As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

Minister for Equal Opportunities and the Family,

Under-Secretary of State for Foreign Affairs and International Co-operation,

Excellencies,

Distinguished guests,

Ladies and gentlemen,

Since 2009, three consecutive Strategies for the Rights of the Child have guided the Council of Europe’s work in this area.

The most recent – the Sofia Strategy – concluded last year –

And its achievements are many and important.

Let me give you just a few examples.

Our Committee of Ministers adopted legal standards on the rights of the child in the digital environment –

Standards that, in turn, inspired action by the United Nations.

And it agreed a Recommendation to member states on effective guardianship for unaccompanied and separated children in the context of migration.

The Strategy made child participation a political priority.

This has led to national legislation and policies that take account of children’s views –

And child participation networks being set up across Europe.

In addition, our monitoring body, the Lanzarote Committee has produced important guidance on a sensitive subject.

Self-generated sexual content by children – photographs, videos and so on - presents complex challenges.

But on specific points, the guidance is clear.

When children generate such images in their own private sphere, this should not be considered a crime.

But where adults exploit such images, this should be criminalised:

And establishing a specific crime of sexual extortion of children is highly recommended.

Throughout the implementation of this Strategy – and those before it – we have benefitted from
co-operation with other international organisations–

Including through co-operation projects on the ground.

This has allowed us to train professionals, reinforce institutions and better protect children –

And to do so on the basis of shared aims, values and understanding.

In particular, we see this in our collaboration with the European Commission, and the synergies that exist between our respective strategies for the rights of the child.

Both organisations have worked to improve child participation, expand child-friendly justice, and increase the number of Barnahus set up across our member states to enhance the protection of children from sexual abuse.

And I have no doubt that these relationships will continue to prosper as we move ahead.

Certainly, there is work to do.

The Council of Europe’s strategies for the rights of the child have always moved with the times:

They have been designed to tackle both long-standing problems and the new issues that face our modern societies –

We have never shied away from what must be done.

The Strategy for 2022 to 2027 maintains that approach.

For every child, it advocates freedom from violence;

Equal opportunities and social inclusion;

Access to technologies, and safe use of those technologies;

Child-friendly justice;

And giving a voice to each individual.

But there is a further, sixth priority that is new - and necessary:

Addressing children’s rights in crisis and emergency situations.

Examples include climate change and Covid-19, on which we have already acted.

But there is of course another emergency in Europe today.

The new Strategy states clearly that Europe is not a safe haven for children:

And that the rights of the child are at greater risk during crisis and emergency situations.

The Russian Federation’s ongoing aggression in Ukraine underlines this and compels us to ask what we can do to protect children in armed conflicts –

And to ensure the rights of all those children who have become displaced or are migrants as a result of the violence.

This conference will be an opportunity for you to share your thoughts on how best to proceed, with a specific afternoon session devoted to this subject.

But we are not starting from scratch.

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Dans la recherche de solutions pour soutenir ces enfants et les mettre en sûreté, les États membres devraient s’inspirer des obligations juridiques consacrées dans les traités du Conseil de l’Europe et leurs mécanismes,

Notamment la Convention européenne des droits de l’homme et la Charte sociale européenne.

L’Ukraine ainsi que d’autres pays de la région ont souligné combien il est important de garantir la sécurité des enfants tout au long des déplacements qu’ils sont obligés de faire.

Nous explorons en ce moment différents moyens de garantir cette sécurité.

Par la mise en place de systèmes d’enregistrement et de tutelle –

Par l’aide de professionnels pour identifier les enfants victimes de violences sexuelles et de traite, conformément à nos conventions spécifiques en la matière –

Et par la formation de professionnels à l’assistance aux enfants affectés par le traumatisme d’un conflit armé.

Les organisations de la société civile dans les pays d’accueil devraient être mobilisées et coordonnées pour apporter leur aide ;

Pour tout ça, le Conseil de l’Europe a un rôle à jouer.

Pour avancer, nos initiatives s’inspireront aussi des activités menées plus largement dans le domaine des migrations.

Cela couvre également notre Plan d’action de 2017 pour la protection des enfants réfugiés et migrants.

Ce Plan d’action et ses activités se sont concentrés sur la protection et l’intégration –

A cela s’ajoute notre Plan d’action sur cinq ans pour la protection des personnes vulnérables dans le contexte des migrations et de l’asile en Europe.

Ce deuxième Plan d’action, qui va jusqu’en 2025, a été adopté par l’ensemble de nos 46 États membres ; il met nettement l’accent sur les besoins des enfants.

Coordonné par ma Représentante spéciale sur les migrations et les réfugiés, il propose des mesures ciblées et des interventions adaptées.

Ces mesures visent à améliorer certaines insuffisances dans les procédures d’asile et de migration grâce à des conseils législatifs et politiques, accompagnés d’un soutien.

En complément, nous avons une série de recommandations spécifiques de notre Comité des Ministres destinées à nos États membres, par exemple

la recommandation sur un régime de tutelle efficace pour les enfants non accompagnés et les enfants séparés dans le contexte de la migration;

ou encore celle sur l’aide aux jeunes réfugiés en transition vers l’âge adulte ;

une autre recommandation sur la protection des droits des femmes et des filles migrantes, réfugiées et demandeuses d’asile a aussi été préparée, ainsi qu’une autre sur l’évaluation de l’âge des enfants migrants non accompagnés, qui a été examinée la semaine dernière ici, à Rome, lors de l’important évènement organisé conjointement par l’Institut national italien pour la santé, la migration et la pauvreté et par le Bureau de ma Représentante spéciale sur les migrations et les réfugiés dans le cadre de la Présidence italienne du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe.

Il importe de signaler que la Cour européenne des droits de l’homme a également publié une fiche thématique sur l’exécution des arrêts concernant les migrants et l’asile.

Mesdames et Messieurs, la crise en Ukraine est dévastatrice pour des millions de gens,

Et surtout pour les enfants.

Notre nouvelle Stratégie pour les droits de l’enfant viendra compléter et faciliter la série de mesures que nous prenons actuellement face à l’augmentation du nombre d’enfants déplacés et migrants,

Il s’agit véritablement d’une crise et d’une situation d’urgence.

 Mais la nouvelle Stratégie va aussi plus loin.

Elle adopte une approche cohérente et actualisée qui permettra d’augmenter les droits de l’enfant sur tout notre continent, dans tous les aspects de notre vie d’aujourd’hui.

Et je suis heureuse que cette Conférence veuille adopter une perspective aussi détaillée et complète pour examiner ces questions.

Je salue la Présidence italienne du Comité des Ministres qui accueille cet évènement et attache une si grande importance à cette question. 

Je vous souhaite plein succès pour vos délibérations.