Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe a rendu public son rapport sur la visite qu’il a effectuée en Grèce (du 22 novembre au 1er décembre 2021) pour examiner le traitement des personnes détenues dans les prisons et pour faire le point sur les progrès réalisés par les autorités dans la mise en œuvre des recommandations formulées ces 10 dernières années. Ces recommandations visaient à remédier principalement aux problèmes suivants : surpopulation et mauvaises conditions de détention, violence entre détenus, grave pénurie de personnel et services de santé inadéquats. (voir la version grecque du rapport)
Dans son rapport, le CPT conclut qu’en Grèce, beaucoup trop de personnes continuent d’être détenues dans des conditions qui constituent « un affront à la dignité humaine ». Le Comité demande instamment aux autorités grecques de ne plus « entreposer » de personnes dans des établissements surpeuplés, où elles sont en danger et où aucune activité constructive ne leur est proposée ; les prisons doivent être des lieux qui offrent des conditions de vie décentes et qui préparent les personnes détenues à leur sortie, de manière à ce qu’elles puissent se réinsérer dans la société. De plus, il est nécessaire que les autorités grecques dotent le système pénitentiaire d’un personnel compétent et en nombre suffisant pour gérer les prisons et pour apporter aux personnes détenues le soutien dont elles ont besoin.
Le rapport du CPT et la réponse des autorités ont été rendus publics à la demande du Gouvernement grec (voir la réponse en grec).