Accord partiel élargi

Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe

L’histoire est introduite dans le programme scolaire dès la 4e année (à partir de 9 ans) dans le cadre du cours pluridisciplinaire obligatoire « Études sociales », et se poursuit jusqu’en 7e année (à partir de 12 ans). À partir de la 8e année (à partir de 13 ans), les élèves suivent le cours « Histoire de la République turque » (en 8e et 12e années ; à partir de 13 et 17 ans) ainsi que le cours « Histoire » (de la 9e à la 11e année ; à partir de 14 à 16 ans) jusqu’à la fin de leur scolarité, quel que soit le type d’école qu’ils fréquentent.

D’autres cours d’histoire supplémentaires sont proposés à partir de la 8e année, en fonction des établissements scolaires. Par exemple, les élèves des écoles des beaux-arts (güzel sanatlar lisesi) suivent le cours obligatoire « Histoire de l’art générale » en 10e année, tandis que ceux des lycées sportifs (spor lisesi) suivent le cours obligatoire « Histoire de l’éducation physique et histoire du sport » en 12e année. Certains cours sont obligatoires uniquement pour les élèves de certains types d’établissements mais facultatifs pour d’autres : par exemple, « Histoire de la culture et de la civilisation turques » et « Histoire contemporaine de la Türkiye et du monde » sont obligatoires uniquement pour les élèves des lycées de sciences sociales (sosyal bilimler lisesi). D’autres cours, comme « Histoire commune de la Türkiye » et « Histoire de la science islamique », sont proposés dans tous les établissements scolaires, mais uniquement en tant que cours optionnels. Selon les établissements, les mêmes cours sont parfois proposés à différents niveaux.

L’histoire est enseignée uniquement en langue turque. Les écoles privées, les écoles religieuses İmam Hatip et les écoles pour les minorités suivent le même programme d’histoire que les écoles publiques.

Note : De plus amples informations sont disponibles dans le Rapport général de l’OHTE sur l'état de l’enseignement de l’histoire en Europe, Vol. 2 (Fiches pays).

Les programmes d’histoire sont élaborés par le ministère de l’Éducation nationale. Le programme combine une approche chronologique et thématique. L’enseignement des concepts est considéré comme une partie importante du programme. De plus, le programme vise à développer chez les élèves des compétences spécifiques en pensée historique, notamment la pensée chronologique et la compréhension historique, ainsi que la capacité à établir des relations de cause à effet, à percevoir les changements et les continuités, à analyser et interpréter l’histoire, à résoudre des problèmes historiques et à prendre des décisions, et à développer une empathie historique. En plus de l’accent mis sur les compétences en pensée historique, le programme d’histoire cherche également à renforcer le sentiment d’identité nationale et d’appartenance chez les élèves.

Les autorités éducatives ont indiqué que les organisations de la société civile et les groupes minoritaires ne participent pas à la conception du programme.

Les autorités indiquent que les groupes minoritaires (culturels, ethniques, linguistiques, nationaux, religieux ou sexuels) sont inclus dans le programme d’histoire. Cependant, les programmes n’incluent pas les Roms et les Gens du voyage. 

 Curricula workstation par GEI (Recherche de programmes d'histoire par pays)

Les méthodes d’évaluation que les enseignants sont tenus d’utiliser sont les suivantes : dossiers d’évaluation, rédactions/dissertations, exposés/examens oraux, questions portant sur les connaissances, questions se référant à des sources, questions à choix multiple.

Des examens finaux sont organisés pour chaque cours d’histoire à tous les niveaux. Les épreuves sont conçues au niveau national.

Les examens finaux permettent d’évaluer les connaissances historiques, les capacités de réflexion historique (par exemple analyse critique et évaluation de documents, formulation et justification d’arguments historiques, prise en considération de perspectives différentes), les compétences sociales et civiques (par exemple compétences de règlement des conflits, manifestation d’empathie, respect de la diversité) et les compétences génériques (par exemple communication, coopération, utilisation des TIC).

Les examens finaux sont écrits et consistent en des questions à choix multiple.

Tous les supports pédagogiques sont élaborés par des organismes du secteur privé et par le ministère de l’Éducation nationale, et ils sont évalués et sélectionnés par des commissions composées de représentants du ministère de l’Éducation nationale, des milieux universitaires et du corps enseignant, selon un système de notation par points. Les enseignants ne sont pas autorisés à utiliser des supports non agréés par les autorités.

Les politiques relatives à l’utilisation des différents types de ressources éducatives sont les suivantes :

REQUIS	ENCOURAGÉ	AUTORISÉ	ABSENCE DE MESURES
Manuels d’histoire	Applications pour smartphones et tablettes à contenu historique Artefacts (par exemple peintures, édifices, sculptures, art contemporain) Sources audio (comme la musique, le son d’une machine à vapeur) Sources audiovisuelles (comme les films d’actualité, les archives privées, les publicités) Films de fiction et documentaires sur des thèmes historiques Bibliographie historiographique Musées et autres lieux ayant pour vocation de faire comprendre le sens du patrimoine Sources orales (entretiens avec des grands-parents, des proches, des voisins, etc.) Sources documentaires primaires Sources visuelles (par exemple peintures, photographies, dessins) Sites web et bases de données à contenu historique agréés par les autorités éducatives	Littérature (par exemple romans historiques, BD) Patrimoine culturel local (costumes, traditions culinaires, fêtes, etc.) Traditions et festivals locaux et régionaux liés à des événements historiques Presse écrite ou numérique (journaux et revues) Articles dans des magazines grand public sur des sujets historiques Moteurs de recherche et sites web à contenu historique qui ne sont pas nécessairement validés par les autorités éducatives Notes de l’enseignant	Jeux vidéo

 International TextbookCat (Collection de GEI de manuels scolaires et de supports éducatifs)

Les futurs enseignants doivent suivre et achever avec succès un programme de formation initiale pour l’enseignement d’une durée de quatre ans (ou de cinq ans dans le cas d’un diplôme d’histoire couplé au programme Certificat de formation à la pédagogie, selon un schéma 4 + 1). Les candidats doivent passer l’examen d’entrée organisé par le Centre de sélection et de placement des étudiants (OSYM). Tous les enseignants doivent être accrédités par le Conseil de l’enseignement supérieur.

Au niveau du primaire, les enseignants suivent une formation générale qui leur permet d’enseigner diverses matières. Au niveau du secondaire, les enseignants sont formés exclusivement ou principalement au métier de professeur d’histoire.

La formation continue est facultative. Elle est dispensée par le ministère de l’Éducation, qui propose des cours de perfectionnement professionnel en pédagogie, en méthodologie, sur la maîtrise des outils numériques et sur diverses approches de l’enseignement. La durée moyenne d’une formation est de cinq jours.

 Association des enseignants d'histoire (présentation par EuroClio en anglais)