence universitaire.

Au niveau du primaire, les enseignants suivent une formation générale qui leur permet d’enseigner l’histoire et une ou plusieurs autres matières. Au niveau du secondaire, les enseignants sont formés exclusivement ou, le plus souvent, principalement au métier de professeur d’histoire. 

La formation continue est principalement facultative. Le ministère de l’Éducation nationale propose un programme de formation au niveau national, celui-ci étant adapté par les académies dans le cadre de plans de formation académiques, qui sont financés par l’État. Les prestataires de formation professionnelle continue sont choisis par les inspections régionales et peuvent aussi englober des associations agréées par le ministère.

 Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie de France (présentation par EuroClio en anglais)

 Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (site officiel)

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