Le Groupe d’États contre la corruption (GRECO) organise une conférence internationale le 17 juin à Strasbourg pour célébrer son 20e anniversaire.
Sous les auspices de la présidence française du Comité des Ministres, cet événement débattra des réalisations du GRECO pour aider les États à améliorer leur capacité à prévenir et à combattre la corruption, à évaluer les enjeux actuels et à anticiper les défis à venir.
L’une des séances portera sur la prévention de la corruption et la promotion de l’intégrité au sein des gouvernements centraux (hauts responsables de l’exécutif), l’une des thématiques abordées par le GRECO dans le cadre de son 5e cycle d’évaluation.
Le Secrétaire Général Thorbjørn Jagland, la ministre française de la Justice Nicole Belloubet et la Présidente de l’Assemblée parlementaire Liliane Maury Pasquier ouvriront l’événement avec Thea Tsulukiani, ministre géorgienne de la Justice, Etilda Gjonaj, ministre albanaise de la Justice, Laurent Anselmi, ministre monégasque de la Justice, et Marin Mrčela, Président du GRECO. Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, prononcera un discours.
Le GRECO, créé par une Résolution adoptée en mai 1999 par 17 États membres du Conseil de l’Europe, a pour but d’améliorer la capacité de ses membres à lutter contre la corruption en assurant le suivi de leur conformité avec les normes de lutte contre la corruption. Depuis cette date, le GRECO a aidé ses membres à recenser les défaillances des politiques nationales de lutte contre la corruption, en les incitant à mener les réformes législatives, institutionnelles et pratiques qui s'imposent. Le GRECO réunit actuellement les 47 États membres du Conseil de l'Europe, le Bélarus et les Etats-Unis d'Amérique.
À l’issue de la conférence, le GRECO organisera une réunion plénière du 17 juin au 21 juin après-midi pour discuter des rapports d’évaluation sur la prévention de la corruption au sein des gouvernements centraux, notamment chez les hauts responsables de l’exécutif, et des services répressifs au Danemark, en Espagne et en Slovaquie.
À l’ordre du jour figurent également des rapports de conformité - concernant divers cycles d’évaluation - sur la Suisse, le Danemark, la Russie, le Portugal, la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, la Lituanie, Malte, l’Islande et la Roumanie (y compris le suivi de l’évaluation ad hoc de la Roumanie). Le GRECO examinera également une proposition visant à réaliser d’urgence une évaluation ad hoc en Grèce. Enfin, le GRECO se prononcera sur une demande de l’Union européenne pour obtenir le statut d’observateur.