À la suite de la notification officielle de la dénonciation par la Fédération de Russie de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, le Comité consultatif de la convention a publié une déclaration dans laquelle il regrette profondément cette décision qui « prive plus de 25 millions de personnes appartenant aux nombreuses minorités nationales de la Fédération de Russie de la protection offerte par ce traité international unique ».
Le Comité se dit de nouveau vivement préoccupé par la situation des personnes appartenant à des minorités nationales, y compris des peuples autochtones, dans le pays : les jeunes hommes issus de minorités sont surreprésentés parmi les recrues et les victimes de la guerre d’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine ; les personnes appartenant à des minorités nationales voient leurs droits linguistiques et éducatifs réduits ; les défenseurs des droits humains qui plaident en faveur des droits des minorités sont exposés à de graves violations des droits humains.
Le Comité consultatif est également préoccupé par les informations qu’il a reçues de représentants des minorités nationales ukrainiennes vivant en Crimée et dans d’autres territoires sous contrôle ou occupation temporaire de la Fédération de Russie. « Outre les souffrances humaines et la destruction du patrimoine culturel dues à l’agression, les personnes appartenant à des minorités nationales sont exposées à des violations des droits humains et aux politiques d’assimilation menées par les forces d’occupation », déclare le comité.
« Conformément à la volonté du Conseil de l’Europe de continuer à communiquer avec la société civile russe, le Comité consultatif reste disposé à dialoguer avec les représentants des minorités nationales et des peuples autochtones de la Fédération de Russie qu’il soutient sans réserve dans leur lutte permanente pour leurs droits », conclut le comité.