Retour Sénégal


    Statut concernant la Convention de Budapest

Statut concernant la Convention de Budapest

Statut : Partie Déclarations et réserves : Articles concernés : 24, 27, 35 Voir le profil légal

Politiques / stratégies en matière de cybercriminalité

La disponibilité croissante de l’accès Internet à haut débit au Sénégal a créé une multitude de nouvelles possibilités pour les citoyens, les institutions publiques et le secteur privé. Cependant, la création de nouveaux services, et l'utilisation croissante de nouveaux canaux de communication et de réseaux sociaux, vont de pair avec une exposition accrue aux menaces mondiales à cause de la cybercriminalité. Les autorités sénégalaises ont multiplié ces dernières années les initiatives afin de rendre le cyberespace plus sécuritaire et protéger, contre les cybermenaces, les institutions, les entreprises et les citoyens.

Afin de faire face à ce scénario en évolution, de nombreux efforts ont été consacrés au renforcement des capacités de la justice pénale en matière de cybercriminalité et de la preuve électronique et, l'un des principaux résultats, le Sénégal a adhéré à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité en décembre 2016.

Le Sénégal a mis en place des politiques de lutte contre la cybercriminalité dans un cadre stratégique formalisé par différents documents :

  • Plan Sénégal Émergent (PSE 2035) qui prévoit la transformation structurelle de l’économie à l’horizon 2035 ;
  • L’adoption de la stratégie « Sénégal numérique 2025 » (SN2025) qui promeut les TIC comme l’un des moteurs clés de cette transformation économique ;
  • Élaboration de la « Stratégie nationale de Cybersécurité 2022 » (SNC2022) afin de mettre en place la confiance numérique ;
  • Une vision stratégique qui dit qu’il y aura « En 2022 au Sénégal, un cyberespace de confiance, sécurisé et résilient pour tous ».

Les objectifs stratégiques poursuivis sont :

  • Le renforcement des cadres juridique et institutionnel de la cybersécurité au Sénégal ;
  • La participation aux efforts régionaux et internationaux de cybersécurité.

Le pays met également en place l'École nationale de cybersécurité à vocation régionale (National Cybersecurity Institute with Regional Vocational Role), conçue pour dispenser une formation aux fonctionnaires dans les domaines de la cybersécurité et de la cybercriminalité. L'institut fonctionnera également comme une école régionale et a déjà signé des accords de coopération avec un certain nombre de pays africains pour former des policiers et des juges dans ces domaines.

Institutions spécialisées

L’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE) a été créée en 2004. La création d’une telle agence vise essentiellement à donner plus d’impulsions et de moyens aux activités d’informatisation de l’administration sénégalaise et de rendre un service de qualité aux usagers en apportant des solutions appropriées fondées sur la proximité et la réactivité.

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) est une autorité administrative indépendante, chargée de réguler les secteurs des télécommunications et des postes. L’ARTP est dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière et de gestion. La loi n°2011-01 du 24 février 2011 assigne à l’ARTP plusieurs missions et prérogatives notamment : conseil, avis et propositions de textes législatifs et règlementaires au Président de la République et au Gouvernement, ainsi que mise en place des outils de régulation.

La Commission de Protection des Données Personnelles (CDP) joue un rôle important dans la protection des données à caractère personnel collectées et traitées par les organisations publiques et privées.

Le Sénégal ne dispose pas pour l'instant d’un CERT national (Computer Emergency Response Team), mais le pays a déjà tout ce qu’il faut pour mettre en place un. Il faut noter l’existence depuis novembre 2018 d’un bureau CSIRT au sein de l’ADIE qui est plutôt un « CERT gouvernemental » et pourrait logiquement servir de base dans le processus de création d'un CERT national au Sénégal.

Le Sénégal dispose également d’une Brigade spéciale de lutte contre la cybercriminalité qui vient d’être érigée en une division spéciale de lutte contre la cybercriminalité. Cette division logée au niveau du ministère de l’intérieur a une compétence nationale. Elle est chargée de procéder aux actes d’investigation et d’enquête relativement aux cyberinfractions.

D’autre part, aucune règlementation n’exige que les incidents soient signalés par les OIV sénégalais. Ces éléments ont fait l’objet d’une réflexion approfondie par les autorités sénégalaises. Une décision a été prise pour la création d’un Centre National de la Cybersécurité (CNC).

La cybercriminalité est prise en charge par les services de la Police et de la Gendarmerie nationale disposant chacun de structures spécifiques. La première structure est la Brigade Spéciale de Lutte contre la Cybercriminalité (BSLC), placée sous l'autorité de la Division des Investigations Criminelles (DIC)- Police nationale. La seconde structure est rattachée à la Gendarmerie nationale. C'est la section de la recherche de la Gendarmerie Nationale.

Jurisprudence / droit jurisprudent

Outils sur la cybercriminalité et les Preuves Electroniques, Vous donner les Moyens d'Agir.png

These profiles do not necessarily reflect official positions of the States covered or of the Council of Europe. 

  Connaissez-vous les dernières évolutions législatives ou politiques en matière de cybercriminalité et de preuves électroniques ?

  Partagez ces informations avec nous pour nous aider à maintenir cette plateforme à jour.

  • Site internet Cybercriminalité
  • Modèle : Demande d'information sur le souscripteur dans le cadre de l'entraide judiciaire (Article 31 de la Convention de Budapest). Versions anglaises et bilingues disponibles.
  • Modèle : Demande de Préservation des Données (Articles 29 et 30 de la Convention de Budapest). Versions anglaises et bilingues disponibles.