Retour 1506bis meeting of the Ministers' Deputies – Secretary General's farewell statement to the Ministers' Deputies

As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

 

Excellences,

 

Demain, cinq années exactement se seront écoulées depuis ma première intervention devant votre Comité en tant que Secrétaire Générale.

Voici ce que je déclarais ce jour-là dans cette première allocution :

« Je prends mes fonctions dans une période difficile pour le Conseil de l’Europe.

Je ne me fais pas d’illusions –

Exercer mon mandat ne sera pas facile. »

À vrai dire, les défis auxquels nous avons été confrontés depuis lors ont été bien plus extrêmes que je ne l’avais imaginé.

Nous avons connu une pandémie mondiale qui a coûté la vie à des millions de personnes en Europe et dans le monde entier –

Modifié radicalement nos modes de vie et de travail –

Et fait peser une menace tant sur notre santé et notre bien-être que sur les droits fondamentaux que notre Organisation protège et défend.

Nous avons vu apparaître de nouvelles manifestations du recul de la démocratie –

Dont j’ai rendu compte dans mes rapports annuels –

Comme les menaces pour la liberté d’expression –

La restriction des libertés d’association et de réunion –

Et l’apparition de nouveaux exemples d’un populisme et d’un nationalisme extrêmes, combinés avec des mouvements anti-droits, à l’encontre de groupes spécifiques –

Tels que les femmes et les filles, les personnes LGBTI et les Roms, ou encore les réfugiés, les migrants et les demandeurs d’asile.

Et en plus de tout cela, nous avons vu la guerre revenir sur notre continent –

Avec en 2022 l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Fédération de Russie –

Provoquant de terribles pertes de vies humaines et la destruction d’habitations et d’infrastructures en Ukraine.

Alors oui, ces années ont été difficiles –

Et exercer mon mandat n’a assurément pas été aisé.

Mais je suis convaincue qu’ensemble nous avons été à la hauteur de ces défis –

Et que nous y avons répondu du mieux possible.

Pendant la pandémie de covid-19, nous avons élaboré une boîte à outils pour les États membres –

Afin de les aider à remplir leurs obligations en matière de protection de la santé de leurs populations –

Et à préserver dans le même temps les droits et libertés auxquels chacun a droit.

Face au recul de la démocratie, nous avons fait preuve d’initiative en élaborant des outils et en diffusant des orientations –

Sur chacun des défis que nous avions identifiés –

Et, en réaction à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, ce Comité a décidé d’exclure la Russie du Conseil de l’Europe –

À juste titre et sans attendre –

Et avec le plein soutien de toutes les composantes de notre Organisation.

Depuis lors, l’Ukraine est restée notre première priorité –

Et nous avons pris diverses mesures pour soutenir son gouvernement et sa population.

Du soutien aux investigations du Procureur général ukrainien sur les violations massives des droits humains –

À l’élaboration d’un Plan d’action sur la résilience, la relance et la reconstruction.

Mais notre action pour l’Ukraine a aussi bénéficié du soutien des dirigeants européens lors de notre Sommet des chefs d’État et de gouvernement tenu à Reykjavík l’année dernière.

J’ai œuvré avec insistance pour ce Sommet.

Et il était nécessaire qu’il ait lieu.

Jamais par le passé un aussi grand nombre de nos dirigeants nationaux ne s’étaient réunis.

Ils ont en effet compris que la guerre contre l’Ukraine est l’exemple le plus extrême des problèmes auxquels notre continent est confronté –

Et qu’elle appelle des solutions multilatérales.

Le Sommet a approuvé une série de mesures destinées à ce que les crimes de la Russie ne restent pas impunis.

L’une de ces mesures est une initiative sans équivalent, le Registre des dommages pour l’Ukraine –

Qui est maintenant pleinement opérationnel –

Et reçoit des milliers de demandes.

Mis en place en un temps record, le Registre constitue la première étape nécessaire vers la création d’un mécanisme international d’indemnisation.

Sur ce point, je n’ai cessé d’affirmer que le Conseil de l’Europe était prêt à assumer toute tâche qui lui serait confiée.

Il en est de même pour ce qui concerne la création d’un Tribunal chargé de juger le crime d’agression –

Un projet sur lequel travaille le Groupe restreint –

Et l’option du Conseil de l’Europe est apparue comme hautement crédible.

Nous disposons assurément de l’expertise requise pour cette tâche –

Et c’est là véritablement le point le plus important.

Le modèle retenu doit être celui qui fonctionne.

Car au final ce qui m’a toujours importé –

Et ce qui nous importe à toutes et tous –

C’est de trouver le moyen le plus complet et le plus efficace pour amener la Russie à rendre compte de ses actes –

Pour pouvoir bâtir une paix juste et durable.

Bien sûr, d’autres questions ont aussi été évoquées lors du Sommet.

En réponse au recul de la démocratie, les dirigeants européens ont réaffirmé leur attachement aux normes et valeurs du Conseil de l’Europe –

En particulier la mise en œuvre de la Convention européenne des droits de l’homme –

Et la pleine exécution des arrêts définitifs de la Cour européenne des droits de l’homme –

Un aspect fondamental que j’ai non seulement rappelé avec clarté tout au long de mon mandat –

Mais sur lequel j’ai aussi eu l’occasion d’agir.

 

*****

 

The set of 10 new Reykjavík Principles of Democracy is a means by which to measure and address the health of European democracies –

And the new CDDEM is hard at work to put these to effect –

Support was provided for key activities –

Including our work to combat violence against women and domestic violence and ensure gender equality –

On which we have continued to expand the Istanbul Convention’s circle of membership –

To the benefit of millions of women and girls, in particular.

And of course the Reykjavík Declaration issued at the Summit also supported specific proposals to address some of the key challenges of our times.

That is why we are now at work on new instruments to address the triple planetary crisis caused by pollution, climate change and the loss of biodiversity –

Why we are also looking at new tools to address the terrible crime of migrant smuggling –

Which continues to cost lives in European seas –

And why, earlier this month, I was in Vilnius –

To see our Convention on Artificial Intelligence opened for signature.

The first such international treaty –

With a potentially global reach –

It is a key step towards ensuring ethical AI that upholds peoples’ rights in this advanced, technological age.

There is no doubt that the Reykjavík Summit and Declaration gave new impetus and energy to our work –

And I am particularly impressed by the way in which the Organisation has pulled together behind those priorities.

This Committee, the Parliamentary Assembly, the Congress, the Commissioner’s office –

Every part of this Organisation –

Has embraced the direction set at Reykjavík –

And made a real difference.

I was clear from the outset about the need for unity in the Council of Europe –

With all of us working in tandem, but without duplication.

The same has been true of my approach to working with other international organisations.

Build close relationships –

Work in alignment –

Avoid duplication.

Through staff-level interactions and my regular high-level meetings –

And your meetings with your interlocutors –

With the UN, the OSCE and the European Union –

We have been able to forge those closer, more effective ties –

And when it comes to the EU, in particular –

Our closest strategic partner –

I am happy that we have been able to make further progress towards ratification of the European Convention on Human Rights –

An outcome that is now within touching distance –

And which I know will be reached as we look to complete Europe’s human rights architecture in the interests of the citizens we serve.

Of course, we must not forget those Europeans who live without the protection of their human rights.

That is why I was so pleased to oversee the establishment of the Contact Group on Belarus –

Which is doing such good work supporting and training representatives of Belarusian democratic forces and civil society –

So that they have the hope and the skills required to one day play their role in a better future for their country.

No other international organisation had adopted this model –

And it is now an inspiration for others.

Dear colleagues, dear friends,

All of this matters –

Because it adds up to an important whole.

In my remarks here five years ago, I said that:

“The Council of Europe must…remain the benchmark for the promotion and protection of democracy, human rights and the rule of law on our continent.

In fact, this must be strengthened.

This is the path that I intend to pursue.”

I have pursued it –

And I am grateful that you have all walked with me.

The circumstances of these past five years –

And our proactive response –

Has not merely shown our relevance, as we so often say.

Rather, it has proven our absolute centrality to ensuring a European future that is open, free and peaceful.

It is no accident that we are now invited to share our perspectives at leading international forums –

And I have taken the opportunity to speak at the Munich Security Conference –

The Ukraine Recovery Conference –

And this year’s European Political Community meeting –

Among so many others.

Visibility is not just about newspaper articles or social media posts –

Important though these are –

But rather it is also about recognition at the highest levels of what we are achieving –

And being asked to the table –

Where the international community takes decisions, together.

That is where the Council of Europe sits today –

And I know that my successor, Mr Berset, will ensure that we remain there.

He is experienced, determined, and committed to the values of this Organisation.

I again congratulate him and wish him all the very best.

Leadership matters.

And when I was elected, I said that I would be Secretary of this Organisation –

As well as its General.

So, let me finish by making reference to the people who made all of these achievements possible.

The staff of this Organisation is first rate.

None of the decisions taken by national leaders –

Or our parliamentarians –

Or those of us here in this room today –

Would have any practical effect if we did not have the staff and experts who turn our aspirations into practical outcomes.

Over the course of five years, I have relied on those colleagues –

And I have fought for their welfare –

From new and inclusive HR policies –

Through to reaching agreement with you on a real terms increase to our Budget –

Which is needed given the increased scale of our ambitions and responsibilities –

And the need to keep attracting staff of the highest order.

I take this opportunity to thank people throughout the offices of this Organisation for all that they do, especially the office in Kyiv.

On this occasion, I also want to make special mention of my Private Office team brilliantly led by Gianluca, and formerly by Miro, and also mention Protocol, the police and the chauffeurs –

All of whom have worked so hard, very often with long hours, and with such extraordinary dedication over the past five years.

I am grateful to them all.

I also thank the core team who made it possible for me to come here in the first place –

And who are here today.

They are now the Director of DPAER,
Miroslav Papa –

And my former Chief of Staff at the Croatian Foreign Ministry, Rina Eterovic –

The yin and yang of my campaign team.

Miro making clear the limits of the possible –

And Rina refusing to accept them.

They were the perfect and complementary duo.

I have also benefitted from the love and support of my family –

Represented here today by my dear daughter, Lucia –

Who never complained about the inevitable distance and workload that comes with this job –

But who nonetheless always remained loving and close to me.

Thank you, Lucia.

And, lastly, I thank you.

The impact of the Council of Europe relates directly to the aspirations of its member states and Observers –

And the effectiveness of those who represent them.

When I look back on my mandate, I will take great satisfaction from the way in which we have worked together –

In unity, through diplomacy.

Together, we have shown the effectiveness of multilateral action in the most difficult of times.

I thank you for that, and for your unfailing support.

Long may human rights, democracy and the rule of law prosper!!!

Strasbourg 17 september 2024
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