Forum mondial de la démocratie 2021
La démocratie au secours de l’environnement ?
8-10 novembre 2021
Plus que jamais, l’interdépendance de nos mondes physiques et politiques s’impose comme une évidence. Sur une planète en crise, la démocratie est-elle en capacité de sauver l’environnement ?
En 2020, nos sociétés ont été confrontées à un défi planétaire inattendu, mais alors qu’une bataille nécessaire se déroule contre la pandémie Covid-19 et ses conséquences, la plus grande menace à son existence continue de croître. Les atteintes à l’environnement et le changement climatique sont toujours là. L’empoisonnement de la terre, la pollution de l’air et de l’eau continue de causer la mort des plantes, des animaux et des humains. L’augmentation des températures et du niveau des mers est en passe de rendre des terres inhabitables, forçant des personnes à quitter leur maison et à chercher un nouveau lieu de vie. Il est temps d’agir !
Or, de récents sondages ont révélé un niveau encore jamais enregistré d’insatisfaction et de méfiance à l’égard de la démocratie en tant que système de gouvernement. Ses réponses à toute une série de problèmes actuels– qu’ils concernent l’économie, la pandémie ou l’environnement – ont déçu des millions de personnes. D’aucuns s’interrogent sur la capacité, la compétence et même la légitimité de la gouvernance démocratique pour ce qui est d’apporter des réponses à leurs besoins les plus vitaux.
Dès lors, dans le contexte de la réflexion sur les moyens de stopper et de réparer les atteintes dévastatrices portées à notre environnement, il convient de s’interroger sur ce qui est vraiment nécessaire pour réussir. Comment assurer la compatibilité de la gouvernance démocratique avec l’action rapide et décisive requise ? Si notre mode de vie actuel est incompatible avec notre santé et notre survie à long terme, comment pouvons-nous nous mobiliser pour opérer des changements essentiels ? Quel impact sur les libertés individuelles sommes-nous prêts à accepter ? La pandémie de la Covid-19 a-t-elle démontré que nous sommes en réalité capables de modifier en profondeur nos habitudes lorsque cela s’avère nécessaire ? Est-ce que de nouvelles restrictions et changements de comportement pourraient aussi « aplanir la courbe » des atteintes à l’environnement ? La confiance dont jouissent nos gouvernements est-elle suffisante pour leur permettre d’entreprendre les actions nécessaires à temps ?