Le Conseil de l’Europe reconnaît la valeur des médias associatifs comme source de contenu local, de diversité culturelle et linguistique, de pluralisme des médias, d’inclusion sociale et de dialogue interculturel.

Il soutient leur engagement en faveur de l’éducation aux médias et à l’information par le développement de la pensée critique et créative, et par la participation active à la production de contenus médiatiques.

Promouvoir les normes

Retour Médias communautaires - contributions à la participation citoyenne

© Radiofabrik

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Les médias communautaires sont considérés comme un « outil de communication pour les gens dans des centaines de communautés, gérés pour la communauté, à propos de la communauté et par la communauté ».

Le Conseil de l'Europe, ainsi que d'autres institutions européennes et organisations supranationales, œuvrent depuis des décennies à la promotion d'un paysage médiatique plus diversifié en Europe et dans le monde. Mais même si la reconnaissance de la radiodiffusion communautaire dans le monde entier s'est accrue, les médias communautaires occupent toujours une position marginale par rapport aux médias traditionnels et luttent dans certains pays européens pour être reconnus comme un troisième secteur médiatique légitime dans la législation. En outre, pour que les médias communautaires soient reconnus, il est indispensable de disposer de systèmes de financement transparents et fiables, ainsi que de reconnaître l'engagement des bénévoles et de soutenir l'ancrage local des médias communautaires et de leurs activités.

Le rapport sur les MÉDIAS COMMUNAUTAIRES - contributions à la participation des citoyens analyse comment les médias communautaires offrent des espaces de dialogue local et de cohésion entre les générations et les différentes communautés. Il met en évidence les avantages et les défis des médias communautaires et propose des recommandations basées sur des études de cas provenant d'une sélection de pays. Ces études ont été réalisées par les chercheurs et experts en médias Nadia Bellardi (Autriche, Allemagne et Suisse), Koen Leurs, Elaine Nolten et Lola de Koning (Pays-Bas), Biljana Žikić (Serbie, Bosnie-Herzégovine et Slovénie), et le Groupe d'études et de recherches sur la radio (GRER), coordonné par Anne-Caroline Fievet (France). Le rapport a été élaboré par Helmut Peissl (COMMIT) en collaboration avec Judith Purkarthofer, Nadia Bellardi (CMFE), et Salvatore Scifo (Bournemouth University).

Strasbourg 6 Decembre 2022
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Rapports
Le rôle des médias communautaires

Les médias associatifs se déclinent en projets radio/tv et/ou multimédias et partagent certains des principes suivants : indépendance vis-à-vis des gouvernements, des entreprisescommerciales, institutions religieuses et des partis politiques ; but non lucratif ; participation volontaire de membres de la société civile à la conception et à la gestion des programmes ; activités au profit du progrès social et de l’intérêt collectif ; propriété et contrôle associatifs (communautés locales et/ou d’intérêts) ; pratiques inclusives et interculturelles. Les médias associatifs sont des organisations de la société civile, généralement enregistrées en tant qu’entités juridiques qui offrent et encouragent la participation aux différents niveaux de leurs structures. L’identité des médias associatifs, également appelés « medias du tiers secteur », se distingue clairement des médias publics nationaux et des médias commerciaux du secteur privé.

En tant que canaux alternatifs et complémentaires de production et de distribution de contenus médiatiques, les
médias associatifs facilitent la citoyenneté active et la participation politique de tous
. Les communautés qu’ils servent sont variées et des milliers de volontaires apportent leur contribution aux productions médiatiques multilingues, à la formation et la gestion – des femmes, des groupes marginalisés, des artistes, des étudiants en journalisme, des citoyens, dont certains d’origine immigrée ou réfugiée, des DJ non commerciaux, des jeunes et des personnes âgées sont au premier plan.

surmonter les défis

Les médias associatifs sont un élément important du tissu de toute société démocratique, mais dans un grand nombre de pays européens, ils ne bénéficient ni d’une reconnaissance formelle et légale, ni d’un accès équitable aux plateformes de distribution et au financement durable. Ils sont
généralement financés par des fonds publics, les contributions des volontaires, les formations basées sur la participation et des subventions pour des projets ayant un impact social. La réalité est que, faute de reconnaissance des médias associatifs et de statuts clairs, les fonds publics spéciaux
dédiés aux médias associatifs, lorsqu’ils existent, peuvent être facilement retirés ou détournés vers d’autres entités médiatiques, notamment des projets privés et à but lucratif.

L’accès à des technologies de distribution adaptées est problématique pour les médias associatifs, généralement de petits radiodiffuseurs tributaires de tarifs abordables, qu’il s’agisse de droits d’auteur, de fréquences terrestres ou de bandes passantes sur les plateformes numériques. Dans la plupart des pays européens, leur équipement technique provient de dons en nature et ils travaillent principalement avec des bénévoles. En plus d’être souvent sous-évalués et sous-payés, les services de diffusion audio/vidéo fournis par les médias associatifs sont rarement mis en avant sur les plateformes numériques.

« Toute personne a droit à la liberté d’expression »

Art. 10 de la Convention européenne des droits de l’homme

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