Les villes d’aujourd’hui se caractérisent par la diversité croissante de leurs habitant-e-s, un phénomène résultant des nouveaux flux migratoires mondiaux, qui se sont traduits par des mouvements de populations aux origines nationales, ethniques, linguistiques et religieuses diverses. Parallèlement, les inégalités entre les individus, les groupes et territoires se sont creusées. Bien assurer la cohésion sociale dans des sociétés marquées par une telle diversité culturelle est devenu plus important. Les villes sont particulièrement bien placées pour apporter et tester des solutions à cet égard.

Le programme des Cités Interculturelles a élaboré et validé une approche interculturelle de l’intégration qui permet aux villes de tirer parti des migrations humaines et de la diversité culturelle, tout en réduisant au minimum les risques qui y sont associés. Ce module présente certains des concepts de base de ce modèle d'intégration.

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4. À quoi le terme « diversité » fait-il souvent référence ?

  • (1)À un éventail de différences entre les êtres humains.
  • Au fait que nous ne sommes pas tou-te-s né-e-s au même endroit..
  • Au fait que nous avons tou-te-s des cultures différentes.

La « diversité » est souvent utilisée comme un concept générique qui recouvre un éventail de différences entre les êtres humains, notamment (mais pas uniquement) en termes de race, d’appartenance ethnique, de sexe, d’identité de genre, d’orientation sexuelle, d’âge, de classe sociale, d’aptitudes ou d’attributs physiques, de systèmes de valeurs religieuses ou éthiques, d’origines nationales et de convictions politiques. L’urbanisation croissante, associée à la mondialisation, aux technologies et à l’intelligence artificielle ainsi qu’au transnationalisme, sont quelques-uns des facteurs qui façonnent la diversité d’aujourd’hui. Ces évolutions ont engendré de nouvelles diversités, de nouvelles expériences spatiales et de nouveaux métissages, mais aussi de nouveaux schémas d’inégalités et de ségrégation.

5. Qu’est-ce que l’interculturalisme ?

  • Un modèle politique définissant l’intégration comme le processus par lequel les différences culturelles sont absorbées dans la culture de la société d’accueil et disparaissent pour créer des sociétés homogènes.
  • (1)Un modèle qui permet à chaque identité de se développer, mais qui met aussi l’accent sur le droit de toutes les cultures de contribuer au paysage culturel de la société dans laquelle elles sont présentes.
  • Un ensemble de politiques favorisant la coexistence de différentes cultures, aucune d’elles ne prenant le pas ou ne prévalant sur les autres.

L’interculturalisme est un modèle politique visant à assurer l’égalité et la cohésion au sein de sociétés culturellement diverses. Il encourage la mixité et les échanges entre des personnes d’origine, de culture et de milieu différents en vue de construire une identité collective fondée sur le pluralisme culturel, les droits de l’homme, la démocratie, l’égalité entre les femmes et les hommes et la nondiscrimination. L’interculturalisme repose sur la mise en œuvre simultanée des principes de l’égalité des droits et des chances, de la diversité en tant qu’atout et de l’interaction positive en tant que moyen de favoriser la contribution de tous les résidents au développement de leur société.

6. Qu’est-ce que l’atout de la diversité ?

  • La conception selon laquelle la diversité est bénéfique sur le lieu de travail.
  • La conception selon laquelle la diversité est toujours positive.
  • (1)Les bénéfices que la diversité peut apporter lorsqu’elle est gérée convenablement et dans un esprit d’ouverture.

L’atout de la diversité est à la fois un concept et une approche qui reposent sur l’idée que la diversité peut être une source d’innovation et qu’elle peut s’avérer réellement bénéfique pour les organisations, les communautés et les entreprises lorsqu’elle est gérée convenablement et dans un esprit d’ouverture. L’atout de la diversité est aussi le produit de politiques qui libèrent le potentiel de la diversité tout en réduisant au minimum les risques associés à la mobilité humaine et à la diversité culturelle.

7. Quels sont les trois principes fondamentaux du modèle politique interculturel ?

  • (1)L’atout de la diversité, l’égalité réelle et l’interaction interculturelle positive.
  • L’interaction interculturelle positive, la participation et l’équité.
  • La coopération, la diversité et l’interaction.

L’approche des Cités interculturelles telle que présentée dans ce guide trouve sa légitimité dans plusieurs sources : les conclusions de la recherche, la pratique urbaine et des instruments et documents juridiques internationaux. Fondée sur les droits humains, elle a pour but de réaliser les principes de l’égale dignité pour tous les êtres humains et d’égale et pleine jouissance des droits humains et des libertés fondamentales par tous les membres de la société, tels que consacrés par la Convention européenne des droits de l’homme. Cette approche repose sur la mise en œuvre simultanée des trois principes suivants : l’égalité, l’atout de la diversité et l’interaction interculturelle positive.

8. Quel est le rôle des politiques d’intégration et d’inclusion ?

  • Prendre des mesures pour veiller à ce que toutes les personnes migrantes apprennent la langue de la communauté d’accueil.
  • (1)Chercher à effacer les lignes de fracture qui peuvent résulter des choix individuels ou de la ségrégation spatiale.
  • Garantir que l’ensemble des habitant-e-s soient intégrés dans la société d’accueil.

Les coûts et bénéfices dépendent non seulement du nombre de groupes culturels vivant dans la ville et de leur importance relative, mais aussi de leur degré d’intégration et du cadre institutionnel et politique en place, qui encourage ou compromet cette intégration et, en fin de compte, l’inclusion des groupes concernés. Les politiques d’intégration et d’inclusion ont pour rôle d’effacer les lignes de fracture (ou d’éviter leur formation) qui peuvent apparaître de façon endogène des choix individuels ou de la ségrégation spatiale. Pour ce faire, elles doivent prévoir des mesures à différents niveaux, à mettre en oeuvre dans divers environnements (écoles, lieux de travail et espaces publics urbains) pour favoriser les rencontres et le brassage ethnique et social, et dépasser ainsi tous les clivages.

9. Parmi ces facteurs, lesquels sont déterminants dans une ville interculturelle ?

  • (1)Créer des espaces d’interaction, donner des moyens d’agir à tous les membres de la collectivité, promouvoir la compétence interculturelle.
  • Œuvrer à promouvoir la diversité dans tous les domaines de compétences formelles, produire des récits mettant en valeur les différents groupes de la société, favoriser l’apprentissage des langues.
  • Reconnaître tous les groupes qui résident dans la ville, assurer l’égalité des chances dans le travail, promouvoir des festivals culturels.

Les Cités interculturelles ont une population plurielle, composée de personnes qui diffèrent par leur(s) nationalité(s), leurs origines, leur(s) langue(s) ou leur religion/leurs croyances. Dans de telles villes, la plupart des citoyens considèrent la diversité comme une ressource, plutôt que comme un problème, et acceptant le fait que toutes les cultures évoluent au contact des autres cultures dans l’espace public. Les représentants d’une Cité interculturelle promeuvent publiquement le respect de la diversité et l’identité plurielle de la ville. Celle-ci lutte activement contre les préjugés et la discrimination ; elle veille aussi à l’égalité des chances pour toutes et tous en adaptant ses structures de gouvernance, ses institutions et les services qu’elle propose aux besoins d’une population marquée par la diversité, sans compromettre les principes des droits humains, de la démocratie et de l’État de droit. En partenariat avec les entreprises, la société civile et les agents publics, les Cités interculturelles mettent au point une grande diversité de politiques et d’actions pour favoriser le renforcement de la mixité et de l’interaction entre les différents groupes de population. Cette approche permet d’instaurer un niveau élevé de confiance et de cohésion sociale qui contribue à prévenir les conflits et la violence, renforce l’efficacité des politiques et rend la ville attirante, tant aux yeux des particuliers que de ce ceux des investisseurs.

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