Retour Le groupe anti-corruption estime que l’Allemagne a pris du retard dans les mesures visant à rendre plus transparent le financement des partis politiques

Shutterstock.com

Shutterstock.com

Le Groupe d’Etat contre la corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe réitère les critiques qu’il avait formulées dans ses rapports antérieurs au sujet de la transparence du financement des partis politiques en Allemagne dans un « addendum » qu’il vient de publier.

Sur 20 recommandations, neuf ont été « mises en œuvre de façon satisfaisante ou traitées de manière satisfaisante », souligne le nouveau document.

Le GRECO observe que plus de sept ans se sont écoulés depuis l’adoption d’un premier Rapport d’Évaluation, sans qu’aucune avancée n’ait été réalisée, par exemple, au sujet d’une recommandation qui préconise d’abaisser le seuil de 50 000 EUR fixé pour la déclaration ou le signalement immédiat des dons faits aux partis politiques ou d’une recommandation en faveur de la publication régulière des comptes de campagne. Cette publication renforcerait la transparence des dons directement faits aux parlementaires et aux candidats membres de partis politiques.

« Le GRECO ne peut que réitérer l’appel qu’il a lancé aux autorités pour qu’elles donnent suite d’urgence et en priorité aux sept recommandations en souffrance », conclut le rapport.

Le rapport félicite toutefois l’Allemagne sur le plan des « incriminations ». Elle a en effet donné suite aux recommandations spécifiques relatives à l’incrimination de la corruption active et passive de membres d'assemblées publiques nationales et étrangères (y compris des membres du Bundestag), d’agents publics étrangers, d’agents d’organisations internationales et de jurés étrangers, à la corruption dans le secteur privé aux dispositions d’attribution de compétence, ce que le groupe a qualifié de « réalisation majeure ».  

Groupe d’Etat contre la corruption (GRECO) Strasbourg 26 février 2018
  • Diminuer la taille du texte
  • Augmenter la taille du texte
  • Imprimer la page