Agenda 2020
L'Agenda 2020, c'est quoi?
L’Agenda 2020 est un document stratégique à moyen terme concernant la politique de jeunesse. Il a été adopté à l’unanimité par les ministres de la Jeunesse de presque 50 États européens lors de la 8e Conférence des ministres européens responsables de la jeunesse tenue à Kiev du 10 au 11 octobre 2008. Il est l’expression d’un consensus paneuropéen sur les principes, les priorités et les approches sur les questions concernant la jeunesse.
Réalisations et enseignements tirés
En mars 2017, le Conseil mixte pour la jeunesse (CMJ) s’est penché sur les faits marquants et les réalisations clés de l’Agenda 2020 en vue de tirer un certain nombre de conclusions et de dégager quelques pistes pour la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie pour la jeunesse.
En groupes de travail, les membres du CMJ ont axé leur réflexion sur les trois priorités thématiques de l’Agenda 2020 (les droits de l'homme et la démocratie ; le « vivre ensemble » dans des sociétés diverses ; et l’inclusion sociale des jeunes), et ont réfléchi aux questions suivantes :
- Quels ont été les défis à relever et les difficultés rencontrées lors de sa mise en œuvre de l’Agenda 2020 ?
- Quels sont les points encore à traiter dans le cadre de l’Agenda 2020 ?
- Quels sont les enseignements tirés et qu’il faudrait prendre en compte dans la définition de la future « Stratégie 2030 pour le secteur jeunesse » ?
Documents de référence
- The future of the Council of Europe youth policy: AGENDA 2020, Document de référence. Préparé par le secrétariat – Direction de la Jeunesse et du Sport. Consultant : Dr Gavan Titley
- Résolution CM/Res(2008)23 sur la politique de jeunesse du Conseil de l’Europe (adoptée par le Comité des Ministres le 25 novembre 2008, lors de la 1042e réunion des Délégués des Ministres)
Contexte politique
À l’époque, concernant spécifiquement la politique de jeunesse, les États membres s’étaient engagés dans un processus visant à clarifier la mission du Conseil de l’Europe, à spécifier son rôle vis-à-vis de l’Union européenne et à (re-)centrer ses priorités et ses actions sur sa mission clé. Ce processus, qui a débouché sur le plan d’action adopté par le troisième Sommet des chefs d’État et de gouvernement en 2005, impliquait aussi une réflexion des gouvernements sur la façon de renforcer l’efficacité du Conseil de l’Europe dans un contexte de contraintes budgétaires.
Pour la première fois, un document, l’Agenda 2020, énonçait les priorités de la politique européenne de jeunesse jusqu’en 2020, et notamment les trois thèmes ci-après : les droits de l’homme et la démocratie ; la promotion de la diversité culturelle ; et l’inclusion sociale. Dans chacun de ces trois volets, un ensemble de six thématiques spécifiques (associées à plusieurs domaines thématiques) définissait plus précisément tout l’éventail des activités envisagées. L’approche de l’Agenda 2020 était différente de celle des précédents documents stratégiques, à la fois sur le ton et sur la portée thématique.
Les priorités de l’action et de la politique du Conseil de l’Europe dans le domaine de la jeunesse :
Les droits de l’homme et la démocratie
- assurer aux jeunes la pleine jouissance des droits de l’homme et de la dignité humaine, et encourager leur engagement à cet égard ;
- promouvoir la participation active des jeunes dans les processus et structures démocratiques ;
- promouvoir l’égalité des chances pour tous les jeunes en matière de participation dans tous les aspects de leur vie quotidienne ;
- mettre en œuvre de manière effective l’égalité des sexes et prévenir toutes les formes de violence fondée sur le genre ;
- promouvoir l’éducation et l’action des jeunes dans les domaines de l’environnement et du développement durable ;
- faciliter l’accès de tous les jeunes aux services d’information et de conseil.
Vivre ensemble dans des sociétés plurielles
- donner aux jeunes la capacité de promouvoir, dans leur vie de tous les jours, la diversité culturelle ainsi que le dialogue et la coopération interculturels ;
- prévenir et contrecarrer toutes les formes de racisme et de discrimination, sans distinction aucune ;
- soutenir les initiatives des jeunes et de leurs organisations dans la prévention et la gestion des conflits, ainsi que dans la réconciliation après les conflits, au moyen du dialogue interculturel, y compris dans sa dimension religieuse ;
- soutenir le travail de jeunesse avec les jeunes réfugiés, demandeurs d’asile et personnes déplacées ;
- encourager davantage le développement de la coopération en matière de jeunesse au niveau sous-régional, en Europe et au-delà ;
- encourager les jeunes à promouvoir la solidarité et la coopération mondiales.
L'inclusion sociale des jeunes
- soutenir l’insertion des jeunes exclus ;
- assurer l’accès des jeunes à l’éducation, à la formation et à la vie professionnelle, particulièrement à travers la promotion et la reconnaissance de l’éducation/l’apprentissage non formels ;
- faciliter la transition des jeunes de l’éducation vers le marché du travail, en renforçant par exemple les possibilités de concilier vie privée et vie professionnelle ;
- favoriser l’autonomie et le bien-être des jeunes ainsi que leur accès à des conditions de vie décentes ;
- faire en sorte que les jeunes aient le même accès aux activités culturelles, sportives et créatives ;
- encourager le dialogue et la solidarité entre les générations.