Les gouvernements doivent intensifier leurs efforts et leur coordination pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en adoptant une réglementation et une surveillance plus strictes du secteur des actifs virtuels et des professions spécialisées "ayant un rôle de gardien", tels que les avocats, les comptables et autres prestataires de services qui aident souvent les blanchisseurs, selon l'organe du Conseil de l'Europe chargé de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, MONEYVAL.
Dans son rapport annuel pour 2021, publié aujourd'hui, MONEYVAL examine les actions nécessaires pour améliorer la lutte contre le blanchiment de capitaux. Il évalue également le respect des normes internationales et l'évolution des cadres juridiques et institutionnels visant à prévenir le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans les 34 juridictions soumises à son contrôle au 31 décembre 2021.
Elżbieta Frankow-Jaśkiewicz, présidente de MONEVYAL, a déclaré : "Le scandale des « Pandora Papers » démontre l'ampleur croissante de la menace du blanchiment de capitaux et la persistance des blanchisseurs à abuser du système financier international pour cacher leurs produits illicites. Nous sommes confrontés à une combinaison de méthodes de blanchiment de capitaux bien connues et de tendances plus récentes nécessitant une action et une coordination solides de la part des gouvernements en Europe et dans le monde entier".
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Le Comité d'experts sur l'évaluation des mesures de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (MONEYVAL) est un organe de suivi permanent du Conseil de l'Europe chargé d'évaluer le respect des principales normes internationales de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et l'efficacité de leur mise en œuvre, ainsi que de formuler des recommandations aux autorités nationales quant aux améliorations à apporter à leurs systèmes.