As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe
Distinguished guests,
Ladies and gentlemen,
It is a pleasure to welcome you to the Council of Europe –
Where you will discuss an issue of longstanding importance –
That has taken on even greater urgency in recent months.
There is no doubt that while many Muslim communities are well-integrated throughout Europe –
Contributing to civic life –
And being appreciated for it –
There remain many instances of prejudice, discrimination and even violence targeted against Muslim people because of their faith.
Following recent and ongoing conflicts in the Middle East, many countries have recorded a sharp spike in this kind of racism –
And, indeed, in antisemitic crimes too.
This is profoundly wrong –
And we must do everything possible to stop it –
Using our own tools –
And working together –
To ensure the safety, security and dignity of every Muslim –
Like every other European.
That is my purpose in convening this meeting.
I know that there is an appetite for more co-operation.
That is clear from the 2023 Joint Statement of the Coordinators, Special Representatives, Envoy and Ambassadors on Combating Anti-Muslims Hatred and Discrimination –
Co-signed by my Special Representative on antisemitic, anti-Muslim and other forms of religious intolerance and hate crimes –
Whose Office was established last year with this very purpose in mind –
And it is equally clear from my recent experience of speaking about this subject at the Antalya Diplomacy Forum –
Where my co-panellists included the High Representative of the UN Alliance of Civilizations, Miguel Ángel Moratinos –
And OSCE ODIHR Director, Matteo Mecacci –
And Personal Representative on Combating Intolerance and Discrimination against Muslims, Evren Dağdelen Akgün.
I am pleased to see those organisations among others represented here, including the European Commission.
Whose role in co-organising this event has been crucial –
And which is ably represented today by its
Co-ordinator on Fighting anti-Muslim hatred,
Marion Lalisse.
Your presence is welcome and vitally important to a fully joined-up and coherent approach.
So, if the challenge is to counter anti-Muslim hatred and racism at every level –
By every means available –
And without delay –
How should we proceed?
I have no doubt that we must learn from one another’s ideas, insights and best practice –
And that this event provides the opportunity for that.
As a starting point, we must be clear about our specific roles and mandates –
And what we are each doing in this field.
For the Council of Europe, this begins with the application of our key treaty, the European Convention on Human Rights –
Which has been ratified by all 46 of our member states –
Has the force of law –
And contributes to the formation of a European public order where every individual is protected against all forms of discrimination and racism.
Article 14 of the Convention states that “the enjoyment of…rights and freedoms…shall be secured without discrimination on any ground such as sex, race, colour, language, religion…”;
Article 9 guarantees that “everyone has the right to freedom of thought, conscience and religion…”;
And Protocol No. 12 broadens the scope of this protection, introducing a general prohibition on discrimination.
So, the Convention system is there for everyone, of every faith, and none.
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D'autres organes du Conseil de l'Europe jouent un rôle fondamental, grâce à des outils supplémentaires et spécifiques tels que lignes directrices, recommandations et stratégies que nos États membres devraient suivre –
Et qui intègrent la contribution de la société civile.
Prenons l'exemple de l'ECRI, notre Commission européenne contre le racisme et l'intolérance –
Dont la Recommandation de politique générale
n° 5, révisée en 2021, illustre clairement les défis que rencontrent actuellement certaines personnes de confession musulmane en Europe, notamment la stigmatisation, la discrimination et les violences motivées par la haine –
Elle fournit également une liste d'actions pour guider les autorités nationales dans la résolution de ces problèmes –
Et recommande l’élaboration de politiques ainsi qu’une coordination institutionnelle –
Afin que les autorités à tous les niveaux rationalisent, coordonnent et hiérarchisent leurs politiques de lutte contre le racisme envers les musulmans.
La prévention est également importante dans ce domaine.
La Recommandation n° 5 de l’ECRI encourage à prendre toutes les mesures possibles contre toutes les formes de racisme antimusulman, en donnant clairement le signal qu'il ne sera jamais toléré.
Citons comme exemples les services de justice pénale qui collectent des données sur les actes et les infractions pénales visant les personnes musulmanes, de sorte que ces données soient cohérentes, continues et adaptées aux politiques de réduction de la criminalité –
Ou encore la formation, au niveau local, régional et national, des membres des forces de l’ordre, des procureurs et des juges et autres personnels de la justice, afin qu'ils puissent mieux reconnaître et recenser les crimes de haine antimusulmans.
La protection est également importante.
Les autorités sont tenues de protéger les personnes et les communautés musulmanes ainsi que leurs institutions en encourageant la coopération, tout en reconnaissant la responsabilité première des États membres.
Il convient pour ce faire d'apporter un soutien aux victimes d'actes antimusulmans –
De veiller à ce qu'elles soient traitées avec égards et bénéficient d'un soutien suffisant avant, pendant et après les procédures pénales –
Et de créer des réseaux réunissant tous ceux qui travaillent à prévenir et combattre la discrimination envers les membres des communautés musulmanes.
Enfin, la Recommandation n° 5 souligne également l'importance de poursuivre les auteurs de ces actes.
Il est essentiel d'éradiquer l'impunité et d'instaurer la confiance du public dans les autorités locales et nationales.
C'est pourquoi les gouvernements doivent veiller à ce que la législation permette aux forces de l’ordre et aux services chargés des poursuites de lutter efficacement contre de tels actes de racisme.
Les experts présents dans cette salle ont contribué à nos recommandations –
Je ne doute donc pas que ces textes –
Et les outils développés par d'autres gouvernements et organisations internationales seront discutés et feront l’objet d’échanges ici aujourd'hui.
Ne peuvent que nous aider à développer de meilleures stratégies pour lutter contre les aspects néfastes du racisme envers les musulmans.
J'espère que les questions que vous allez aborder contribueront à définir des solutions possibles –
En particulier sur le rôle que la société civile, les femmes et les jeunes peuvent jouer dans la réalisation de l'objectif primordial de vivre ensemble.
Je remercie donc tous les experts et coordinateurs ainsi que les juges de la Cour européenne des droits de l'homme qui ont tous donné de leur temps pour être présents ici.
Votre engagement est essentiel.
Grâce au dialogue et à la coopération, nous pouvons emprunter de nouvelles voies –
Et aboutir ainsi à des résultats concrets qui nous permettront de lutter contre la haine envers les personnes musulmanes et de créer des sociétés meilleures pour toutes et tous.
Je vous remercie.