(As delivered)
Secretary of State of Youth for France,
Distinguished guests,
Dear friends,
Firstly, congratulations to Dalit Wolf Golan and everyone at EcoPeace Middle East on winning this year’s Democracy Innovation Award.
Dalit, your initiative won over this audience not just because of the environmental aspect of your work, especially around the need for water, but also because of the collaboration it fosters between communities with the noble aspiration of building trust and contributing to the conditions for peace.
You should be particularly proud given the high standard of this year’s competition including, of course, the original and inspiring entries from all three finalists.
Clever and effective ideas like yours are more important than ever.
Because as the years go by and the evidence mounts, the reality of humankind’s damage to the environment is simply too great – too urgent – to ignore.
Understanding it, preventing it, and mitigating it:
Each of these is vital as the clock ticks ever closer to midnight.
Over the course of the last two days, this World Forum has heard from so many individuals, experts and organisations that have taken on the challenge.
We have heard wonderful, original examples of what citizens and civil society organisations can do within their democracies to bring about real change on the ground.
And I hope that in airing those ideas here in Strasbourg, you might be inspired to spread the word and good practice on your return home.
After all, each of us has the capacity and the responsibility to make our own contribution to saving the environment, and to share the knowledge we acquire.
We need not wait for a green light, but must instead move forward now and with determination.
That’s true for individuals and civil society and it’s true for business and industry and governments and international organisations too.
Everyone must play their part.
And this surely is what sets democracies apart –
That ideas, action and responsibility are not hoarded at the centre but are allowed to flourish at every level of our societies.
At our best, we don’t just allow them – we encourage and nurture them too.
So, I am glad that this Forum’s plenary sessions looked at what contribution we all can and should make:
Whether it is national governments, international organisations or citizens that are setting the pace for change;
What governing still is most effective;
And what roles the public and private sectors should play.
Many interesting things have been said.
You have heard repeatedly about the need for trust as a basis for action:
And that citizens, the public sector and public institutions must work hand in hand.
One speaker suggested that only democracy can save the environment;
And that perhaps saving the environment will save democracy too -
By proving its effectiveness and bolstering trust at a time when many are out to undermine it.
There was also a very interesting plenary session this morning on the role of multilateral organisations.
This is particularly relevant to us here at the Council of Europe.
Our Organisation exists to protect and promote human rights, democracy and the rule of law among our 47 member states and the 840 million people who live in them.
Where damage to the environment threatens the standards we set, our job is to act.
And we do.
The European Convention on Human Rights is clear about the rights to life, to respect for private and family life and to the protection of property.
Where environmental harm has threatened these, the European Court of Human Rights has been clear that governments must act – and its judgments are legally binding.
And more such cases will likely be brought to Strasbourg.
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De la même manière, notre Charte sociale consacre le droit à la santé.
Et là aussi, il incombe aux gouvernements d’agir pour prévenir les atteintes à l’environnement qui violent ce droit.
Nous avons d’autres instruments bien sûr, notamment un Accord partiel Risques majeurs, ou la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe –
Cet Accord partiel et ce traité sont spécifiquement conçus pour prévenir les atteintes à l’environnement.
Mais nous savons bien qu’il est possible de faire davantage.
C’est pourquoi nous avons intensifié nos efforts pour garantir que nos normes environnementales soient appliquées dans toute l’Europe et c’est pour cela que nous sommes en train de préparer un nouvel instrument non contraignant sur l’environnement et les droits de l’homme, sous la forme d’une recommandation aux États membres qui devrait être adoptée par notre Comité des Ministres l’an prochain.
Notre Comité directeur pour les droits de l’homme examinera aussi la nécessité et la faisabilité d’un éventuel suivi à cette recommandation.
Le monde entier se mobilise actuellement pour agir.
Nous avons tous bien conscience de l’urgence.
Et toutes les instances du Conseil de l’Europe ont pris la mesure de la situation, depuis la série de récentes initiatives de notre Assemblée parlementaire en passant par les investissements de notre Banque de développement en faveur de la prévention des dommages environnementaux, sans oublier la détermination de nos États membres à faire la différence par leur action.
Nous avons là un exemple concret de multilatéralisme, de démocratie en action ;
Et ils jouent pleinement leur rôle.
Pour la suite, les enseignements de ce Forum mondial – c’est le cas pour chaque Forum – seront tirés.
Et je suis certaine qu’ils inspireront notre réflexion.
Toutefois, cette semaine a été différente des éditions précédentes du Forum.
En effet, celui-ci ne s’est pas déroulé seulement sur une semaine en novembre – aussi importante que cette semaine ait été.
Au contraire, il s’est étendu sur une année entière, avec une série d’intéressants évènements de premier plan et un format « 12 mois, 1 question », qui a permis de faire émerger les problèmes et stimulé un débat fructueux.
Le nouveau format découle directement des réalités de la pandémie de covid-19.
En revanche, traiter un sujet d’une telle complexité et d’une telle envergure sur une durée plus longue que d’habitude a permis une conversation plus riche et un approfondissement de notre compréhension.
Bien entendu, rien n’aurait été possible sans le soutien généreux des partenaires de notre Forum et le travail remarquable de l’équipe du Conseil de l’Europe qui l’a organisé.
Son engagement et ses compétences organisationnelles ont été cruciaux au cours de cette année, et en particulier cette semaine, car ils ont soulevé des montagnes dans des circonstances difficiles.
Je les en remercie.
Je suis aussi reconnaissante pour l’enthousiasme et les contributions de tous nos participants, notamment vous qui êtes dans cette salle aujourd’hui.
Ce sont votre engagement et votre énergie qui font de ce Forum ce qu’il est :
une audacieuse et vivante contribution à notre débat démocratique.
Chers amis, les démocraties sauveront-elles l’environnement ?
Alors que les émissions augmentent, que des habitats sont détruits et que la terre se réchauffe de plus en plus, on ne connaît pas encore la réponse à cette question.
En revanche, la démocratie peut-elle sauver l’environnement ?
Aucun doute là-dessus.
Les démocraties n’ont pas fait suffisamment, mais elles ont fait plus que tout autre type de gouvernement.
Pourquoi ?
Parce que c’est par la démocratie que les peuples ont le dernier mot.
Et quand les peuples donnent de la voix, font corps pour une cause et exigent une action –
lorsqu’ils manifestent clairement que l’échec n’est pas une option –,
alors les responsables au pouvoir doivent y répondre ou en assumer les conséquences au moment des élections, que ce soit au niveau local, national mais aussi international.
Pendant toute la durée de ce Forum mondial, nous avons entendu le message fort et clair exprimé par vos voix.
Vous allez repartir, mais avant, je vous le demande, faites-vous entendre encore plus.
Jouez votre rôle.
Exigez le changement.
Servez-vous de la démocratie pour sauver l’environnement.