Il y a eu 801 victimes présumées de la traite des êtres humains à Chypre en 2015-2019, selon un nouveau rapport du Groupe d'experts sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) du Conseil de l'Europe. Les victimes féminines, soumises à la traite aux fins d’exploitation sexuelle ou d’exploitation par le travail, de mariage forcé ou d’adoption illégale, représentent 80 % du nombre total de victimes. Quant aux victimes masculines, elles ont pour la plupart été soumises à la traite aux fins d’exploitation par le travail ou contraintes à commettre des infractions pénales. Au total, sept enfants ont été identifiés comme victimes de la traite.
Parmi les initiatives positives prises par Chypre ces dernières années pour améliorer sa législation et ses politiques de lutte contre la traite figurent des modifications de la législation contre la traite, l’alourdissement des sanctions pour traite et la criminalisation de l’utilisation des services sexuels fournis par des victimes, ainsi qu’un nouveau Plan d’action national contre la traite des êtres humains pour 2019-2021.
Toutefois, constatant qu’aucune assistance juridique n'a été fournie à des victimes de la traite en 2015-2019, que seules deux demandes d’indemnisation ont été approuvées par le bureau du procureur général, et qu’il n'y a pas d'exemples d'indemnisation accordée par décision d'un juge pénal dans une affaire de traite, le GRETA appelle les autorités chypriotes à intensifier leurs efforts.