Accord partiel élargi

Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe

Les élèves de l'école primaire suivent le cours d'histoire obligatoire à partir de la troisième année (9 ans). Pour l’enseignement secondaire du premier cycle, le cours d'histoire reste obligatoire pour tous les élèves, avec une évaluation finale. Au niveau deuxième cycle de l’enseignement secondaire, les élèves choisissent de suivre des filières avec des spécialisations et matières distinctes, les heures d'enseignement de l'histoire variant d'une spécialisation à l'autre. En première année (16 ans), le cours d'histoire est obligatoire pour tous les élèves, avec une évaluation finale en fonction de la spécialisation choisie. En deuxième et troisième années (17-18 ans), le cours d'histoire reste obligatoire, mais seuls les élèves des filières 1 (lettres classiques et sciences humaines), 2 (langues étrangères et études européennes) et 6 (beaux-arts) passent un examen final. Les élèves de l'enseignement technique doivent également étudier l'histoire pendant deux ans (15-16 ans).

Un certain nombre d’écoles répondent aux besoins des membres de groupes religieux distincts (arménien, maronite et latin) en proposant un enseignement suivant des programmes d’histoire adaptés. Cependant, ces écoles ne sont pas officiellement désignées comme des écoles confessionnelles. Un certain nombre d’écoles accueillant des élèves appartenant à des groupes religieux (arménien, maronite et latin) sont gérées de manière publique (écoles arméniennes Nareg et école primaire Agios Maronas), tandis que le Terra Santa College et l’école St Mary’s sont des écoles privées. Ces deux derniers établissements suivent un programme d’histoire distinct.

Dans les établissements scolaires publics, l’histoire n’est enseignée qu’en grec. Les écoles arméniennes publiques Nareg enseignent l’histoire arménienne dans la langue arménienne. Un certain nombre d’écoles privées utilisent une langue autre que le grec pour l’enseignement, y compris l’enseignement de l’histoire.

Les programmes scolaires sont de la seule responsabilité du ministère de l’Education, de la Culture, des Sports et de la Jeunesse. Au niveau national, l’enseignement de l’histoire se conforme aux prescriptions du programme officiel d’histoire, qui décrit des acquis d’apprentissage spécifiques sur le plan de l’approfondissement des connaissances et de la compréhension de la discipline historique. Les autorités éducatives indiquent que les groupes minoritaires participent à l’élaboration des programmes, ce qui n’est pas le cas des organisations de la société civile.

Les autorités indiquent que les groupes minoritaires (culturels, ethniques, linguistiques, nationaux, religieux ou sexuels) sont inclus dans le programme d'histoire.

 Curricula workstation par GEI (Recherche de programmes d'histoire par pays)

Les méthodes d’évaluation que les enseignants sont tenus d’utiliser sont les suivantes :

Au niveau du primaire : projets et jeux de rôle. Au niveau du secondaire : rédactions/dissertations, exposés/examens oraux, questions portant sur les connaissances, questions se référant à des sources, questions à choix multiple.

Des examens finaux sont organisés pour le cours d’histoire obligatoire dispensé dans le premier cycle du secondaire et, au niveau du deuxième cycle du secondaire, pour le cours d’histoire obligatoire dispensé aux élèves de 10^e année, ainsi qu’aux élèves de 11^e et de 12^e année suivant les filières 1 (lettres classiques et sciences humaines), 2 (langues étrangères et études européennes) et 6 (beaux-arts). Les épreuves des 11^e et 12^e années sont conçues au niveau national.

Les examens finaux permettent d’évaluer les connaissances de contenus historiques, les capacités de réflexion historique (par exemple analyse critique et évaluation de documents, formulation et justification d’arguments historiques, prise en considération de perspectives différentes) et les compétences sociales et civiques (par exemple compétences de règlement des conflits, manifestation d’empathie, respect de la diversité).

Les examens finaux sont écrits et comprennent des questions ouvertes, des questions fermées, des questions se référant à des sources, des questions à choix multiple et des rédactions/dissertations.

Les principales ressources disponibles aux enseignants pour l’enseignement de l’histoire dans les écoles publiques de la République de Chypre sont les manuels officiels fournis par le ministère de l’Éducation, des Sports et de la Jeunesse. Certains de ces manuels sont élaborés par l’État grec et sont utilisés pour l’enseignement de l’histoire grecque dans les écoles publiques en Grèce. Pour l’enseignement de l’histoire chypriote, le ministère de l’Éducation, des Sports et de la Jeunesse fournit des manuels élaborés à Chypre. Ces manuels ont été développés par des historiens et des enseignants.

L’agrément des manuels d’histoire et des autres ressources pédagogiques utilisés à Chypre est du ressort du ministère de l’Éducation, des Sports et de la Jeunesse, de l’inspection pédagogique et de l’Institut pédagogique.

Les politiques relatives à l’utilisation des différents types de ressources éducatives sont les suivantes :

REQUIS	ENCOURAGÉ	ABSENCE DE MESURES
Bibliographie historiographique Manuels d’histoire Musées et autres lieux ayant pour vocation de faire comprendre le sens du patrimoine Sources documentaires primaires Presse écrite ou numérique (journaux et revues) Notes de l’enseignant Sites web et bases de données à contenu historique agréés par les autorités éducatives	Artefacts (par exemple peintures, édifices, sculptures, art contemporain) Films de fiction et documentaires sur des thèmes historiques Sources audio (comme la musique, le son d’une machine à vapeur) Sources audiovisuelles (comme les films d’actualité, les archives privées, les publicités) Littérature (par exemple romans historiques, BD) Patrimoine culturel local (costumes, traditions culinaires, fêtes, etc.) Traditions et festivals locaux et régionaux liés à des événements historiques Sources orales (entretiens avec des grands-parents, des proches, des voisins, etc.) Articles dans des magazines grand public sur des sujets historiques Sources visuelles (par exemple peintures, photographies, dessins)	Applications pour smartphones et tablettes à contenu historique Moteurs de recherche et sites web à contenu historique qui ne sont pas nécessairement validés par les autorités éducatives Jeux vidéo

 International TextbookCat (Collection de GEI de manuels scolaires et de supports éducatifs)

Au niveau primaire, un baccalauréat en éducation est demandé. Au niveau secondaire, il est demandé un diplôme universitaire dans une discipline spécialisée (histoire, littérature, pédagogie, philosophie) accompagné d’un programme de formation des enseignants de deux semestres, proposé par le ministère de l’Éducation, des Sports et de la Jeunesse et l’université de Chypre. Ce programme est obligatoire pour les enseignants travaillant dans les écoles secondaires publiques.

Au niveau du primaire, les enseignants suivent une formation générale qui leur permet d’enseigner diverses matières. Au niveau du secondaire, les enseignants reçoivent une formation à la fois en histoire en tant que discipline et en didactique de l’histoire, ainsi que dans d’autres matières pertinentes telles que la littérature, les langues et la philosophie.

Un certain nombre de cours de formation continue sont obligatoires (séminaires au début de l’année et pendant les trimestres d’automne et d’hiver), tandis que d’autres cours sont facultatifs. Les formations sont coorganisées par le gouvernement et par l’université de Chypre, ainsi que par l’Institut pédagogique.

Association pour le dialogue et la recherche historiques (présentation par EuroClio en anglais)

Association pour le dialogue et la recherche historiques (site officiel)

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