Dans une allocution devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, a présenté l'action de la présidence autrichienne, notamment en matière de lutte contre la corruption et de promotion de la ratification de la Convention du Conseil de l'Europe contre la violence à l'égard des femmes. Il s'est par ailleurs étendu sur la question de la crise en Crimée.
Insistant sur la difficulté des enjeux, M. Kurz s'est félicité de la mise en place du Comité consultatif international du Conseil de l'Europe chargé de surveiller les enquêtes judiciaires sur les affrontements violents survenus entre manifestants et forces de sécurité depuis la fin novembre 2013.
Il a mis en avant la coopération entre le Conseil de l'Europe et l'OSCE face à la crise et souligné l'importance des propositions de réforme constitutionnelle en Ukraine. Il a rappelé aux membres de l'Assemblée que le traitement des Tatars et des autres minorités en Crimée était une « source de préoccupation », comme il ressort d'une visite effectuée le mois dernier par des experts du Conseil de l'Europe chargés des questions de minorités nationales.
« La Russie a constamment prétexté que les minorités n'étaient pas convenablement traitées pour justifier ses actes », a déclaré M. Kurz. Il a fait observer que le Conseil de l'Europe avait « appelé clairement » la Russie à engager un dialogue direct, espérant que celle-ci « ne ferait pas la sourde oreille ».
Pour conclure, le ministre des Affaires étrangères a déclaré aux membres de l'Assemblée que le 65e anniversaire du Conseil de l'Europe, qui sera célébré à Vienne le mois prochain, peut certes amener certains à « penser à la retraite », mais que « les récents événements montrent à quel point le Conseil de l'Europe est important ».
Discours [de]
Vidéo du discours
Voir aussi :
L'Autriche et le Conseil de l'Europe