Retour Statement at the 46th Session of the Congress

As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

 

Cher Président,

Chers membres du Congrès,

Excellences,

Chers collègues, chers amis,

 

Je suis très heureuse de prendre la parole devant vous aujourd’hui, en ce début de
46e Session du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux.

Je souhaiterais tout d’abord présenter mes sincères condoléances à la délégation nationale de la Finlande auprès du Congrès pour le décès soudain de Monsieur Lauri Heikkila, ainsi qu'à ses proches.

Je vais, comme il me l’a été demandé, faire un point sur mon mandat en tant que Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe depuis 2019.

Ce mandat fut, comme vous avez pu le remarquer, d’une richesse et d’une intensité assez remarquables à plusieurs égards.

Et bien sûr, j’estime qu’il reste encore énormément de choses à faire, étant donné la situation complexe dans laquelle l’Europe se trouve actuellement.

J’y accorderai toute mon énergie jusqu’au bout de mon mandat.

L'année 2024 marque non seulement le 75e anniversaire du Conseil de l'Europe, mais également le 30e anniversaire du Congrès, ainsi que le 10e anniversaire de son initiative jeunesse.

Quoi de mieux que ces jalons pour illustrer l’engagement durable du Congrès en faveur de la démocratie locale et des droits humains.

Je salue l’engagement de celles et ceux présents aujourd’hui dans cet hémicycle, y compris des jeunes délégués, qui rappellent l’engagement du Congrès à promouvoir la participation des jeunes à la vie publique et au processus décisionnel au niveau local et régional.

Ces dernières années ont malheureusement été marquées de deux crises, dont l’une est encore aujourd’hui en train de créer tant de souffrances dans l’un de nos États membres, l’Ukraine.

Cette guerre atroce dure depuis plus de deux ans et je n’épargnerai aucun effort pour continuer à soutenir les autorités et le peuple ukrainiens tant qu’il le faudra.

En ce qui concerne la gestion de la crise et de la pandémie de covid-19, j'ai veillé à ce que notre Organisation puisse non seulement maintenir ses activités, mais aussi offrir des solutions concrètes pour aider les États membres à traverser cette période difficile.

Dès la fin du mois de mars 2020, j'avais souligné l'importance de mettre en balance les restrictions liées à la covid-19 avec la protection des droits humains et de l'État de droit.

Cela a conduit le Conseil de l'Europe à élaborer une boîte à outils sur le coronavirus pour guider les gouvernements dans les décisions qu’ils avaient à prendre dans un contexte extrêmement complexe.

Pendant que les gouvernements et les autorités locales et régionales se mobilisaient pour protéger leurs citoyens et citoyennes, de nombreux droits acquis étaient soudainement remis en question.

Nous avons pu observer que la pandémie avait accentué la marginalisation des groupes vulnérables, notamment de celles et ceux qui étaient dans l’impossibilité ou l’incapacité d'accéder aux technologies numériques.

Je dois bien sûr souligner aussi les nombreuses initiatives lancées par le Congrès pour soutenir les autorités locales et régionales qui, en raison de leurs responsabilités particulières et de leur proximité avec les citoyens, étaient en première ligne de la gestion de la pandémie.

Dès le début de la crise, le Congrès avait appelé à une action coordonnée de tous les niveaux de gouvernement et alerté sur les multiples conséquences non seulement pour les vies humaines, mais aussi pour le fonctionnement de la démocratie.

Le Congrès a aussi fait preuve d'un soutien inébranlable à l'Ukraine depuis le début de la guerre d'agression de la Russie, en apportant un appui précieux aux autorités nationales et locales.

Je vous en suis très reconnaissante et vous invite à continuer sur cette voie, mais je sais que vous ne lâcherez pas le peuple ukrainien.

Comme vous le savez, dès le premier jour de la guerre provoquée par la Russie, je n'ai pas hésité à demander au Comité des Ministres de prendre une position ferme, considérant cette violation du droit international comme inacceptable en vertu des obligations incombant aux États membres du Conseil de l'Europe.

Cette action a conduit à l'expulsion de la Fédération de Russie de l'Organisation.

Depuis février 2022, le soutien à l'Ukraine est devenu ma priorité absolue, comme en témoigne le Sommet de Reykjavík, qui a réaffirmé l'engagement des Chefs d'État et de gouvernement envers nos valeurs communes.

La mise en place du Registre des Dommages causés par l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine est la réalisation la plus significative des décisions prises lors de ce sommet historique.

Le Registre est crucial comme première étape vers une indemnisation des dommages, pertes ou préjudices causés à toutes les personnes physiques et morales concernées, ainsi qu'à l'État ukrainien, des faits internationalement illicites de la Fédération de Russie en Ukraine ou contre l'Ukraine.

*****

We have learned a lot from those two crises.

Our recently drafted and adopted strategies, such as those on gender equality and children's rights, now include a crisis management aspect, drawing on the lessons learnt from events since 2020, including Russia’s aggression against Ukraine.

So, although I would obviously have preferred not to go through these painful moments, 
I hope I have made a contribution to strengthening our Organisation's flexibility and its ability to manage risks.

I am very pleased with the recent strengthening of the Congress and its activities, following the Reykjavík Summit and Declaration last May.

This strengthening is linked to the progress made through administrative reform and the adoption of the programme and budget last December, which led to a real increase in resources for the Congress’ statutory observation and monitoring activities.

Moreover, the work on local democracy was transferred from the Directorate General of Democracy and Human Dignity to the Secretariat of the Congress, which will ensure more coherence in this area.

These developments are essential to guaranteeing the effectiveness of local and regional democracy in our 46 member states.

As the voice of cities and regions, the Congress promotes consultation and political dialogue between governments and local and regional authorities.

Since the beginning of my mandate, I have been keen to stress the importance of the Congress' missions, particularly in terms of monitoring the Charter and observing elections.

In this respect, I strongly encourage the Congress to continue its efforts to raise awareness among locally-elected representatives of their responsibility in terms of promoting human rights.

Finally, I would like to express my support to the President of the Congress for the smooth running of his mandate and underline the importance of his statements on violence against locally-elected representatives, which cannot be tolerated under any circumstances and cannot go unpunished.

We must remain united in our commitment to the protection of fundamental rights and the promotion of democracy at all levels of governance.

The rule of law is our compass, guiding our actions and decisions for a future based on justice and equality.

 

Thank you for your attention. I wish you a very fruitful Session.

Strasbourg 26 March 2024
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