Dans le cadre de l'assistance continue du Groupe Pompidou à l'Ukraine pour le déploiement du Traitement par Agoniste Opioïde (TAO) en prison depuis 2018, et avec le soutien du Projet conjoint " L'Union européenne et le Conseil de l'Europe travaillent ensemble pour soutenir la réforme pénitentiaire en Ukraine Plus " (Projet SPERU+), une autre formation hybride du personnel pénitentiaire a été coorganisée avec le Centre de santé du Service exécutif de l'État-Criminalité de l'Ukraine et la Global Initiative on Psychiatry Ukraine (GIP), les 6 et 7 novembre derniers.
Le groupe multidisciplinaire de participants réunis à Kiev était composé de 15 professionnels de la santé, d'agents de sécurité et d'éducateurs des régions de Lutsk et de Rivne, dans l'ouest de l'Ukraine. La formation a permis d'acquérir des connaissances approfondies sur le traitement médicamenteux en prison, les facteurs externes qui influencent l'efficacité du traitement et de présenter les systèmes de traitement de la dépendance en République de Moldavie et en Slovénie. L'expérience d'autres pays, y compris des pays voisins, s'est avérée fructueuse et peut être une source d'inspiration, comme l'ont noté les participants à la formation.
Le Secrétaire exécutif du Groupe Pompidou du Conseil de l'Europe, Denis Huber, a rappelé aux participants dans son discours de bienvenue que "les personnes envoyées en prison ne laissent pas leurs droits de l'homme aux portes de la prison, qu'elles consomment ou non des drogues. Il doit être clair que la prison est la sanction du crime, et non l'absence de traitement. Et fournir un traitement aux personnes souffrant d'une dépendance aux opioïdes signifie également garantir leur droit à une vie saine".
Les participants ont été heureux de partager leurs observations et leurs réactions, soulignant en particulier l'utilité des exercices de mise en situation et des études de cas qui ont complété les apports théoriques des experts internationaux et les procédures opérationnelles présentées par les formateurs locaux.
Dans l'ensemble, la formation hybride a permis au personnel pénitentiaire participant d'acquérir les connaissances théoriques nécessaires, ainsi que les outils adéquats et les pratiques fondées sur des données probantes, afin de mettre en place et de gérer avec succès un traitement conforme aux normes internationales.
