A la veille de l'examen d'un rapport sur les pouvoirs de la délégation russe par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le Président autrichien Heinz Fischer a affirmé aux membres assemblés qu'« il n'y a pas d'autre voie que le dialogue » pour résoudre le conflit. « Il est assez facile de fermer des portes, mais une fois qu'elles sont fermées, il est beaucoup plus difficile de les rouvrir », a-t-il déclaré.
M. Fischer souscrit à l'évaluation des experts en droit constitutionnel de la Commission de Venise du Conseil de l'Europe selon laquelle « les actions de la Russie ont été et demeurent contraires au droit international ». « Si la Russie prenait d'autres initiatives pour déstabiliser l'Ukraine, a-t-il ajouté, cela serait inacceptable ».
Toutefois, il a aussi invité les Etats membres du Conseil de l'Europe à prendre en considération le « contexte historique » de la crise, en respectant les préoccupations de « tous les pays » concernés. « La question ne devrait pas être d'attirer ce grand et important pays [l'Ukraine] dans un camp ou dans un camp adverse, dans l'UE ou dans la Fédération de Russie », a souligné M. Fischer.
Le Président autrichien a salué le rôle du Conseil de l'Europe, institution multilatérale essentielle qui a largement contribué à la paix en Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale – guerre qui, a-t-il noté, a éclaté il y a près de 75 ans. (suite...)
Voir aussi :
L'Autriche et le Conseil de l'Europe