Malgré les efforts déployés, des mesures supplémentaires sont nécessaires en Autriche afin de renforcer les langues minoritaires couvertes par la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (CELRM), selon un rapport publié aujourd'hui par le comité d'experts chargé de veiller au respect de la charte.
Entrée en vigueur en Autriche en 2001, la charte couvre les langues minoritaires suivantes dans le pays : le croate du Burgenland, le tchèque, le hongrois, le romani, le slovaque et le slovène. Le rapport évalue les progrès réalisés au sujet des recommandations « pour action immédiate » depuis l'adoption en 2023 d'une évaluation complète dans le cadre du « cinquième cycle ».
Le nouveau rapport recense les mesures adoptées, qui vont par exemple des programmes d’enseignement actualisés pour le hongrois et le croate dans les écoles bilingues aux formulaires bilingues en ligne allemand-slovène. Il énonce par ailleurs des mesures dont les autorités autrichiennes devront tenir compte dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations « pour action immédiate ».
Il convient également de prendre d'autres mesures pour appliquer la recommandation générale visant à promouvoir dans l’enseignement majoritaire et dans les médias la sensibilisation à toutes les langues concernées et leur culture respective en tant que parties intégrantes du patrimoine culturel de l’Autriche ».
La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires est la convention du Conseil de l’Europe qui vise à protéger et à promouvoir les langues régionales ou minoritaires traditionnelles des États parties et à permettre aux locuteurs et locutrices de ces langues de les utiliser dans la vie publique et privée. Sa mise en œuvre fait l’objet d’un suivi, assuré par un comité d’experts indépendant. Ayant pris effet au 1er mars 1998, le traité est désormais en vigueur dans 25 États.