"Nos efforts pour traquer les prédateurs d'enfants dans le cyberspace
restent insuffisants"
Déclaration de Terry Davis Secrétaire général du Conseil de l'Europe |
Strasbourg, 07.02.2007 – La police autrichienne mérite d’être félicitée pour avoir démantelé un nouveau réseau de pédopornographie qui opérait sur l’Internet et impliquait plus de 2000 personnes dans 77 pays. Pourtant, bien que de tels succès ne soient pas négligeables, ils sont trop rares et trop espacés dans le temps. Force est de constater que nos gouvernements ne se mobilisent pas assez pour traquer les pédophiles dans le cyberespace. Seuls 18 des 46 Etats membres du Conseil de l'Europe ont ratifié la Convention du Conseil de l'Europe contre la cybercriminalité, un instrument international unique traitant spécifiquement des délits commis via l’Internet. Alors que les délinquants sont prompts à
exploiter toutes les possibilités qu’offre l’Internet, les autorités –
gouvernements, législateurs et forces de police – sont lentes à réagir. Le
cyberespace ne connaît pas de frontières et nos gouvernements doivent
absolument améliorer la coopération internationale, sous peine d’avoir
éternellement une longueur de retard sur les criminels. La Convention contre
la cybercriminalité, qui comble efficacement de nombreuses lacunes
juridiques, est également ouverte à des pays non européens. A ce jour, elle
a été signée par le Canada, le Japon, l’Afrique du Sud et ratifiée par les
Etats-Unis d’Amérique. |