S’exprimant lors d’un webinaire « Décentralisation France – Tunisie : état des lieux et bonnes pratiques », le 24 juin, Xavier CADORET (FR/SOC/V/DP), Vice-président du Congrès et Rapporteur sur le Partenariat Sud-Med, a rappelé qu’il n’y existe pas un seul modèle de la décentralisation mais plutôt un socle de principes fondamentaux de base de la démocratie locale, tels que contenus dans les 11 articles de la Charte européenne de l’autonomie locale, texte fondateur en la matière.
Organisé par l’ALDA (Association Européenne pour la Démocratie Locale) dans le cadre du marathon virtuel pour le dialogue de la Fondation Anna Lindh, le webinaire a réuni plusieurs acteurs phares de la société civile tunisienne. S’adressant aux participants, le Vice-président Cadoret a insisté sur le temps nécessaire à la réalisation de ce processus complexe que constitue la décentralisation, comme établissement d’un cadre institutionnel d’organisation de l’état, ainsi que sur les réflexions et les efforts de coordination à mener entre les différents niveaux de pouvoir.
« La décentralisation est solidement ancrée en Tunisie », a-t-il ajouté, renvoyant au chapitre 7 de la Constitution de 2014 qui institue le pouvoir local comme l’un des piliers de l’état, même si le cadre législatif doit encore être finalisé. Il a, à cet égard, salué les efforts déployés à la fois par le ministère des Affaires Locales tunisien et par la Fédération Nationale des Communes Tunisiennes visant à évaluer le processus de la décentralisation.
Parmi les clés de succès de la décentralisation, M. Cadoret a plaidé pour une volonté politique ferme, qui débouche sur une vision partagée par l’ensemble des forces vives de la nation et permet de nouer de véritables relations de confiance avec les citoyens.