LAB 8 : Pas de place pour la haine – Discutons ensemble
7 novembre 2024 - 15.00-17.00 / Palais de l'Europe / Salle 10
Interprétation FR/EN
Parrainé par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (à confirmer)
Les conflits et la haine naissent souvent de l’incapacité à comprendre la position de l'autre partie ou à méconnaitre sa culture, ou ses différences sous l’angle de nos propres convictions. Cela limite notre capacité à trouver une solution de compromis et peut alimenter le cercle vicieux de la surenchère. Notre époque a apporté en outre une nouvelle série de défis en matière de communication, qui est devenue de plus en plus dépersonnalisée par nos interactions à travers les réseaux sociaux, où les discours de haine teintés de préjugés fleurissent partout, et vise tout type de minorité. Comment pouvons-nous dès lors favoriser l’écoute à la compréhension de « l’autre » ? Le pragmatisme nous commanderait déjà d’en discuter, d’ouvrir le dialogue pour comprendre les origines et les rouages de la haine pour mieux la combattre.
Modérateur :
Petra BAYR (Autriche, SOC), Membre de l’Assemblée Parlementaire et de l’Assemblée fédérale autrichienne, Autriche
Intervenant :
Georgios STAMATIS (Grèce, PPE/DC), Membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et membre du Parlement grec, GRECE (à confirmer)
Intervention for social inclusion through the fight against sexist and sexual violence and discrimination, Association DBSP Stop au sexisme
France
Founded 3 years ago, DBSP Stop au sexisme is a non-profit organisation whose mission is to prevent and raise awareness about issues of ordinary sexism, sexist and sexual violence, harassment (street, school, cyber), sexual assault, LGBTQIA+ causes and ''male/female'' inequalities. Their first level of action is mainly digital and includes social networks (Instagram, TikTok, LinkedIn, Facebook), a newsletter, a website, YouTube videos, micro-trottoirs and two podcasts. In the field, the association supplements its action with festive prevention measures (flyers, educational games, icebreaker cocotte), safe zones, marauding to monitor risky behaviour, helping victims, and dissuading the perpetrators of problematic acts. The association has also been working in schools since February 2023, with French Ministry of Education approval, with special emphasis on cyberbullying. Their two-hour awareness-raising sessions and conferences for the general public aim to sow seeds of long-term reflection to promote inclusiveness in political decision-making and beyond.
Présentatrice :
Fondée il y a 3 ans, l'association DBSP Stop au sexisme est une organisation à but non lucratif, ayant pour mission de prévenir et de sensibiliser aux enjeux du sexisme ordinaire, des violences sexistes et sexuelles, du harcèlement (rue, scolaire, cyber), des agressions sexuelles, des causes LGBTQIA+ et des inégalités ''homme/femme''. Leur premier niveau d’action est principalement numérique et inclut les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, LinkedIn, Facebook), une newsletter, un site internet, des vidéos YouTube, des micro-trottoirs et deux podcasts. Sur le terrain, l’association complète son action par des préventions festives avec des supports de préventions (flyers, jeux éducatifs, cocotte icebreaker), la mise en place de safe zone, de maraude pour la surveillance des comportements à risques, l’aide aux victimes et la dissuasion d’auteur.e.s de faits problématiques. L’association intervient également en milieu scolaire avec l'agrément de l'Education nationale depuis février 2023, mettant un accent particulier sur le cyberharcèlement. Leurs sessions de sensibilisation de deux heures et leurs conférences grand public visent à semer des graines de réflexion à long terme pour favoriser l’inclusivité dans les décisions politiques et au-delà.
Gestion des conflits locaux, Sozialpädagogisches Institut « Walter May »
Allemagne
Dans le cadre du projet « Gestion des conflits locaux », la Stiftung SPI aide 13 autorités locales allemandes à adapter ou à améliorer leurs structures et procédures en matière de gestion des conflits, dans le but de favoriser la démocratie locale, le dialogue et la participation. Les conflits abordés au niveau local sont susceptibles de menacer la coexistence démocratique pacifique dans notre société moderne diversifiée. Il s'agit notamment des mouvements de protestation (locaux) qui affichent des tendances antidémocratiques et antigouvernementales, des menaces émanant de groupes d'extrême droite, des conflits qui évoluent autour de sujets tels que la migration, l'intégration et les questions d'identité (locale), ainsi que des conflits liés à l'utilisation des espaces publics qui ont tendance à exclure certains groupes. Une analyse des conflits locaux a été réalisée dans chaque ville participante, intégrant différents points de vue, et présentée à la Commission européenne dans le cadre d'un projet de recherche urbaine. Des groupes de pilotage locaux ont ensuite mis au point des activités ciblées pour résoudre ces conflits. Le projet comprend également un programme de formation à la gestion des conflits destiné aux représentants des administrations locales et des organisations de la société civile.
Presenter:
Julia Rettig a travaillé dans les domaines de la prévention de l'extrémisme violent, de la prévention de la criminalité et de la promotion de la démocratie avec des villes, des régions, la société civile et des institutions de recherche à travers l'Europe. Elle a également travaillé en tant que coordinatrice de programmes du gouvernement fédéral, notamment de programmes destinés à faciliter l'intégration des familles de réfugiés. Elle est titulaire d'un master en études allemandes, philosophie et sciences politiques de l'université Ludwig-Maximilians de Munich.
Courageous Rhode Island, Laboratoire d'éducation aux médias
Etats- Unis
Courageous Rhode Island (RI) s'engage à prévenir la montée de la violence et de l'extrémisme par des conversations authentiques et respectueuses, en promouvant l'écoute active, l'éducation aux médias, la gentillesse et la compassion, et l'engagement communautaire pour contrer la peur et la haine. « Conversations courageuses » est une initiative d'éducation des adultes qui analyse de manière critique les médias, l'actualité et la culture populaire, tout en explorant la manière dont la haine se propage. Elle encourage l'écoute attentive des opinions divergentes, le dialogue sur des sujets difficiles et le partage des compétences pour reconnaître et résister aux messages manipulateurs et provocateurs. En 2023, plus de 1200 personnes ont participé à « Conversations courageuses », une série de 22 dialogues en ligne sur des sujets tels que les canulars et la désinformation, les influenceurs sur les réseaux sociaux, les entrepreneurs de conflits, choisir à qui faire confiance, la propagande ciblée, la liberté d'expression, le discours de haine et la censure, la prévention de l'extrémisme violent et l'interruption des voies de radicalisation. En 2024, une série d'outils pratiques et de soutien ont été élaborés pour aider des centaines d'éducateurs et d'étudiants à développer la tolérance, les compétences en matière de résolution de problèmes et l'appréciation de perspectives différentes.
Présentateur :
Yonty Friesem est directeur exécutif du Media Education Lab et directeur fondateur du MA in Media for Social Impact au Columbia College Chicago, dans le cadre d'un effort visant à façonner des pratiques médiatiques et d'engagement communautaire plus équitables, tenant compte des traumatismes et centrées sur la guérison. Les publications de Yonty incluent la théorie des dialogues inclusifs via les médias pour les jeunes qu'ils appellent l'empathie numérique. En 2022, Yonty a cofondé l'Illinois Media Literacy Coalition et coédité le Routledge Handbook of Media Education Futures Post-Pandemic. Mr Yonty est vice-président du comité directeur international de l'Alliance pour l'éducation à l'information et aux médias de l'UNESCO.
Unité dans le journalisme : dialogues hebdomadaires pour l'harmonie des médias et le progrès démocratique en Éthiopie, Editors Guild of Ethiopia
Éthiopie
Malgré l'histoire séculaire des médias en Éthiopie, la polarisation s'est intensifiée avec la prolifération d'organes de presse ethniques, générant des reportages divergents et des tensions. Des plateformes telles que Facebook et Telegram amplifient cette polarisation par la diffusion de fausses informations et de discours haineux, alimentant les divisions ethniques et la violence, ainsi que l'instabilité politique, sapant la confiance du public dans les médias et mettant en péril la démocratie et la cohésion sociale. Pour aborder ces questions, l'initiative proposée a réuni 32 rédacteurs en chef de la presse écrite, audiovisuelle et en ligne pour des sessions de dialogue régulières. Mis en œuvre au cours de la saison 2023/24 avec le soutien des médias internationaux, ce projet a jeté les bases d'une dépolarisation des médias éthiopiens et d'une solidarité entre les gardiens des médias. Ces sessions se sont concentrées sur la lutte contre la désinformation dans l'espace numérique, sur l'autorégulation des médias, sur l'action collaborative en matière de réglementation des médias et sur la promotion du journalisme d'intérêt public. En facilitant ces dialogues, l'initiative visait à créer un environnement médiatique plus cohérent, capable de relever collectivement les défis et de soutenir les processus démocratiques en Éthiopie.
Presenter:
Derese Nigatu, qui a suivi une formation universitaire en littérature et en communication, est une personnalité éminente des médias indépendants éthiopiens depuis 22 ans. D'abord reporter, il est devenu rédacteur en chef de journaux de premier plan. Il a produit et réalisé plus de 15 documentaires sur des questions sociales. L'expertise de Derese s'étend du journalisme à la communication stratégique, en passant par le conseil aux entités publiques et privées, l'élaboration de manuels de procédures et la consultation pour des agences telles que l'UNICEF en Éthiopie. Il a mené des campagnes nationales et internationales sur les changements de comportement sociétal en collaboration avec le gouvernement et les parties prenantes. Membre fondateur de la Guilde des éditeurs d'Éthiopie, il en est aujourd'hui le directeur exécutif.
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