Dans un nouveau rapport la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) se félicite des mesures positives prises à Chypre depuis l’adoption de son dernier rapport sur le pays en 2016, tout en signalant divers sujets de préoccupation.
Les procédures permettant d’employer des demandeurs d’asile ont été « considérablement simplifiées » à partir d’octobre 2021, lorsqu’une simple déclaration de l’employeur est devenue suffisante pour embaucher, note l’ECRI dans son rapport. Une autre évolution positive observée par l’ECRI est l’entrée en vigueur, en 2021, du Code de déontologie et d’éthique des membres du parlement, qui interdit les propos haineux et les comportements racistes de la part des parlementaires dans l’exercice de leurs fonctions. L’ECRI note aussi avec satisfaction que, depuis 2019, le changement de nom et de genre dans les documents officiels est facilité pour les personnes transgenres.
Malgré les progrès réalisés, des insuffisances demeurent dans plusieurs domaines. L’ECRI estime, dans son rapport, que les pratiques consistant à soumettre certaines personnes homosexuelles et lesbiennes à des prétendues thérapies de conversion sont « très préoccupantes ». Elle observe aussi que le discours de haine reste très répandu dans le discours public chypriote et peu contesté.