Le Groupe d'Etats contre la corruption (GRECO) publie aujourd’hui un rapport d’évaluation qui appelle la Finlande à renforcer ses systèmes de prévention et de détection des pratiques de corruption au sein du gouvernement central (y compris les hautes fonctions de l’exécutif) et dans les services répressifs.
La Finlande est traditionnellement bien notée dans les enquêtes de perception de la corruption, et les risques effectifs de corruption y sont considérés comme faibles ou inexistants. Malheureusement, de récents scandales qui ont éclaté dans la vie publique, dont un important dispositif de corruption mis à jour dans la police d’Helsinki, ont poussé à se demander si la confiance, considérée jusqu'ici en Finlande comme le moyen privilégié de lutte contre la corruption, représente à elle seule un outil suffisant de prévention de cette dernière. La police est encouragée à renforcer ses contrôles internes pour mieux gérer les risques de corruption. La police des frontières pourrait également saisir l’occasion pour lancer dans ses rangs un dialogue ouvert sur une politique d’intégrité et les mesures à prendre à l’avenir. Il convient également que la Finlande développe un dispositif global de protection des donneurs d’alerte, car cet aspect est crucial pour les services répressifs.