Accord partiel élargi

Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe

En Slovaquie, au cours des quatre premières années de l'enseignement primaire, les élèves abordent certains thèmes historiques à travers les fêtes nationales, les journées commémoratives, les monuments et le patrimoine historiques, ainsi que des légendes ou récits portant sur les châteaux et certaines figures historiques. Ces thématiques sont également intégrées dans les disciplines pluridisciplinaires que sont le Prvouka (en première et deuxième années) et la Vlastiveda (en troisième et quatrième années). Le Prvouka est une matière qui combine les sciences naturelles et les sciences sociales. La Vlastiveda est principalement axée sur la géographie, mais inclut aussi des éléments relatifs au patrimoine historique et culturel, notamment les sites inscrits au patrimoine de l'UNESCO, certaines figures historiques, des légendes, etc.

L'enseignement de l'histoire en tant que matière autonome débute à l'école secondaire inférieure, à l'âge de 11 ans, et se poursuit tout au long des cycles secondaires inférieur et supérieur. Il s'agit d'une matière obligatoire, sans évaluation finale. Dans l'enseignement secondaire supérieur, les élèves peuvent choisir de suivre un cours optionnel intitulé « Séminaire d'histoire », qui comprend une épreuve finale facultative lors de la dernière année. Pour les élèves inscrits dans l'enseignement professionnel, l'histoire est enseignée sous forme d'un cours autonome obligatoire d'une année, sans évaluation finale.

En Slovaquie, les écoles privées et confessionnelles sont tenues de suivre le programme national d'histoire. L'histoire est principalement enseignée en slovaque. Dans les écoles où la langue d'enseignement est le hongrois, l'histoire est enseignée en hongrois, avec des adaptations correspondantes du programme. Pour la population Rom, des supports pédagogiques spécifiques ont été élaborés afin de valoriser la langue, la culture et l'histoire romani et de soutenir leur éducation.

Depuis 2023, le système éducatif slovaque fait l'objet d'une réforme progressive, qui inclut notamment des changements dans les programmes d'histoire. Cette réforme est actuellement mise en œuvre uniquement dans certaines écoles au niveau ISCED-1. Le nouveau programme introduit une matière distincte dédiée aux sciences humaines dès le premier cycle de l'enseignement élémentaire (les trois premières années), intitulée « L'Homme et la société ». Cette matière est composée de quatre volets : géographique, historique, civique et éthique/éducation au caractère.

La Slovaquie dispose d'un système éducatif centralisé, dans lequel les programmes d'histoire sont élaborés au niveau national. Le ministère de l'Éducation, de la Recherche, du Développement et de la Jeunesse est l'autorité principale en charge de leur conception et de leur suivi. Le Département de l'évaluation et du suivi de l'éducation de l'Institut national de l'éducation et de la jeunesse (NIVAM) joue également un rôle dans le contrôle et l'évaluation de la mise en œuvre des programmes.

Les autorités éducatives indiquent que des organisations de la société civile et des groupes minoritaires participent à l'élaboration des programmes.

L'organisation du programme d'histoire est à la fois chronologique et axée sur les compétences.

Les autorités indiquent que les groupes minoritaires (culturels, ethniques, linguistiques, nationaux ou religieux) sont inclus dans le programme d'histoire.

Diverses méthodes d'évaluation sont requises par les instructions méthodologiques émises par le ministère de l'Éducation, notamment la classification, l'évaluation verbale ou une combinaison des deux. Chaque établissement scolaire détermine sa propre structure d’évaluation, qui est précisée dans son programme d’études. Les évaluations portent sur les contenus et les normes de performance définis dans le programme national, incluant la maîtrise des faits et du contexte, l’autonomie et la créativité, ainsi que la capacité à prendre position et à exprimer une opinion.

Les examens de fin d'études ne sont organisés qu'à l’issue du cours optionnel de dernière année de l'enseignement secondaire supérieur intitulé « Séminaire d'histoire », dans le cadre de la Maturita (examen final au niveau CITE-3). Cet examen est facultatif et est défini au niveau national.

L'examen de fin de cycle évalue les connaissances en histoire ainsi que les compétences de réflexion historique (par exemple, l'évaluation des sources, la formulation et la justification d'arguments historiques, ou la prise en compte de différentes perspectives). L'examen comprend trois types d'épreuves :

1. Première épreuve : axée sur les connaissances et la compréhension. Les élèves doivent démontrer leur maîtrise d’un concept, d’un fait, d’une définition, d’un phénomène ou d’un processus historique.
2. Deuxième épreuve : centrée sur l'application et l'analyse. Les élèves doivent être en mesure de classer des événements historiques, de comparer plusieurs phénomènes ou processus historiques, et d'en déterminer les causes ou les conséquences.
3. Troisième épreuve : axée sur la synthèse et l’évaluation des phénomènes, processus et événements historiques. Les élèves doivent faire preuve d’esprit critique à l’égard du contenu historique, démontrer des compétences de généralisation et adopter une posture évaluative vis-à-vis du passé.

L'examen de fin de cycle est oral et comprend trois épreuves (mentionnées ci-dessus) portant sur différentes thématiques figurant dans le sujet tiré au sort par l’élève avant l’examen. L’épreuve se déroule devant un jury.

L'Institut national de l'éducation et de la jeunesse, en collaboration avec le ministère de l'Éducation, de la Recherche, du Développement et de la Jeunesse de la République slovaque, approuve les manuels d'histoire et autres ressources pédagogiques destinés aux écoles.

Depuis l'ouverture du marché des supports pédagogiques en 2021, les manuels scolaires ne sont plus exclusivement produits dans le cadre d’appels d’offres lancés par le ministère pour des matières et niveaux spécifiques.

L'utilisation de différents types de ressources pédagogiques (voir ci-dessous) est autorisée.

Pour enseigner l'histoire, les enseignants doivent être titulaires d'un diplôme universitaire de niveau master. Aucun concours spécifique n'est requis pour commencer à enseigner.

Les enseignants d'histoire sont formés en histoire ainsi que dans une autre discipline, et reçoivent également une formation en didactique pour ces deux matières. Si leur deuxième discipline bénéficie d’un faible volume horaire (une heure par semaine), ils choisissent souvent d’ajouter une troisième matière afin que l’établissement dispose d’enseignants qualifiés pour l’ensemble des cours à assurer.

La formation continue est proposée sur une base volontaire et dispensée par l'Institut national de l'éducation et de la jeunesse (NIVAM). Des ONG proposent également des formations complémentaires que les enseignants peuvent choisir de suivre.